Harry Potter[Animagus Non Déclaré] OK

L'anonymat et l'apprentissage de soi tant désirés.

La lumière chatoyante des projecteurs lui brûlait les yeux et l'âme, la médaille qu'on lui passait présentement autour du cou lui semblait bien lourde. Il n'était pas fait pour vivre sous le soleil éclatant d'une gloire arrogante. Harry préférait la lueur douce d'une nuit éclairé par un halo de lune argenté. La question n'était pas de savoir pourquoi le garçon aux cheveux d'ombre aimait tant le mystère, mais pourquoi il en avait tellement besoin! Même ses ami(e)s ne le connaissaient pas, incapable de décoder correctement son mode de fonctionnement et de pensées si disparates, que lui-même peinait à y comprendre quelque chose. L'adolescent entretenait sans cesse une facette inconnue de son caractère, de son comportement. Mais il y avait aussi une autre image qui ressemblait à cette manie de toujours avoir des secrets, aussi noire, aussi insondable, sinon plus... Un trou noir, béant que le sorcier lui-même redoutait. En réalité pendant cette guerre, il n'avait pas été question de regarder là-dedans, de s'intéresser à ce tunnel; ce manque qui créait son instabilité. Mais maintenant que le calme était revenu, le Survivant était bien forcé de réfléchir, de se connaître afin de ne pas s'écrouler sur place. La nouvelle stabilité du pays n'était pas pour lui qui avait jusque là, uniquement survécu. Maintenant Harry allait devoir vivre et cette fameuse stabilité ne faisait que souligner son propre déséquilibre intérieur. Le jeune homme aux yeux d'émeraude ne savait absolument pas qui il était.

Il aimerait découvrir cela, apprendre à se connaître mais avait refusé de devoir passer par un psychologue, pourtant le devinant ébranlé sérieusement, le Ministère lui avait proposé le meilleur d'entre eux. Cependant Harry refusait de faire confiance à un inconnu qui chercherait à le sonder. Non pas qu'il pense que ces derniers étaient inefficaces... Au contraire même! Le Survivant craignait cette faculté fascinante et étrange qu'avaient les psychologues à lire en vous comme dans un livre, capable de parler de votre personne mieux que vous ne l'auriez jamais fait. Le garçon craignait de découvrir abruptement la réalité. Laquelle? Même si cette dernière lui faisait peur, il avait besoin de la connaître pour se construire. Jusque là ses bases de sable avaient tenu, on l'avait poussé à se battre, c'était un but, une prophétie qui dirigeait sa vie... Mais maintenant, comment se reprendre en main? Le Gryffondor loin d'être prêt à se jeter dans le monde actif avait demandé à redoubler; et ce malgré le fait qu'on lui aurait offert ses A.S.P.I.C.S d'office, sur un plateau d'argent. Retourner entre les murailles de ce lieu connu et protecteur qu'était Poudlard lui ferait du bien... Plus encore s'il avait la possibilité de s'échapper de cette aveuglante lumière de temps à autre pour se ressourcer, entretenir cette carapace de mystère qui le protégeait.

Outre ce fait, l'adolescent était quelqu'un d'assez d'orgueilleux, il fallait bien l'admettre; ce n'était pas pour rien qu'il avait failli aller avec Serpentard. Sans même s'en rendre compte, Harry qui ne pouvait pas s'identifier à grand chose avait fait de son père un rival. Il pariait dans l'idée de jouer, d'occuper son esprit à autre chose qu'une réflexion trop poussé sur soi-même qui le faisait souffrir... Oui il pariait qu'il ferait mieux que son paternel! Pour le Quidditch où il avait déjà battu ce dernier apparemment... Mais aussi dans le comportement, car son géniteur avait été un être particulièrement horrible et arrogant dans sa jeunesse; s'amusant au dépend des plus faibles. Sans doute aurait-il même fait du mal au gamin maigre, mal peigné que fut Harry s'ils avaient vécu à la même époque. Un véritable petit Dudley, l'intelligence et le charme en plus. Bref; le brun avait énormément souffert en apprenant cela, sa tendance à être manichéen- voir tout blanc ou tout noir- en avait prit un sérieux coup! Severus Rogue l'affreux avait souffert également, n'étant pas le seul méchant de l'affaire; étant même assez bon si l'on ne regardait pas son cursus lamentable de professeur détruisant les élèves les plus faibles à coups d'insultes. Mais le plus douloureux était de faire le rapprochement... Severus était simplement devenu comme James, à force de souffrir à cause de ce dernier; il avait prit le caractère de son propre bourreau... Quel monde étrange quand même! Lui Harry, s'était promis d'être différent des Dursley, puisqu'il avait été maltraité justement, pourquoi devenir lui-même l'égide de la violence? Le Gryffondor était toutefois effrayé et très en colère, il voulait déjouer cette malédiction; prouver qu'un enfant ayant souffert ne ferait pas forcément souffrir à son tour. Mais il n'y avait pas d'autre moyen pour cela que de battre son propre père, devenir plus fort que ce dernier pour ensuite déjouer la « prophétie » implicite. Il fallait aussi apprendre à se connaître pour mieux faire face à ses défauts et se servir de ses qualités... Le Rouge et Or regarda le petit carnet qu'il tenait dans ses mains, une fois de plus... Mieux qu'un psychologue, plus utile que tous les déguisements du monde pour un passe-droit pour l'anonymat serein... Devenir Animagus! Oui juste pour prouver à James l'arrogant que son gamin, bien que différent, employant un chemin qui ne visait pas à écraser les autres pourrait le mener encore plus haut que ce père qui fut indigne jusqu'à l'âge adulte, et d'une pierre trois coups... Essayer de se construire en prenant du temps pour soi, et bien sûr, disparaître un peu de cette lumière trop aveuglante, pour un anonymat et un apprentissage de soi tant désiré.

L'adolescent voulait en dernier lieu, prôner le besoin d'aventure constant qu'il éprouvait. Il avait tellement peur de se poser, de réfléchir, de s'arrêter que cette opération difficile était une aubaine pour lui. Toujours en recherche de nouvelles connaissances pour se protéger; métaphoriquement et physiquement! Pour conserver un secret de plus, le Gryffondor avait décidé de ne pas faire appel au Ministère qui de toutes façons, serait trop long, trop mou pour réagir et en qui, le Survivant, déçu une multitude de fois n'avait pas encore apprit à faire confiance. De toutes manières, l'orgueil et l'ambition présents chez lui l'empêchaient de demander de l'aide, même celle de ses ami(e)s qui l'empêcheraient sûrement de commettre une telle folie. Il est vrai que la guerre avait amoindrie Harry et que se reposer ne serait pas plus mal! Cependant le Survivant, endurant à la douleur n'était pas du genre à s'écouter. Il savait que si son corps était affaibli, sa magie avait grandi en puissance... Et quand bien même le garçon se tromperait, il était trop têtu pour l'admettre ou le penser. Devenir Animagus lui permettrait également de se cacher si besoin était. Prudent après avoir connu la guerre et de multiples trahisons, le sorcier souhaitait disposer d'une couverture efficace qui ne lui ferait jamais défaut. Le polynectar c'était bien mais quand l'heure était passée, vous n'aviez plus que vos yeux pour pleurer! Et puis qui ferait attention à un animal qui semble écouter vos secrets avec avidité? Voyons, il ne vous comprend pas, c'est juste le son de votre voix qui l'intrigue... Enfin, restait à savoir si l'animae de Harry pourrait lui permettre cela! Le Gryffondor n'allait cependant pas s'arrêter sur cela; quelque soit la créature qui le représentait, il continuerait... C'était devenu une idée fixe! Même si il devait se transformer en serpent-cette pensée lui arracha une grimace de dégoût- le Survivant se servirait de cette couverture. Pour toutes ces raisons murement réfléchies-pour une fois- Harry avait à coeur de devenir Animagus. Rien ni personne ne pourrait l'en empêcher ou soupçonner quoique ce soit.

Premier pas: La potion.

Harry n'était pas du genre très patient. Sitôt décidé fermement, sa décision devait s'accomplir. De plus, il n'y avait pas que son désir qui comptait cette fois mais le temps également. Le jeune sorcier voulait en finir pendant l'été. Il envoya des cartes postales magiques à ses ami(e)s pour dire qu'il partait jusqu'à la rentrée, refusant de les voir afin que ces derniers ne puissent pas lui poser de questions ou lui faire perdre du temps en souhaitant l'arrêter. Il expliquait dans sa lettre qu'il avait un besoin express de s'éloigner de tout, pour réfléchir et se reposer. D'un côté ce n'était pas faux, la foule l'oppressait, l'adolescent ne supportait plus grand chose et mieux valait s'éloigner de la civilisation un temps avant de craquer et faire du mal à ses proches en leur reprochant de choses qui n'avaient pas lieu d'être. Cependant un autre souci se posait: le Survivant n'était malheureusement, pas assez doué pour faire la fameuse potion seul. Il devait choisir la voie la plus difficile et risquée: à savoir acquérir le breuvage déjà fait. Alors même que ses ami(e)s le croyaient déjà parti pour sa destination de "vacances" inconnue, l'adolescent était en pleine centre de Londres; sous l'allure d'un garçon blond aux cheveux longs. A prix d'or, le Gryffondor avait pu acheter une fiole de polynectar par correspondance, utilisant l'une des chouette de la poste magique, Hope étant trop jeune pour porter un courrier aussi important.

