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Après la guerre, la paix nouvelle reste précaire et menacée...
 
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 [Défi] Fantômes d'enfant

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Adam Audley
Préfet en chef, 7e année
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Adam Audley


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MessageSujet: [Défi] Fantômes d'enfant   [Défi] Fantômes d'enfant Icon_minitimeJeu 14 Juil - 18:35:41

Les pieds d'Adam touchèrent le sol de plancher vernis. Il était tiède et doux au contact, mais pourtant, il frissonna. Ce plancher qu'il distinguait si nettement derrière le verre de ses lunettes - pourquoi les portait-il déjà, alors qu'il venait seulement de se lever ? - lui apparaissait comme particulièrement inquiétant. Ses yeux se relevèrent afin de parcourir la chambre du regard. Le papier peint vert d'eau orné de lambris blanc n'enlevait rien à la noirceur de la pièce. Il n'aimait pas cet endroit, sans savoir vraiment pourquoi. Il avait l'impression de le connaître mieux que son propre esprit, mais pourtant, rien de particulier ne lui revint en mémoire. Il n'y avait que cette pièce vide de toute autre vie que la sienne. Un silence oppressant surplombait tout. Même le pas qu'il fit en avant fut absorbé. Un fantôme n'aurait pas été plus silencieux. C'était mieux ainsi. Il ne fallait pas faire de bruit, ici. Il savait que le monstre veillait quelque part et son sommeil était fragile. Le moindre heurt pouvait le faire entrer dans une terrible fureur...
Adam fit un autre pas, vers la porte cette fois. Mais le plancher grinça et une ombre traversa latéralement son champ de vision. Il sursauta comme un enfant pris en faute tandis que son coeur frappait douloureusement sa poitrine. Pourtant, il ne s'agissait de rien d'autre que de lui, lui dans un miroir.
Il était pieds et torse nu. Son unique vêtement était un pantalon de pyjama noir un peu trop long pour lui. Ce ne fut pas cela qui le frappa. C'était les reproductions infinies de lui-même qui s'enfonçaient dans les limbes, lui renvoyant toutes une image très précise de tout son corps. Comme si un miroir se trouvait derrière lui, il voyait ses épaules osseuses, ses omoplates anguleuses qui saillaient de son dos. Il devinait jusqu'aux légères bosses que formait sa colonne vertébrale. Son anormale maigreur était accompagnée de symptômes bien plus sinistres qui se dessinaient lentement dans les centaines d'Adam du miroir en occasionnant une sensation de brûlure ou de douleur là où ils apparaissaient. Il hurla, quand la sensation d'un coup de fouet frappant son dos dans sa longueur le fit se courber. Un liquide chaud coula le long de ses hanches et une odeur de fer emplit ses narines.

Adam hurla par dessus les gémissements des autres élèves alités dans l'infirmerie. Une larme coula sur sa joue, des perles de sueur vinrent tremper les mèches éparses de cheveux qui s'éparpillaient sur son front.

Un filet de sang coula le long de sa tempe, ses cheveux se trempèrent de sang. Une porte grinça, puis claqua, dans la maison. Et les lacérations sur son corps continuaient à apparaître, sans répit. Si cela ne s'arrêtait pas, il allait perdre tout son sang et mourir, il en était certain. Mais comment arrêter cela ? La porte grinça. Il n'arrivait plus à faire le moindre mouvement. Une ombre se dessina derrière lui. La porte claqua. Le sang glissa à flot sur ses hanches. La douleur était intolérable. Il ne pouvait plus bouger, mais son reflet dans le miroir, lui, glissa ses mains le long de son torse, puis de son visage, répandant une coulée de sang rouge vif tout le long de son corps. Grincement. Il aurait voulu hurler, mais cette fois, il ne pouvait même plus ouvrir la bouche, ni même respirer. Claquement. Adam se renvoya son regard. Un regard d'un bleu perçant, machiavélique. Sa bouche se plissa, se déforma. Grincement. Cette foutue porte l'inquiétait autant que le regard de son clone, celui qui ne portait désormais plus de lunettes, et qui semblait maintenant le couvrir de toute sa carrure. Rapetissait-il, ou l'Adam du miroir devenait-il de plus en plus grand ? Il allait étouffer, ses poumons étaient effroyablement douloureux. Clac. L'air s'engouffra tout à coup dans ses poumons, mais le hurlement qu'il voulu pousser provint de la bouche de son double. De la salive perlait sur ses lèvres tandis qu'un cri de rage s'échappait de sa gorge alors qu'il bondissait en avant, des mains aussi anguleuses que des serres en avant. Adam fut happé et s'écroula sur le lit tandis que ce visage qui n'était plus le sien s'approchait de lui, avant de se transformer en fumée grise, qui le traversa puis disparut. L'écho du cri guttural se répercutait encore, bien qu'étouffé, dans la petite chambre au papier peint vert d'eau orné de lambris blanc.
S'il pouvait maintenant bouger, l'effroi l'empêchait d'agir. Il osa tourner la tête vers le miroir, mais cette fois, plus rien ne s'y reflétait, pas même la chambre. Il s'empêtra dans les draps, tomba au bas du lit et s'échappa de la chambre en courant.