La firme qui lui avait vendu le polynectar était illégale, l'adolescent s'était servit de sa célébrité pour demander par "curiosité" à avoir accès aux dossiers des criminels, histoire de reconnaître si quelques Mangemorts ne se cachaient pas parmi eux. Un vendeur de potions échappant toujours à la justice avait particulièrement intéressé Harry. Ce n'était pas un grand trafiquant, juste rusé et se déplaçant sans cesse... pas de vente de poison, juste des breuvages pour se cacher, permettre aux autres criminels d'adopter une autre identité pendant un temps... Tout ce qui fallait au Survivant, ne pas taper trop haut pour ne pas se faire rouler. Le garçon avait ensuite envoyé une demande anonyme sans identité précisée, accompagnée d'une bonne somme d'argent... Et ça avait suffit! L'adolescent avait reçu une identité pour 24 h, avec les papiers d'identité et le dérivé de Polynectar qui vous donnait l'apparence d'une nouvelle personne; pas une déjà existante, mais un être aux gênes combinés, créer quelqu'un entièrement et non dérober le nom de quelqu'un, Harry voulait bien flirter avec les limites de la loi, mais pas mettre quelqu'un en danger en lui volant son apparence. Les papiers d'identité brûleraient dans 24 h... Et la potion cessait cet effet à cet instant même! Inutile de préciser qu'Harry avait dû débourser pas mal d'argent. Sur le plan matériel l'adolescent s'en fichait, ses gallions bien placés n'avaient de cesse d'augmenter chaque jour, tant que même en ayant une vie de dépravé, le Gryffondor ne parviendrait pas seul à utiliser toute cette fortune. C'était plus sur le plan psychologique que ça le dérangeait... L'idée d'user l'argent de ses parents de cette manière... mais bon James comprendrait sûrement et puis le garçon avait un train de vie très raisonnable, vraiment modeste, alors pour une fois.

Ainsi paré, "Dan Stiller" s'engouffra dans une galerie marchande très spéciale, réservée aux scientifiques du monde magique. Harry se rendait compte de la dangerosité d'une célébrité comme la sienne. On lui faisait entièrement confiance et les portes s'ouvraient facilement devant sa personne, pour peu qu'il soit suffisamment rusé. Lui n'allait pas profiter plus que ça, mais d'autres personnes en seraient bien capables! Armé de sa fausse identité de chercheur le jeune sorcier sourit au garde de l'entrée, ses cheveux blonds mi long étaient retenus en une queue de cheval, ses yeux d'un bleu insistant légèrement voilés par des lunettes à la monture légère et sa silhouette un peu rondouillarde ne le rendaient pas vraiment suspect. Marcher avec cette graisse dans le ventre le dérangeait un peu, lui si svelte; habitué à la plus grande des agilités, cependant le contact qui lui avait vendu le dérivé de Polynectar jugeait important de ne pas paraître sportif ou potentiellement dangereux... Après tout, le contact ne savait pas que l'adolescent n'avait pas l'intention de commettre un meurtre! Beaucoup de personnes lui demandant des changements inopinées d'identités ou des breuvages étaient de dangereux criminels.

Harry ne comprenait absolument rien à cette "foire" à la science magique interdite au public. Il devait pourtant faire semblant d'être très intéressé par ces fichues formules à la noix, ces êtres pédants exposant leurs inventions. Il fut soulagé d'arriver aux potions... Ces "blouses blanches" qui ne faisaient rien de simple se servaient de breuvages complexes pour d'autres expériences, se baser sur des produits déjà existants pour rebondir. Dan était spécialisé dans l'étude du rapport "homme-animal"; ce qui était bien pratique pour justifier sa nécessité de la fameuse potion de révélation d'Animagus. Ce breuvage très rare, difficile à confectionner, même pour des scientifiques était vendu très cher et un seul exemplaire résidait dans une petite vitrine... Raaah, à deux centimètres de ses doigts après avoir passé toute une journée dans cette grande galerie à écouter les inepties des plus éminents scientifiques, c'était injuste! Cependant Harry qui était nul en potions ne se sentait vraiment pas capable de faire la potion seul et en y réfléchissant bien, il avait quand même fait un sacré bout de chemin... S'enfonçant dans les ennuis jusqu'au cou sans même s'en rendre totalement compte; impliqué dans un vol d'identité, une relation avec malfaiteurs en une semaine... Sans oublier la consultation de documents classés confidentiels. Bon, il avait été autorisé par le ministre après hésitations et n'avait rien volé comme information mais quand même... Le voilà sous l'identité d'un scientifique qui n'était jamais venu au monde ni n'avait fait d'études. Il faisait parti du public interdit à la visite de cette galerie réservée aux grands scientifiques de ce monde magique. Âgé de la trentaine, il apparaissait comme un jeune prodigue dans son domaine; la génétique animale et humaine. Mais bon, ce n'était pas maintenant qu'il fallait songer combien son plan était tordu et dangereux. Autant aller jusqu'au bout.

-Bonjour cher collègue. Désolé de vous interrompre dans votre contemplation de la fiole de potion d'Animae. Mais j'ai vu votre plaque, Dan Stiller c'est bien cela? Spécialiste en génétique, études du rapprochement entre le génome animal et humain. Je comprend que ce breuvage vous intéresse; les Animagus sont un mystère de la nature. Je suis Yuri Stogoff, ma famille a émigré en Angleterre alors que j'étais enfant. Depuis je ne cesse de me passionner pour la science animale, j'effectue mes recherches sur tous les continents, les divergences de génétiques sont passionnantes n'est-il pas?

-Certes Répondit Harry distraitement qui ne comprenait absolument rien. Apparemment, cette seule réponse suffit à Yuri qui lui offrit un sourire étincelant. C'était aussi un jeune n'ayant apparemment pas encore percé dans le milieu. Il devait chercher un allié pour ses recherches.

-L'ère glacière, selon mes recherches fut la clé de la modification du génome du premier mammifère pour donner plus tard l'homme. Selon moi, c'est aussi de lui que le flux de magie vient; il aurait permis la distribution de changements dits "ascientifiques" dans un premier temps, soient illogiques, inexplicables, donnant naissance aux licornes, aux chimères mais aussi aux sorciers. Là réside le lien entre homme et animal! La magie mon cher... Même les Moldus sont issus de cette souche. Sans magie, pas d'évolution diverse chez le mammifère... Ni chien, ni loup, ni cerbère, ni cheval ni licorne et encore moins homme. Cependant pour confirmer mes recherches, j'aurais besoin d'un confrère sachant faire la comparaison entre les deux génomes que j'ai extrais. L'un d'un fossile de foetus de l 'ère glacière d'un petit mammifère ressemblant au rat à l'époque et d'un d'Homo Sapiens, parmi les premiers retrouvés possédant apparemment le flux de magie en lui! Le premier sorcier que je soupçonne Animagus... Oui vous avez bien entendu! Lors de sa mort j'ai pu observer que l'homme avait des caractéristiques animales en lui. Croyez-vous que cela serait possible? Cet accès à ce pouvoir sans la potion? Un lien magique plus fort, naturel?

Harry était noyé dans ce flot de paroles incessant. Il voyait que le scientifique louchait de plus en plus sur sa fiole! Le Gryffondor hocha la tête pensivement, émettant une petite idée, maladroitement bien sûr.

-Je voudrais étudier ce cas monsieur. Mais je dois d'abord effectuer mes recherches. Laissez-moi acheter cette fiole aux enchères et je vous promets de vous en envoyer la moitié restante à la fin. Je ne puis malheureusement vous aider physiquement, mais financièrement, je vous offre la moitié du contenu de ce breuvage si vous me le laissez tout d'abord.

Le scientifique était déçu mais heureux d'un autre côté, incapable de s'acheter ce flacon certifiée qualité pure. Bizarrement, Harry n'eut aucun mal à acquérir le breuvage qui n'intéressait personne d'autre que l'homme qui ne le lâchait plus d'une semelle -croyant apparement s'être fait un ami- ne devait étudier dans ce domaine. Réitérant sa promesse, le Gryffondor s'enfuit sur les coups de 00H00 après avoir obtenu l'adresse du pauvre Yuri qui paraissait triste de voir son "ami" s'enfuir comme ça. Ce dernier ne parlait pas beaucoup mais était un bon compagnon d'écoute... Il paraissait toujours l'approuver-normal, Harry ne comprenait rien- paraissant pressé, son camarade venait effectivement de quitter les lieux à Minuit pile, comme s'il craignait qu'un charme ne se rompre ou de perdre sa ballerine de verre.

Arrivé chez lui, le sorcier déballa le précieux et pédant emballage; il lu avec soin la notice et sourit en remarquant qu'il y avait deux dose. Le jeune homme était heureux de ne pas avoir totalement menti à Yuri. Il préleva une bonne partie de la potion pour lui et laissa ce qui restait au scientifique, envoyant une chouette express garanti livraison en toute sécurité et confidentialité à Yuri. Le parchemin d'identité de Dan avait brûlé et l'adolescent retrouvé son physique normal. Les traces de son existence effacées, Dan Stiller n'était plus, personne ne pourrait remonter à lui; Harry soupira d'aise en se promettant de ne pas recommencer, franchement, enfreindre quelques petites règles d'accord! Mais devenir délinquant n'était vraiment pas sa vocation.

Citation :: "Cher professeur Yuri Strogoff.

Je ne vous ai pas oublié. Votre mine déconfite semblait indiquer une certaine résignation quant à mon départ soudain. Je vous ai menti sur beaucoup de points à part trois: le reste de potion que vous envoie présentement dans un parfait état, l'assurance de mes bons sentiments à votre égard, et l'intérêt que je porte effectivement à vos travaux. Vous êtes une personne bien intentionnée et travaillant dur dans ses recherches; je ne puis que vous féliciter pour cela. Hélas je n'ai rien d'un scientifique. Je ne puis que vous jurer mes bonnes intentions, je ne prépare aucun attentat ou autre... Disons que c'était une recherche visant à aider indirectement le ministère pour qui je travaille parfois, en toute légalité mais toute confidentialité également. Votre verve et enthousiasme m'ayant touché, soyez sûr de l'aide d'un mécène à partir d'aujourd'hui. Si vous le souhaitez bien sûr.

Veuillez recevoir l'expression de mes salutations distinguées.
D. Stiller. "

Harry se sentait un peu mal, mais autant avouer une partie de la vérité à Yuri, tout en lui mentant encore à moitié... Cette potion était pour un usage personnel mais le garçon ne voulait pas se risquer à avouer qu'il allait ingurgiter le breuvage pour essayer de devenir Animagus. Il avait précisé l'avoir étudié sous toutes ses coutures au point de le rendre inutilisable, mettant en Ps qu'il avait raté ses études en mélangeant un produit qui ne faisait pas bon ménage dedans mais envoyait quand même le reste à sa personne, abandonnant donc cette étude pacifiste mais secrète du gouvernement. Un tissu d'inepties qui, il l'espérait n'engagerait pas Yuri dans sa recherche vaine. Les traces de Dan avaient bien disparue, mais le garçon ne voulait pas arnaquer ce scientifique aux yeux brillants de reconnaissance lorsqu'il lui avait promis le breuvage. Il envoya donc ce qui restait à l'homme en souriant tristement, caressant sa petite chouette, Hope, désolé d'avoir dû recourir à de tels mensonges. Au moins une partie de l'espoir de Yuri ne serait pas vain puisqu'il recevrait sa part et pourrait compter sur l'aide de Harry pour le financer. C'était risqué mais le Gryffondor tenait à le faire. Peut-être un jour rencontrerait-il Yuri pour s'expliquer... Qui sait? Le Survivant regarda à travers la fenêtre du petit hôtel modeste qu'il avait loué, attrapa la fiole posée sur l'étagère. Toute cette agitation, tous ces mensonges pour cette moitié de potion. L'adolescent soupira, la porta à ses lèvres, renversa la tête en arrière et bu le tout d'un trait; se couchant ensuite sur le lit et s'endormant profondément.

La rencontre

Harry rêva d'une forêt profonde, et curieusement, le Gryffondor savait exactement où il se trouvait! L'écosse... L'adolescent visita aussi les pentes enneigées de montagnes en Russie, en Asie, l'hémisphère nord dans tous les cas. Il frissonna sous sa couverture car son animae était visiblement une créature du froid; pourtant ce dernier semblait aussi capable de s'adapter en zone tempérée. Dans son sommeil Harry sourit, la créature avait une capacité de survie étonnante! Parfois frustrante pour ses ennemis, ça lui rappelait quelqu'un ça tiens. Le Gryffondor se sentait beaucoup d'atome crochus avec les montagnes du Grand Nord, là où les derniers éleveurs de rennes existaient... Il y avait aussi les parcs immenses du Canada. Bien que n'apparaissant sur aucune carte, les destinations étaient claires comme de l'eau de roche. Le sorcier se leva le matin de bonne heure et commença à faire ses valises. Nécessitant plusieurs jours pour se fixer sur l'un de ces mystérieux endroits, le sorcier aurait aimé partir en Écosse ou rester en Angleterre dans l'une des nombreuses forêts mais ce n'était pas lui qui choisissait. D'ailleurs, plus le Survivant traînait, plus il souffrait intérieurement. C'était comme une maladie le rongeant de l'intérieur! Ne pas rencontrer son animae lui tordait les entrailles, le faisait trembler et souffrir. James Potter expliquait cette douloureuse période dans son journal; Sirius et Pettogrow avaient senti la même chose! Les trois maraudeurs n'avaient pas dû trouver important de parler de l'endroit où ils avaient dû se rendre... Sûrement parce que c'était ici. Il y avait des cerfs ici alors bon. Quant à la région le concernant, le Survivant ne connaissait pas du tout cette région et stressait car chacun de ses rêves le ramenaient de plus en plus aux Etats-Unis... Et honnêtement, le garçon n'avait pas envie de voyager jusque là bas. Pourtant le destin était cruel et le Gryffondor su que c'était bien dans ce parc qu'il ne connaissait pas du tout qu'il devrait faire sa propre expérience. Lassé, désolé par on ne sait quel instinct, le Gryffondor décida soudainement d'abandonner... Un affaiblissement général le prit soudainement et l'adolescent décida de tout laisser tomber. Quelque chose lui disait qu'il devrait, si il y allait, aller à l'encontre de son paternel, lui faire du mal indirectement. Pourtant, l'esprit du jeune homme semblait s'emmurer dans la folie. Pettigrow avait voulu abandonner et avait failli devenir fou... Ainsi, voilà ce qui l'attendait s'il ne partait pas plus vite que ça à la recherche de son animae.

La notion de froid qui s'était d'abord installée en lui disparut, le parc aux Etats-Unis était plutôt chaud en été, ça éliminait déjà la Sibérie ou le Canada. C'était bien là-bas que le sorcier devait se diriger; et il valait mieux ne pas trainer car l'état de santé de Harry se détériorait. Quelque part là-bas, son mentor animal l'attendait, rendant l'absence de ce dernier insupportable. Dès le lendemain donc, l'adolescent ayant fixé l'endroit où il devait se diriger alla au réseau de poudre de cheminette, bénéficiant du droit de confidentialité que son statut de "célébrité" lui octroyait. Il demanda à la société de ne pas révéler son refuge, soit les Etats-Unis; manquant de confiance jusqu'au bout, l'adolescent ne leur avoua pas qu'il se dirigeait dans le parc du Yellowstone. Ainsi, s'il avait des problèmes, personne ne pourrait venir à son secours... Génial. Mais bon, le brun assumait son besoin du secret exclusif, presque maladif. l'agence du réseau de poudre de cheminette pensait à de simples vacances, loin de la foule, dans l'anonymat le plus complet afin de se reposer. C'était une pratique assez courante chez certaines des "stars" qui avaient recours à leur service, un contrat de confidentialité les liant à eux.

En moins de dix minutes, le sorcier passant par un réseau spécial permettant à la poudre de cheminette d'emmener les gens jusque sur un autre continent se laissa glisser dans le refuge prévu à cet effet. Entrant dans le pays par la petite porte Harry fut accueilli par des agents de la douane magique qui l'attendaient, lui firent passer un contrôle d'identité si minutieux que son stratagème pour aller à l'exposition scientifique aurait sûrement échoué... Puis le fouillèrent avec précision. Enfin, ils laissèrent Harry s'en aller de son côté. Le Gryffondor s'engagea sur le côté moldu de l'Amérique du Nord, là où personne ne le connaissait. Il fit comme la plupart des touristes ayant les moyens, demandant de séjourner auprès du Parx du Yellowstone et demandant un guide pour les premiers jours d'exploration.

Il fut saisi d'étonnement devant la beauté des lieux. Les grands lacs côtoyant montagnes moyennes et collines; l'herbe verdoyante du début d'été... C'était tellement grandiose! Harry su qu'il aurait du mal à échapper aux autorités qui veillaient jalousement sur l'intégrité du parc national protégé. Il parvint à déjouer cela en jouant sur le monde sorcier et moldu, circulant tantôt sur le second lors de la journée, se promenant dans le parc, semblant chercher quelque chose de particulier et sur le premier pour y passer la nuit sans que les moldus ne puissent le rappeler à l'ordre.