Le palier était plongé dans la pénombre. Il y avait encore du plancher mais cette fois il était sombre, terne, et les murs gris semblaient plus sinistres encore que l'était sa chambre. Un escalier de bois brun descendait dans un gouffre noir. C'était la seule issue pour sortir de cette maison, à moins de passer par l'unique fenêtre, mais ses chances de survie étaient moindre. Il s'approcha, posa le pied sur la première marche. Un geignement terrible retentit sous la pression de son talon, et la marche s'effondra en petits morceaux de bois vermoulu. Déstabilisé, Adam manqua de chuter avec la latte et s'agrippa in extremis à la rambarde branlante. C'est à ce moment qu'il entendit les pleurs de l'enfant, de l'autre côté du palier. Ils s'échappaient de la pièce dont la porte n'avait de cesse de s'ouvrir et se refermer, poussée par les courants d'air qui s'engouffraient dans l'étage. Les pleurs se transformèrent en cri et Adam se figea, le coeur battant.
L'enfant était en danger. Le monstre l'avait-il attrapé ? Il devait en avoir le coeur net, il devait faire quelque chose pour lui. Cela n'était pas prudent, il savait que partir serait plus avisé, mais une force le poussa à se relever et à s'avancer à petits pas jusque la porte, qui cessa de claquer à son approche. Elle demeura légèrement entrebâillée, laissant apparaître un très maigre filet de lumière. Adam approcha sa main de la poignée, puis se figea. Quelque chose en lui se débattit soudain, refusant de voir ce qu'il se passait derrière la porte. Les cris cessèrent, remplacés par des sanglots étranglés. Il y eut des bruits de pas, un rire étouffé. Un rire féminin. Avec toutes les précautions du monde, Adam referma ses doigts sur le chambranle de la porte et passa la tête dans l'entrebâillement. Il fallait voir, il ne pouvait pas partir en laissant le petit garçon pleurer ainsi.
- N... Neil ?
L'illusion tomba lorsqu'il ouvrit un peu plus la porte. Le petit garçon recroquevillé au milieu de la pièce n'était pas Neil. C'était un enfant aux cheveux noirs, un peu maigre. Ses mains recouvrait ses oreilles tandis qu'il se balançait d'avant en arrière. Il ne portait qu'un pantalon de pyjama noir, trop grand pour lui, et des stigmates recouvraient presque entièrement sa peau. Une large auréole noire avait séché dans le plancher là où il se trouvait. Adam ne douta pas un seul instant qu'il s'agissait encore de sang. Ni qu'il s'agissait de lui, enfant. Quel âge avait-il ? Quatre, peut-être cinq ans. La soie d'une robe brune traversa son champ de vision et, bientôt, il aperçu le dos voûté d'une harpie. Son bec crochu s'ouvrait, elle caquetait. C'était ce qu'il avait prit, plus tôt, pour un rire de femme. Mais ce qu'il voyait n'avait rien d'une femme. Ses ongles étaient des griffes acérés qu'elle tendait de temps à autre vers le dos de l'enfant, qui se pliait de plus belle en avant pour échapper à ses sanglantes caresses. Son bec fusa en direction de la nuque du petit Adam, qui hurla de nouveau. La harpie caqueta, l'oeil noir qu'il apercevait dans son profil brilla.
- Non !
Il aurait dû se taire ! Pourquoi ne s'était-il pas tût ? Maintenant, la harpie le fixait de ses yeux fous. Son visage affreux était totalement tourné vers lui. Il eut envie de vomir, tant sa vision le répugna. Le petit garçon aussi le regardait, des larmes plein les yeux.
- Je t'en prie, aides-moi ! S'il te plaît, s'il te plaît... Je n'ai rien fait ! Je jure que je n'ai rien fait ! Je t'en supplie, je t'en prie grand-frère, pardonnes-moi !
Le monstre hurla, sa fureur était maintenant à son paroxysme. Il le sentit comme un air chargé d'électricité. La baguette de la créature fusa en direction du petit garçon, un jet de lumière inonda l'endroit où il se trouvait.
- Neiiil !
La tête de son frère adoptif roula sur le sol, la bouche encore entrouverte de surprise, tandis que son corps s'échouait lamentablement, secoué de tremblements.
- S'il est mort, c'est de ta faute. C'est toi qui l'a tué... Murmura la harpie en s'avançant vers Adam d'une démarche langoureuse. Sa baguette se leva lentement vers son visage, son bec se transforma en un sourire dépourvu de la moindre joie. Les plumes de ses bras se transformèrent en tissu de soie, ses cheveux rouges devinrent de petites boucles brunes. Son faciès tordu, un visage au menton trop carré. Seuls ses yeux restèrent les mêmes.
- C'est de ta faute, mon petit, mon chéri. Maman t'as toujours dit... Qu'est-ce que maman t'as toujours dit ? Tu t'en souviens, mon petit Adam ?
- Je... Je ne sais plus...
- Tu sais ! Tu le sais très bien ! Cherches bien au fond de toi... Et dis-le... Dis-le à maman...
- Les... Les bêtises sont toujours... toujours justement punies...
- Et pourquoi ? Pourquoi les bêtises sont-elles tou... tou... toujours punies ? Ricana la mère, goguenarde.
- Parce qu... Parce qu'elle sont l'apanage des gens faibles et... et diaboliques.
- Et toi tu es un MONSTRE ! Tu es un petit enfoiré d'envoyé de Satan ! Tu as de la chance, crois-moi, que je te laisse encore vivre après ce que tu as fait à maman ! Vociféra-t-elle, vénéneuse, courant maintenant, le buste penché vers Adam.
- Pitié non !
Il se recroquevilla sur lui même, terrifié. Les mains se refermèrent sur ses épaules, le secouèrent, le giflèrent, le griffèrent.
- Non ! Noon ! Je n'ai rien fait !
- Tu l'as tué ! TU L'AS TUÉÉÉ !
Adam se débattit, il voulut frapper cette femme qui le recouvrait de tout son corps, à présent allongée sur lui alors qu'elle lui lacérait les joues, enragée. Le goût du sang lui remplissait la bouche quand il parvint enfin à se défaire de son emprise. Il rampa sur le sol, déterminé à atteindre l'escalier. Il écrasa son pied sur le ventre de sa mère mais cette dernière l'agrippa de nouveau aux hanches.
- Lâches-moi ! Laisses-moi partir ! Je n'ai rien fait !
- Tu as son sang sur les mains ! TU AS TUÉ TON PROPRE FRÈRE !
Elle bondit, il la repoussa. Ils roulèrent, roulèrent encore, tout disparaissait. Il n'y avait plus que l'escalier dans lequel ils chutèrent, emportés dans leur élan. Le noir les absorba et il tombèrent, tombèrent...