La première nuit que l'adolescent passa dehors fut éprouvante. les bruits l'inquiétaient, car bien qu'il eut déjà dormi dans des lieux plus désagréables-comme un placard ou dans la forêt lors de sa fuite en septième année- Harry ne connaissait pas cet endroit... En plus, personne n'était là, pas d'amis, rien, le Gryffondor était seul dans la nature, regrettant d'avoir joué le jeu jusqu'au bout; lisant trop attentivement les instructions de son père dans le petit journal: ne pas avoir de contact avec l'extérieur et s'immerger totalement dans la vie de l'animal". Le voilà sans boussole, avec juste une tente et quelques vivres... A ce rythme, Harry se dit que le magnifique parc allait le tuer bien vite. Pas qu'il soit un couard, juste qu'il se sentait oppressé ici! Un peu comme une proie... Un étranger qui violait un territoire qui le refusait en tant qu'Humain et le testait en tant que futur membre de son "clan".

Il fallut attendre trois jours pour qu'un signe daigne enfin glisser sa silhouette dans l'ombre de la nuit. Harry entendit un craquement, il sortit de sa tente, le vent était tout simplement glacial! Chose peu commune pour une soirée d'été. D'ailleurs la bise ne se contentait pas d'être extrêmement froide, elle était aussi très forte. Tellement que la tente claquait dans tous les sens et que l'un des piquets lâcha. Oubliant l'ombre qui l'observait, Harry se jeta sur le fil de la tente pour essayer de le retenir. Mal lui en prit... Celui-ci cingla son visage à cause d'un coup de vent, aussitôt le Gryffondor sentit sa joue s'ouvrir et laisser s'échapper un fin filet de sang que le froid se faisait un plaisir de déchirer encore et encore. Le Survivant ne put tenir plus longtemps la toile qui claqua une fois de plus, un second piquet lâcha et le jeune sorcier fut contraint de regarder s'envoler son abri. Il resta allongé sur le sol, épuisé, dégoûté... Le feu s'était éteint, ce qui permit à la silhouette de s'approcher, cette dernière grognait, montrait ses dents et avançait vers lui, la queue plaquée contre ses flancs, ses yeux dorés semblant vouloir l'avaler d'un regard... C'était à la fois effrayant et magnifique. Une grande louve blanche comme la neige était désormais sur lui, calant ses pattes sur le sol de part et d'autres de son corps frigorifié. L'animal se pencha et saisit la capuche de Harry entre ses crocs, déchirant le tissu. Énervé par ce manque de résistance de la part de la "fourrure" du Gryffondor, elle crocha directement dans sa peau, le sorcier hurla de douleur, heureusement la bête ne semblait pas essayer de le dévorer, plutôt de l'attraper comme l'un de ses petits. Se tournant pour lui faire face, le sorcier à demi assis essuya sa plaie sur la joue, portant ensuite sa main souillée sur la fourrure de la superbe louve blanche. Cette dernière se calma instantanément lorsque le regard vert de l'adolescent rencontra le sien, doré et plus intense encore que celui d'émeraude du Survivant. Elle semblait toujours impatiente mais pas énervée, plutôt inquiète comme un animal qui se sent épié.

-Alors c'est toi? Qu'as-tu donc à craindre comme ça? Tu es sans doute le maillon de la chaîne alimentaire le plus élevé ici, non?

Harry se trompait, la louve déjà très grande lui parut minuscule face à l'Ours qui arriva sur eux dans un galop pesant. La femelle donna un coup de museau dans l'épaule du Gryffondor, d'abord doux puis plus brutal en voyant que, paralysé, l'adolescent ne bougeait plus. Elle agissait exactement de la même façon que s'il était son petit, n'hésitant pas à le houspiller rudement s'il n'obéissait pas dans la seconde. Se levant promptement Harry abandonna son sac sous le commandement de la louve qui le retenait par la manche. Ce qui avait attisé l'agressivité de l'Ours était la faim, chose qu'il pouvait apaiser soit en les dévorant, soit en déchirant le sac garni de vivre du Survivant... Autant que ce soit le sac.

*M*rde, m*rde dans quoi me suis-je fourré encore? ?!*

Tout en courant, tombant puis se relevant sous les coups de museau puis de griffes désabusées de sa "mère", le "louveteau" s'insultait intérieurement, n'avait-il donc pas assez souffert comme ça pour s'engager là-dedans? Il s'en voulait désormais, car aucun de ses ami(e)s ne savaient ce qu'il tramait. Le Gryffondor aurait dû leur proposer de devenir animagus avec lui ou ne rien faire... Ce désir d'acquérir du pouvoir pour toutes les bonnes raisons qu'il s'était donné n'était qu'un moyen d'affirmer encore son arrogance, son orgueil... Le Gryffondor avait été stupide de ne pas chercher une autre solution et de se jeter comme ça dans l'aventure, cette fois, il n'était pas certain de survivre...

Lorsqu'ils arrivèrent enfin à bon port, l'apprenti loup n'eut pas même le temps de se remettre de ses émotions, et encore moins de penser à l'effet que ça lui causait d'avoir trouvé son animae. Aussitôt il sentit les pattes de la grande femelle s'abattre sur ses épaules; elle s'était redressée et pesait de tout son poids sur lui. L'adolescent ne tint pas longtemps et se laissa choir malgré lui sur le sol. La louve ne le laissa tranquille que lorsqu'il fut couché sur le dos, elle s'activait à lui faire comprendre son voeu, grognant, le mordillant de toutes parts avec une certaine tendresse malgré tout, sans sa fermeté. Un mâle encore plus grand qu'elle jaillit de l'ombre, suivit de tout une meute. Le mâle, un géant à la carrure impressionnante et au pelage miel laissa glisser son regard de feu sur Harry puis il se dirigea vers lui, reniflant sans façon son cou, ses cheveux et tout son corps. Le Survivant frémissait, même devant Voldemort, il n'avait jamais eu aussi peur semblait-il. Le brun comprenait pourquoi la femelle s'était acharnée sur lui, il s'agissait de lui faire adopter une posture soumise. Alaska -son mentor au pelage aussi blanc que ce pays qu'il avait nommé ainsi pour plus de facilité- semblait confuse. Quelque chose la poussait à faire accepter ce nouveau "petit" si étrange. Les phéromones trompeuses de la potion agissaient, brouillant son esprit et son instinct, la forçant à prendre Harry sous son aile. D'un côté le garçon s'en voulut de mettre la femelle en danger et de casser le rythme habituel du train train quotidien de la meute qui s'approchait de lui. Le mâle titanesque le renifla une ou deux fois encore puis le délaissa, Harry venait d'être accepté.

Il s'assit en marge de la meute qui s'agita, après être passés les uns après les autres recevoir la soumission du garçon, ils ne s'occupaient plus de cet être inférieur. Chez les loups c'était une règle à suivre, et le brun le comprit très vite; il y avait toujours un plus faible, il n'était pas maltraité en général, car les loups avaient semblent-ils, un certain sens du respect... Cependant le Gryffondor devait toujours s'aplatir devant ses congénères, même le plus misérables d'entre eux ou les petits louveteaux. D'un côté ça l'arrangeait car il allait pouvoir rester de côté, observer sans être sans cesse sollicité. Dans un brouillard interne force 13 l'adolescent s'endormit contre les bébés louveteaux de la louve blanche qui venait de mettre bas il y a peu. les boules pelucheuses n'avaient même pas encore ouvert les yeux!

Le lendemain matin, Harry fut réveillé très tôt par Alaska qui léchait sa plaie sur la joue, ainsi que les hématomes qu'elle même lui avait causé dans son impatience. Surprit par cet instant de douceur à l'aube, le Gryffondor en profita pour poser ses mains contre le ventre de la femelle, se réchauffant un peu. Il prit conscience de son lamentable état: affamé, frigorifié et portant des haillons, le sorcier avait l'air d'une bête sauvage. Les autres membres de la meute jouaient, peu importe le rang social... C'était très beau à voir, comme quoi, les loups n'étaient pas les créatures sanguinaires des contes. L'adolescent n'eut cependant eu le droit qu'à un bref moment de répit. Il vit que tout le monde partait; intrigué, il sortit mais fut rabroué vertement par celle si douce il y avait encore quelques minutes. Le temps n'était plus au jeu, ils allaient chasser et lui, étant le "loup" le plus bas dans l'échelle sociale, devait s'occuper des petits.