Il était allongé sur le ventre, la joue contre le carrelage froid de la cuisine. Un corps sans vie était étalé sur le sol, à quelques pas de lui. Un couteau de cuisine était enfoncé jusqu'à la garde dans sa cage thoracique. Il devait avoir dix ans, tout au plus. Ses yeux bleus étaient encore grand ouverts, ses cheveux bruns, lissés en arrière, encadraient son visage rond d'enfant. Il lui ressemblait beaucoup. Sauf pour les yeux, et le menton trop carré. Les dernières couleurs de ses joues disparaissaient sous les yeux d'Adam.
- Tu m'as oublié Adam, n'est-ce pas ?
Ses lèvres ne bougeaient pas, cependant Adam savait que c'était le cadavre qui s'adressait à lui. Il trembla, révulsé.
- Si tu ne te souviens pas, comment veux-tu fuir d'ici ?
- De quoi dois-je me souvenir ? Dis-le moi, je t'en prie...
- C'est à toi de le dire. C'est à toi de dire qui je suis.
- Mais je ne sais pas !
- Si tu ne sais pas, moi je ne sais pas pourquoi je suis mort. J'ai besoin de l'entendre.
Le visage se tourna vers lui, l'air toujours aussi mort. Adam hurla tout en reculant. C'était Tobias. Tobias, son grand frère. Et s'il était mort, c'était à cause de lui. Ce n'était pas lui qui avait planté ce couteau dans sa poitrine, mais c'était tout comme. Il s'en souvenait clairement à présent, comme si l'action venait de se dérouler. Il avait pourtant su qu'il ne fallait pas réveiller le monstre, mais il l'avait fait et les conséquences avaient été effroyables. Le hurlement de rage de Scarlett, sa mère, retentit dans la cuisine, très vite suivit par le bruit si particulier du couteau se fichant dans les entrailles de Tobias.
- C'est moi qui t'ai tué... Tobias. Je ne voulais pas, je te demande pardon. Qu'est-ce que je peux faire, dis-moi, qu'est-ce que je peux faire pour avoir ton pardon ?
Il n'y eut plus aucune réponse.
- Tobias ? Tobias ! Restes avec moi !
Il s'avança et s'allongea sur le corps froid de son frère. Des sanglots le secouèrent, et la douleur physique qu'il ressentait depuis qu'il s'était éveillé n'était plus rien comparée à ce qu'il éprouvait à l'intérieur de lui. Il méritait sa punition. Il méritait même de mourir. Il voulut regarder le visage de Tobias, mais son regard se posa sur le couteau maculé. Peut-être que s'il l'enlevait... s'il l'enlevait, tout rentrerait dans l'ordre. S'il l'enlevait, peut-être Tobias ouvrirait-il les yeux ? Il referma son poing sur le manche et, avec l'énergie du désespoir, tira. Mais le couteau demeura ancré dans la plaie. Un rire familier interrompit ses efforts. Il sentit sa présence derrière lui.
- J'ai été encore trop indulgente, tu as raison de le penser. J'aurais dû te tuer toi aussi, c'est toi qui le méritait, ce couteau.
Une lame étincela à sa droite, dans un recoin de son champ de vision. Il tira de toute ses forces. ...Et tomba en arrière, le couteau dans les mains.