Harry fut très heureux lorsqu'il comprit sa tâche, il s'allongea contre les minuscules boules de poils et s'endormit de nouveau, attendant le retour de la troupe. Lorsque ceux-ci revinrent, l'immense loup au pelage miel se rua sur lui avec violence. Le Gryffondor se rappela qu'il n'avait pas prit sa baguette; apparemment toute interférence avec la nature rendait plus difficile l'intégration pour la transformation... Et puis il était du côté moldu du Yellowstone présentement donc impossible dans les deux cas d'user de la magie. Le jeune sorcier mit du temps à comprendre son erreur, devant réfléchir et observer pour savoir ce qui s'était passé. En gémissant il se releva et alla cueillir quelques baies qui poussaient juste à l'orée de la tanière. Un autre canidé s'occupait des petits, les léchant, leur faisant la toilette, les stimulant à coup de pattes et surveillant sans cesse les alentours. Voilà donc sa faute, Harry s'était endormi, profitant du fait que les bébés puissent à peine bouger pour profiter d'une journée entière passer à dormir. Le travail de baby-sitter n'était pas à prendre à la légère chez les loups.

Avec tout le courage dont le Gryffondor était possible, il s'approcha de l'animal qui gardait les petits, s'aplatissant sur le sol, ventre contre terre, imitant ceux de rang inférieur qui quémandent. Désignant la proie du doigts puis simplement du menton, le jeune sorcier indiquait que l'autre pouvait lui faire confiance et allait manger. Inconsciemment, Harry se sentait vraiment coupable d'avoir outrepasser les règles, effacé le peu de confiance qui s'était installé entre les loups et lui depuis hier... Le Gryffondor s'était déjà attaché à eux! Sans doutes les phéromones qui agissaient aussi sur sa personne... Comme s'ils étaient son unique obligation de survie, sa famille, sa raison de tenir encore debout. Lorsque l'autre s'en alla, soulagé, ravi de pouvoir faire ses preuves, le jeune sorcier se promit de veiller sur les bébés. Il n'avait presque plus de conscience humaine, seule comptait l'idée fixe de se montrer digne de confiance... Et le sentiment de n'avoir jamais été aussi heureux de sa vie fut lorsqu'Alaska qui jusque lors le surveillait d'un air sceptique vint à ses côtés et lui lécha la joue, ayant vu ses progrès immenses avec les bébés pendant une heure. Le lendemain lorsqu'ils partirent de nouveau, malgré la fatigue et surtout la faim-il n'avait mangé que quelques baies, refusé pour le banquet car n'ayant pas rempli sa tâche justifiant son droit de se nourrir- le jeune sorcier s'occupa des louveteaux en copiant les gestes de la femelle. Il peinait mais y parvenait petit à petit, réchauffant chacune des boules de poils contre son corps, nettoyant la tanière lorsqu'ils la souillaient de leur excréments et n'osant pas aller chercher une goutte d'eau pour soulager sa soif intense. Heureusement on n'était qu'en début d'été et la chaleur était encore supportable.

Lorsque les loups revinrent, le Survivant s'aperçut qu'Alaska était déjà là depuis un bon moment, il se sentit un peu blessé, sachant que cette dernière l'avait observé pendant si longtemps afin de vérifier qu'il fasse bien son travail, mais il oublia vite ses griefs contre sa blanche personne lorsque cette dernière lui lécha tendrement le cou pour le féliciter. Le grand mâle aussi le félicita, mais juste d'un regard un peu moins froid que d'habitude, c'était déjà ça! L'animal boiteux, juste au dessus de lui dans le rang social daigna même lui apporter un morceau de viande régurgité de son estomac. Beurk... Le Gryffondor refusa pendant un bon moment de manger, se passant également de nourriture ce jour là.

Le troisième, n'y tenant plus, invité à "savourer" une carcasse fraîche, l'adolescent mordit dedans avec suspicion, pourtant, il avait si faim... N'y tenant plus, le Survivant se jeta dessus, dévorant avec avidité les parties de chairs, lui paraissant moins horribles à toucher que les abats. De toutes manières, ses dents ne pouvaient pas déchiqueter la peau, il se contentait des restes, très faible en tant qu'humain face à cette bande de loups armés de crocs, de griffes et d'une souplesse inégalable. Harry repensa à ses ami(e)s qui devaient à la fois lui en vouloir pour se cacher ainsi et essayer de se montrer compréhensif en rapport à son caractère si secret. Il s'en voulait, son animalité se mettait un peu de côté, le Gryffondor parvenait à penser à autre chose que satisfaire à tout prix Alaska. Sa chambre, ses compagnons, l'école, tout lui paraissait si lointain après une semaine au Parc du Yellowstone, et seulement 3 jours chez les loups. Le carnet de notes de James qu'il n'avait même pas pu sauver racontait que la première semaine était la plus terrible, ensuite, le métabolisme commençait à s'adapter... Encore 4 jours à tenir comme un misérable vermisseau... Ou bien serait-ce 5? Harry ne savait plus vraiment, il avait lu le journal en entier mais sans attention particulière, pensant le faire petit à petit... Hélas l'ours avait déchiqueté son sac pour manger; et le Survivant ne pouvait retourner le chercher. Le jeune sorcier cessa de penser lorsque son estomac se révulsa, la viande crue était immangeable pour le délicat humain qu'il était. Harry se coucha en rond contre les petits, cherchant de la chaleur, malade, affaibli et épuisé. Contrairement à ce qu'il pensa pendant un instant, les loups ne se jetèrent pas sur l'être blessé qu'il était pour le dévorer, profiter de lui... Non, l'immense mâle au pelage miel se coucha contre lui et le lécha avec tant de douceur que l'adolescent le nomma Miel dans sa tête.

Les jours passaient lentement, et bien que le Gryffondor ne semble pas capable de reprendre des forces, il se maintenait en l'état au lieu de voir le tout empirer, c'était déjà ça. Suivant les conseils de James, le garçon s'impliquait le plus possible, ne faisait pas la grimace et tentait de comprendre le fonctionnement du clan; c'était le seul moyen de s'intégrer et d'accélérer le processus, histoire de survivre; si rien ne s'engageait à partir de maintenant, Harry allait mourir. Les loups ne pouvaient pas passer leur temps à choyer leur "compagnon" malade; un autre des leurs blessés eut le droit au même traitement que le Gryffondor. D'abord ils l'aidèrent puis l'abandonnèrent à son sort, incapables de faire quoique ce soit de plus pour l'aider, la meute ne le chassait pas mais rechignait à lui donner à manger, à le soigner. Harry craignant de paraître trop faible pour être récupérable s'activait de son mieux pour paraître utile. Il prit un jour le risque de laisser les petits et de s'enfouir dans la forêt pour chercher un présent à donner aux loups qui s'impatientaient de plus en plus devant la torpeur dont il faisait preuve.

Le Survivant était totalement désespéré, il ne comprenait pas pourquoi le processus ne s'amorçait pas et enrageait. Il avait toujours faim, avalait tout juste un peu de viande crue et n'était pas plus rapide, sa psychologie atteinte, le sorcier avait de plus en plus de mal à y croire, et bien sûr, du coup, les phéromones agissaient de moins en moins bien. Alaska ne l'abandonnait pas tant que Harry ne laissait pas tout tomber, mais son manque d'entrain commençait à devenir un fardeau pour la troupe, il devrait trouver quelque chose! Le Gryffondor erra longtemps, craignant pour la vie des petits mais n'ayant pas le choix. Il eut une chance démentielle, comme toujours lors des moments les plus critiques, trouvant un piège de braconnier plein. Délicatement le sorcier tenant fermement le lièvre enleva le piège, utilisant son intelligence d'homme pour réussir à défaire la chose. Une silhouette trapue au loin le héla... Harry bondit sur place, tenant fermement et cruellement le lapin blanc qui se démenait pour s'enfuir. Il s'aperçut alors que ses jambes le portaient avec une sûreté incroyable! Malgré son épuisement, le sorcier escaladait et sautait les roches avec une souplesse inédite, ses narines flairaient l'odeur de "ses" loups lorsqu'il s'approchait de la tanière. Le processus de transformation avait commencé, il ne l'avait juste pas sentit venir. Se sentant pousser des ailes, reprenant tout à coup des couleurs et de la foi, l'adolescent qui avait semé le braconnier revint vers les louveteaux.

Quelque chose l'avertit d'un danger; un il ne savait quoi. Agissant sans comprendre ses actes, le sorcier attrapa une pierre et frappa violemment le lapin qui s'écroula raide mort. Harry en fut horrifié, cependant il ne s'attarda pas... Quelque chose n'allait pas. Revenant à la tanière, il crut défaillir en voyant un lynx tout près du terrier. Les petits qui venaient d'ouvrir les yeux la veille gémissaient, appelaient leur mère. Le Gryffondor interdit réfléchit, il était trop faible pour tuer un lynx en temps normal, affaibli comme il l'était, ce n'était même pas la peine d'y songer. Ses yeux d'émeraude étincelèrent lorsqu'il remarqua un bâton. Le sorcier l'attrapa, c'était si lourd pour lui qui n'avait pratiquement rien pu avaler depuis maintenant 5 jours... Pourtant, il brandit son arme, oubliant ses amis, oubliant son humanité... Il devait sauver les petits dont il avait la garde, ceux de sa meute, la future génération.

-Dégage

La fin de son avertissement roula dans sa gorge, un grognement sourd et inhumain jaillissant de ses lèvres alors qu'il piqua l'animal avec le bâton. Le lynx ulcéré bondit sur lui mais Harry par chance, tomba en arrière sous la surprise, l'animal boula au loin, revenant à la charge. Le Gryffondor se jeta sur le félin lui aussi, sa lance improvisée jetée en avant. La peur lui nouait le ventre, pourtant ses muscles le portaient, comme si les petits louveteaux étaient des enfants ou ses meilleurs amis... Harry ne devait pas les laisser mourir, pas ses frères et soeurs! Faisant appel à toutes ses capacités de raisonnement, l'adolescent se laissa choir sur le sol au dernier moment au lieu de bondir. Le lynx surprit regarda le Survivant glisser sous son ventre, le bâton en avant. Ce dernier se ficha dans les poils de l'animal, le blessant grièvement. Harry qui s'était égratigné de partout dans sa chute volontaire peina à se lever, il attrapa quand même des pierres et les jeta de toutes ses forces sur la bête. Cependant l'animal était trop fort pour lui, déjà pour un véritable loup, cette créature à la mâchoire acérée était un vrai calvaire, alors pour un pauvre humain... Ses ambitions revues à la baisse, le brun n'eut plus l'orgueil de vouloir tuer le lynx mais de tenir face à lui jusqu'à ce que la meute arrive... Survivre serait déjà pas mal.

Impuissant, cédant du terrain face au félin furieux, le Gryffondor s'entendit à peine, à demi allongé devant les petits hurler à la mort. Tout cela paraissait si... Incroyable, même dans le monde de la magie! Quel ne fut pas son soulagement lorsque la fourrure blanche d'Alaska surgit devant lui, et aussi celle de Miel puis toute la troupe qui bondit sur le lynx, le faisant fuir à grand renfort de jappements. Le loup boiteux blessé qui était avec les petits laissa sa tête retomber sur le sol. malgré les tentatives de soin que lui apportaient Harry, l'animal s'affaiblissait de plus en plus; Alaska ne semblait pas comprendre pourquoi son "petit" s'acharnait à nourrir celui pour qui on ne pouvait plus rien, en ayant assez, elle le réprimanda lorsqu'il voulut offrir sa part à la pauvre bête. Ainsi était la loi de la nature, en gémissant de tristesse, presque comme un animal, le Survivant dévora sa part, ne vomissant pas cette fois.

S'approchant de Miel, toujours aplati contre le sol, le Gryffondor lui présenta le fameux lapin qui avait failli lui coûter si cher. Le mâle, la queue droite et les oreilles dressées inspecta son vassal avant de remuer vaguement de la queue et pousser un aboiement joyeux. Harry fut surprit de voir deux loups s'approcher de lui, la tête basse... Il était monté en grade visiblement.

Pour que vive le loup

Qui disait obtention de grade, disait plus de responsabilités. Harry allait devoir chasser. Le lendemain matin, Alaska le poussa hors de la tanière en grondant gentiment, le Gryffondor ne servirait plus de nounous désormais, c'était l'un des deux loups lui ayant présenté leurs respects hier qui se chargeait de la tâche. Juste quand les petits commençaient à devenir turbulent! Pauvre de lui. Le sorcier décida de l'appeler Malchance. Pas très glorieux comme nom mais pourquoi pas... C'était attachant au final. Bizarrement, Alaska l'entraina loin de la troupe qui ne rechigna pas; elle allait lui apprendre exactement ce qu'elle réitèrerait avec ses vrais petits dans quelques semaines: lui apprendre l'art de la chasse. Harry profita de la balade pour vaquer deci dela et tenter de déceler des changements en lui. Une source d'eau claire l'effraya! Jamais il n'aurait pensé que le processus s'était tellement avancé en si peu de temps. Il se rappelait bien que James avait écrit que les 5 premiers jours étaient d'une lenteur sans normes et que la suite se faisait très vite, le Survivant peinait à y croire. Il avait sur le visage, même le corps entier une fourrure noire épaisse, son nez s'était allongé et ses genoux commençaient à s'arquer... On aurait dit la moitié de transformation d'un loup-garou... Ce n'était pas beau à voir du tout en fait. Le Gryffondor repensa à ses ami(e)s une fois de plus, il caressa tristement son visage monstrueux, se demandant comment il avait fait pour ne pas remarquer que ses mains s'unissaient petit à petit et étaient couvertes de fourrures. Il faut dire que le garçon avait tant l'habitude de se trouver au centre d'une ribambelle de loups qu'il avait vite su oublier sa petite personne pour se concentrer sur sa "famille". Le jeune sorcier se rappelait maintenant combien il arrivait mieux à manger la viande, normal vu les crocs encore petits mais acérés qui garnissaient sa bouche, et aussi combien il peinait à saisir les choses, les faisant toujours tomber... Normal car ses doigts perdaient de leur autonomie, se collant, devenant des pattes.

Pourtant, penser à tout ça ne l'aiderait pas, Alaska qui semblait deviner que son "petit" s'égarait le rabroua d'un gentil coup de museau puis d'un coup de dents quand il la repoussa vaguement, de mauvaise humeur. Heureusement la fourrure jusque là insoupçonnée du Survivant le protégea à peu près... Cependant, la leçon était entrée, malgré lui dans sa tête: dans la nature on n'avait pas le luxe de faire des caprices, on avançait, point barre. Harry rangea Hermione, Ron et les autres dans un coin de sa tête, avançant à contrecœur.

Pendant des jours, la louve blanche lui enseigna l'art de traquer. Le Gryffondor pensait que ce serait difficile, il n'eut pas tort. Les premiers jours furent horribles! Harry ne comprenait rien, il faisait trop de bruit, était impatient et pas assez rapide si jamais il parvenait à s'approcher de sa proie. Malgré ses accès d'impatience, Alaska revenait toujours vers lui avec gentillesse, voyant combien il s'appliquait. Le sorcier savait que si la louve blanche sentait le même manque d'entrain qu'au début, il mourrait sous ses crocs. La potion ne faisait plus effet, Harry ne pouvait plus tromper sa "famille" grâce à ce substitut. Alaska le voyait tel qu'il était et continuait de le guider car il était l'un des leurs, cependant, comme le loup boiteux mort la veille, s'il se montrait trop faible... Après avoir essayé de l'aider un peu, voyant qu'il n'y avait rien à faire, elle le délasserait, ou le tuerait peut-être, reconnaissant son odeur d'humain s'il le redevenait trop tôt. Pour ça, le garçon devait s'immerger totalement dans ce monde animal. Il oubliait ses ami(e)s, ne pensait qu'à la prochaine chasse et tâchait de ne pas craquer. Il n'y avait que cette relation familiale fragile, ténue pour unir la louve, la meute et Harry... Sans cette foi en la meute, le Gryffondor ne serait plus sur la même longueur d'onde. Le brun ne serait protégé de cette possibilité de mort brutale que lorsque la fusion entre lui et son animae serait entière!

Heureusement ses efforts constants produire leurs fruits. Les larmes cessèrent de couler sur les joues du Survivant qui regrettait amèrement d'être retourné près de son sac, des semaines après, retrouvant un morceau de petit miroir brisé... Pourtant il ne parvenait pas à se détacher de son horrible portrait mi-homme, mi bête. Un braconnier le vit de loin et partit en hurlant. Des jours durant, le Gryffondor trembla de peur à l'idée qu'on se mette en chasse pour tuer le "loup-garou". Heureusement du côté moldu du parc de Yellowstone où il se trouvait, on se contenta d'emprisonner l'homme qui, ayant probablement trop bu avait vu le loup-garou, avouant dans sa panique, avoir pillé les ressources protégées du parc national.

Il était tellement affreux! Harry s'effrayait, se haïssait. Il passait d'un caractère animal à humain, réfléchissant, philosophant de trop, allant jusqu'à souhaiter son décès rapide lorsqu'Alaska refusait de lui donner à manger, tant qu'il n'aurait pas réussi à attraper de prises. Lui qui avait parut se sentir mieux un moment semblait régresser à son état maladif premier. Le palier se passa non sans difficultés. Une nuit, il ne put dormir, sentant ses genoux êtres écartelés, craquer comme jamais, et comme par hasard, Alaska semblant magiquement sentir la chose l'avait laissé seul. Lorsqu'il se réveilla, fourbu, après avoir vomi et s'être évanoui toute la nuit, il s'aperçut qu'il ne pouvait plus marcher comme un bipède. Son visage était bien plus ressemblant à celui d'un loup... Un peu mal formé encore au niveau de son museau trop court, et ses yeux trop grands... mais qui tenait la route! Son arrière train était encore plus haut que l'avant qui ressemblait encore à des bras, plus qu'à des pattes... Cependant il possédait maintenant une belle et longue queue noire, laquelle pourrait enfin lui apporter un soutien salutaire lors de ses courses. Pour la première fois, l'adolescent put joindre la théorie à la pratique en chasse; son nouveau physique lui permettant d'attraper un lapin... Quelle ironie du sort, blanc comme le premier, mais pas retenu dans un piège cette fois.