Le cadavre de Tobias était assit, il le regardait.
- Quel âge avais-tu ?
- J'avais cinq ans...
- Qu'est-ce qu'il s'est passé, après ?
- J'ai pris le couteau, je l'ai enterré dans le jardin. J'ai plongé le corps de Tobias dans le lac à quelques kilomètres de là. Puis je t'ai puni, quelques semaines plus tard. Car ce n'était plus le seul cadavre que tu avais sur la conscience.
- Maman n'était pas gentille.
- Tu as beaucoup de sang sur les mains, Adam.
- Maman n'était pas gentille avec moi.
- Je te les ai lavé, mais ça n'a pas suffit.
- Maman n'était pas gentille avec papa.
- Alors je t'ai frappé pour faire fuir le démon en toi, et qui m'empoisonnait moi aussi.
- Maman n'était pas gentille avec toi.
- ET ÇA NE SUFFIT TOUJOURS PAS !
- Papa n'a pas pu nous protéger.
Il sentait Scarlett fulminer à côté de lui, il entendait sa respiration saccadé, mais celle-ci n'avait plus d'importance. Seul le visage vivant de son frère comptait. Adam se lova dans les bras froids de Tobias en pleurant.
- C'est elle, c'est de sa faute à elle... Elle nous frappait trop fort, elle criait trop fort, j'avais peur...
- Moi aussi.
- Il fallait que j'oublie...
- Mais tu te souviens maintenant.
- Je suis désolé, je suis désolé Tobias. Je voulais t'aider pour la vaisselle, je n'ai pas fait exprès de bousculer le monstre, je ne voulais pas qu'il se coupe avec le couteau. J'aurais préféré que tu ne t'interpose pas...
- C'est trop tard maintenant.

Scarlett l'attrapa et le jeta en arrière. Alors qu'Adam retombait sur le dos, il vit la lame du couteau fuser dans sa direction. Il l'évita de justesse et se redressa en glissant, avant de partir en courant. Il n'y avait qu'une fenêtre, elle était sa seule issue, alors il plongea au travers et atterrit dans l'herbe tendre, humide d'une rosée tardive. Tandis qu'un cri de rage retentissait à l'intérieur de la maison, semblant provenir de la demeure elle-même, il traversa le jardin en courant et trébuchant, déterminé à fuir à jamais cet endroit macabre. Il y avait un pendu dans l'arbre qu'il dépassa. Ses yeux le suivirent, il crut lire un encouragement sur les lèvres de son père. Il sauta la barrière qui clôturait le jardin. De l'autre côté du trottoir, sa vraie maison l'attendait, irradiant une lumière blanche à travers les vitres de ses fenêtres. Il avait mal partout, son dos le tiraillait plus que jamais mais le couteau continuait sa traversée derrière lui, déterminé à se planter dans son dos. Il ne fallait pas s'arrêter, surtout pas.

Adam poussa un dernier cri dans l'infirmerie. Sa main se tendit vers le plafond.

Et ses doigts se refermèrent sur la poignée de la porte, qui s'ouvrit sans résistance.
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