Quelques jours plus heureux passèrent, Harry se félicitait d'avoir choisi les vacances d'été pour devenir Animagus. Il avait non seulement eut plus de temps, moins de soupçons à peser sur sa personne mais aussi l'abondance. La meute coulait des jours tranquilles, les proies ne manquaient pas; à tel point que même les rangs inférieurs avaient le droit de venir à table au même moment que le mâle alpha et sa femelle Alaska. Les louveteaux avaient grandi et Harry apprenait à apprivoiser son nouveau corps en même temps qu'eux, à force de jeux et de stimulations... Ils s'attaquaient, se mordillaient, se couraient après. Au début, peu maître de son corps qui, bien que plus grand, n'était pas naturel, l'adolescent perdait contre les petits, plus si petits que ça. Il gagna enfin contre le plus fort d'entre eux, Viktory-c'était un nom de fille et alors? Lui il aimait bien Viktory, se sait ainsi voilà tout.-, perdant ce jour là sa place de troisième rang inférieur de la troupe... Dominant désormais la jeune génération, et quelques autres loups dans la hiérarchie, trop vieux ou trop agressifs, chassés de la meute. Du coup, sa position sociale était assez confortable; Harry ne souffrait pas d'humiliations ou autre, peu courantes mais tout de même existantes entre membres de la meute. Son physique animal se modifia encore, s'allégeant considérablement; son épine dorsale se plia aux lois de l'agilité extraordinaire de ces canidés, ses bras justes poilus devinrent enfin de véritables pattes, fines et souples, son arrière train s'abaissa finalement, ôtant ses quelques problèmes de coordination connus jusque là et... ENFIN son museau s'affina, s'allongea. Il ne pouvait plus parler l'humain cependant s'il lui manquait encore un petit quelque chose; Harry avait passé le pire, son physique était entièrement animal, il le sentait! Ayant jeté le miroir lors d'une profonde crise de désespoir, l'adolescent ne s'était pas vu depuis, se promettant de ne pas le faire avant d'être enfin un véritable loup, et non plus une espèce de créature inférieure difforme; Psychologiquement cela avait été une épreuve très difficile à supporter, se voir changer ainsi; se voir totalement détruit physiquement, de jour en jour pour une modification incertaine avait quelque chose de terrifiant.

Laissé libre ce jour là, le Survivant retourna près de l'eau de source claire. Avec une peur certaine nouant son ventre, l'adolescent contempla son reflet, se sentant prêt à tout détruire, y comprit lui-même s'il voyait une fois de plus l'horrible monstre qu'il avait été pendant au moins deux semaines. Inquiété, le garçon ouvrit les yeux et se mira dans l'eau. S'il avait pu sourire, Harry l'aurait fait. Ce jour était désormais l'un des plus beaux de sa vie! Sa fierté n'avait d'égal que son admiration pour l'animagus qu'il était presque devenu... Les épreuves n'étaient pas passées totalement encore puisqu'il n'avait pas la possibilité de retrouver son corps humains, mais le pire l'était. Il était l'une de ces magnifiques bêtes, cessant enfin de faire honte aux canidés de part sa présence de créature mi humaine, mi louve... Hideuse, déformée. Maintenant, on le prendrait pour un véritable loup. Ses oreilles rondes et fières étaient dirigées vers le reflet, comme pour s'apprêter à l'entendre discourir, la fourrure noire emmêlée qui avait recouvert son corps pendant longtemps, une espèce de filasse qui mêlait poils et cheveux était désormais un pelage soyeux, long et plus sombre que la nuit, quelques reflets argentés comme la lune se glissant furtivement sur son poitrail le bas de son ventre, ses jarrets, son dos et son cou. De fines lignes couleur crème qui ne faisaient qu'accentuer l'éclat de sa fourrure noire. A son grand soulagement, sa cicatrice n'était pas visible. Pas une trace de cette dernière sûrement perdue derrière les touffes de poils noires, peut-être même qu'elle disparaissait quand il se transformait. Ses yeux étaient le trait humain qui le caractérisait: verts émeraude comme ceux de l'adolescent qu'il était mais étirés en amande et grands ouverts, vifs, sans problème de vue pour gâcher son existence. Ses pattes étaient aussi fines qu'agiles, Harry fit jouer les muscles de ses épaules, lesquels roulèrent sous l'épaisse fourrure très ébouriffée-même pour un loup, ce qui le fit sourire intérieurement, c'était comme un nouveau clin d'oeil au Harry humain et sa tignasse de cheveux impeignable-. Son poitrail se soulevait et s'abaissait doucement au fil de sa tranquille respiration, ses canines d'un blanc éclatant n'avaient plus rien des prémisses hésitants qui avaient jailli de sa bouche il y avait de cela deux semaines... Forte et puissante, sa mâchoire avait pourtant des lignes fines et bien dessinées. Terminant de brosser son portrait, l'adolescent regarda sa longue queue noire et touffue qui retombait sur ses jarrets musclés. Il était assurément, un magnifique animal.

Harry Potter[Animagus Non Déclaré] OK Loupryry

C'était certes orgueilleux d'être aussi content de soi mais Harry le méritait bien après toutes ces épreuves. Se jurant de se calmer question aventure à l'avenir, le Gryffondor songeait déjà au retour auprès de ses ami(e)s Ron et Hermione; désormais mieux dans sa tête, il savait que ces derniers le comprendraient... Pourtant le garçon ne voulait pas leur dire son secret, c'était tellement bon d'avoir vécu loin de tout pendant ce temps! Ce monde qui l'avait toujours attristé l'attirait désormais, lui manquait. Harry était prêt à revenir à Poudlard... Cependant il ne l'était pas encore totalement en ce qui concernait le statut d'Animagus. Néanmoins, si cela consistait à vivre des jours aussi heureux que cette période, ce n'était pas vraiment une épreuve.

Malheureusement, tout ne pouvait pas être aussi merveilleux. Un énième braconnier fit son apparition, cette fois accompagné. le Gryffondor entendit quelque chose siffler près de lui. Non de non! Ils étaient bel et bien en train de lui tirer dessus! En un éclair, l'adolescent regretta de ne pas avoir l'allure du loup-garou immonde qu'il avait été pendant un certain temps. Ceux-ci s'écriaient après une aussi belle bête, espérant le rabattre. Au début cela fonctionna, car sans réfléchir, paniqué, le Survivant se mit à courir n'importe comment, seul l'instinct le poussait... Directement des les pièges des braconniers! Pourtant et heureusement, lorsque le sorcier tomba une fois à terre, dans l'eau fraiche en voulant sauter sur un rocher mouillé, il se fit non seulement mal, mais reprit aussi ses esprits... Il réfléchit à toute vitesse, calmant son coeur affolé en repensant à Lord Voldemort. Ces lourdauds n'étaient pas à sous estimer quand même mais bon, disons que le brun se persuada qu'il pouvait les battre. Obéissant à leur logique jusqu'au bout, l'adolescent se retrouva coincé dans un petit recoin remontant en pente douce, une espèce de butte précédent un mur infranchissable de roches. Le loup aux yeux d'émeraude s'assit alors sur son derrière, sa longue queue entourant ses pattes et sa tête altière portée par un poitrail majestueux se tournant vers eux... Juste comme ça, tranquillement.

Les braconniers surpris restèrent bouche bée devant l'attitude du loup noir, puis ils s'approchèrent malgré tout. Attendant qu'ils soient proches, l'animal ne faisait que frémir, on voyait sa peur mais aussi sa détermination; et surtout une lueur de ruse qui incitait à la méfiance. Les chasseurs savaient que cet animal décuplait sa ruse en vieillissant, mais ce loup paraissait tout jeune, à peine sorti de l'âge adulte, comment serait-il capable de faire preuve d'intelligence comme ses aînés? Il devait être perdu, inexpérimenté comme il l'était. Pourtant, lorsque l'homme jailli avec son fusil en joue, le loup se releva enfin... Semblant comprendre qu'il n'effrayerait pas ce dernier, il se jeta sur les pattes de son cheval qui hennit de peur. Harry était bien sûr terrifié et un ou deux coups de sabots lui furent administrés... Pourtant, il restait dans les pattes de l'équidé, sachant que l'homme ne tirerait pas sur sa propre monture. Finalement, la confusion suffisamment jetée dans le lot, l'animal se tourna vers le cul de sac, se dirigeant vers lui comme s'il voulait escalader le mur infranchissable. Il s'éleva juste sur la butter et courut en arc de cercle, le coeur battant, ziguezagant sous les balles de ces experts déjà remis de leurs émotions et semblant se coordonner de nouveau. Au moment où ces derniers croyaient avoir coincé enfin, le loup fit volte-face et prit son élan, sautant par-dessus l'homme et le cheval d'un bond prodigieux. Retombant il glissa sur le sol. Après tout, Harry avait beau être devenu très agile, il n'était pas surhumain -ou surloup comme vous voulez- et s'ensuivit une longue roulade avant qu'il ne put reprendre pied; se jetant sur la voie libre tel un lynx affamé de liberté, laissant là les chasseurs complètement étonnés.

-Bon dieu d'bestiole... C'est un démon ce loup! Il a déjoué le piège... Et avec quelle finesse. On dirait qu'il est presque humain!

-Recommence pas avec tes histoires de loups-garou John, cet animal est juste plus rusé que toi, y'a aucune sorcellerie là-dedans. Si tu veux pas retourner en prison, comme la dernière fois pour t'être stupidement vendu à la police en prétextant avoir vu une créature hideuse à moitié bipède ou je sais pas quoi, fais nous plaisir, boucle là.

-Il avait la fourrure noire comme lui, moins fournie mais... Je vous jure, et ces yeux verts!

-Arrête, c'est nous qui t'amenons à la police sinon... Histoire de toucher la prime pour la capture de braconniers. Ramène tes fesses, c'est terminé pour aujourd'hui. Les gardes forestiers vont rappliquer. Et puis, tu vois bien qu'il est pas bipède ce loup là, c'est une bête tout à fait normale...

-Sa transformation en osmose avec le loup-garou est terminée... Il est maintenant, capable de se fondre parmi les animaux comme les humains!

-Tu vois une pleine lune quelque part toi? Allez, viens, on va boire un p'tit coup à la cabane. Grouille, les gardes vont vraiment se ramener.

Non loin, l'oeil rieur, le loup noir les observa s'en aller, calmant leurs chevaux encore chamboulés par la mésaventure. Au petit trot, fier de lui, Harry rentra au bercail; ayant cependant oublié quelque chose... Ses empreintes visibles sur le sol...

Revanche, naissance et renaissance

Les braconniers étaient revenus. Ils suivirent la piste de Harry, celle-ci se perdait finalement car l'adolescent s'était baigné dans le ruisseau, toujours bloqué sous forme d'animal. Malheureusement, c'était proche du clan des loups, ces derniers repérèrent d'autres traces, les suivant jusqu'à la tanière où les jeux matinaux avaient à peine commencé. Les animaux groggys en étaient à doucement effectuer le rituel de soumission et domination, sans colère ni hargne lorsque les hommes apparurent. Miel, l'immense loup au pelage qui lui avait donné son nom se mit à grogner, les oreilles couchées. Il se réfugia dans la tanière entourée d'hommes; le Gryffondor se demanda, rageur, où étaient passés ces maudits gardes forestiers. Alaska protégeait ses petits ayant atteint la taille adulte mais encore trop jeunes pour se battre. L'odeur de l'homme dégoûtait Harry qui oubliait presque qu'il en était un, enragé le jeune sorcier se mit à gronder de concert avec les mâles les plus forts de la bande... Plus élevé dans le rang social que la plupart de ses congénères, il avait beaucoup d'avantages mais aussi plus de responsabilités, dont le devoir de protéger les plus faibles. Les hommes brandirent des branchages enflammées, les encerclant, leur laissant une seule sortie possible, mais là, les fusils les attendaient... Harry ne voyait pas comment se sauver... Alaska qui avait toujours su le voir autrement que comme un loup semblait exiger aujourd'hui qu'il prouve sa valeur d'humain, sa supériorité, lui qui avait toujours été, de part sa condition, plus faible que les autres, elle lui mordillait les oreilles et gémissait à ses côtés, l'incitant à faire quelque chose... Maintenant, il devait redevenir humain dans sa tête, cesser de gronder inutilement et réfléchir. Les loups regardaient furtivement la sortie miraculeusement sauvegardée; mais le Gryffondor savait que c'était là le piège le plus fatal qui soit. Lorsque Miel bondit instinctivement vers les fusils, craignant moins les hommes immobiles de chair et d'os que l'on pouvait mordre que les flammes dansantes insaisissables, le Survivant se jeta devant lui, obtenant l'aide d'Alaska qui mordillait désormais les oreilles de son compagnon, délaissant celles du Gryffondor pour rappeler son mâle à la raison. Le jeune sorcier poussa Miel vers les flammes. Connaissant désormais bien le langage des loups, il leva fièrement la queue ainsi que les oreilles; défiant Miel, mettant son statut de mâle alpha en jeu. Le mâle outré de cette attaque en plein danger se rua sur lui; Malgré la terreur du feu que Harry ressentait également, instinctivement, il se jeta près des flammes, celles-ci léchaient le vide, lorgnant sur sa patte avec envie, mais le Gryffondor veillait à sa fourrure. Il fit le tour de l'arc de cercle infernal, longeant les flammes et attendant le moment propice. Miel était trop fort pour lui, le garçon plus léger mais plus agile devait à tout prix soumettre ce dernier pour qu'il lui obéisse enfin, il était très triste de faire cela, heureusement Miel ne verrait pas ça comme une trahison s'ils s'en sortaient... C'était dans la nature! Le loup alpha bondit sur Harry qui s'écarta, profitant de sa souplesse plus prononcée que le grand mâle si puissant, trop pour être aussi agile que son cadet. Ce dernier ne put éviter les flammes qui s'enfouirent dans ses pattes, avec un vice détestable. Miel se mit à hurler, délectant les chasseurs qui attendaient leurs proies. Le Gryffondor se jeta alors sur le grand mâle, non pas pour l'attaquer mais pour le faire rouler dans la poussière et éviter la catastrophe. Endolori, étourdi mais encore debout, Miel finit par baisser la tête, acceptant le changement de régime, interdit. Les autres loups perdus hésitaient, ils ne savaient pas s'ils devaient effectuer le rituel de soumission, léchant la commissure des lèvres de Harry en signe d'obéissance ou tenter de se sauver... la hiérarchie était si importante chez eux que défier ces règles au profit de leur survie paraissait presque impensable. Le Survivant ne leur laissa pas le choix, il courut, de la tanière jusqu'aux flammes, surgissant comme un démon de l'enfer roux. Hurlant de douleur, il se jeta sur le sol, s'enduisant de poussière pour faire disparaître le feu, aidant ses compagnons à faire de même, attrapant le sable par bouffées, au point de s'étrangler pour les jeter sur eux; ses pattes grattant le sol avec une impatience et frénésie rare pour recouvrir chaque loup bondissant des flammes de poussière salvatrice. Le jeune sorcier étourdi de douleur et de crainte vit la fumée se disperser, le feu, affaibli se mourraient et les chasseurs encore plus étonnés que la veille regardaient le plus vieux des mâles se rouler dans la poussière, imitant le fameux démon aux yeux verts qui semblait avoir comprit comment éteindre les flammes, mieux encore, ce dernier projetait de la poussière sur le corps de l'ancien mâle alpha pour l'aider à sauver ce qui lui restait de fourrure. Miel n'était plus très beau à voir mais au moins, il était sauvé.

Guidant la troupe jusqu'à l'étang, le sorcier comprit que les monstres les rattraperaient toujours, ils avaient des chiens et observaient leurs traces... Harry conduisait une bande de bêtes sauvages, il ne pouvait pas non plus faire quelque chose qui les déroute encore, sous peine de les voir s'éparpiller, confus... Perdant du temps et n'arrivant à rien. Il songea à effacer les traces avec des branchages, mais les canidés, si intelligents soient-ils ne comprendraient pas son geste et ne sauraient l'imiter... Déjà, sauter à travers les flammes c'était limite, il ne fallait pas trop leur en demander. Harry aperçut soudain ses traces de l'autre côté de la rivière où il s'était baigné la veille... Souriant intérieurement malgré la rage contre lui-même qui l'envahissait en se rendant compte qu'il avait partiellement permis aux chasseurs de remonter la piste, il s'engagea dans l'eau. Les loups nageaient assez bien, même si ce n'était pas leur tasse de thé. Le Gryffondor du, devant la confusion les forcer à entrer dans l'eau en leur mordant les jarrets, les houspillant exactement de la même façon qu'Alaska l'avait fait le premier soir de leur rencontre pour échapper à l'Ours. Le sorcier semblait vivre un cycle... Comme si les choses recommençaient, que la boucle se termine, mais dans le sens inverse, c'était lui qui guidait désormais. Descendre le lit de la rivière, en surveillant ceux qui allaient trop au milieu ne fut pas une mince affaire; mais les cris des hommes énervés et des chiens perdus faisaient plaisir à voir. Le sorcier sortit, s'ébrouant sur la berge. Alaska lui lécha affectueusement le museau et le visage, il fit de même, laissant finalement les loups lui manifester leur soumission. Il jouait le jeu, la queue dressée et les oreilles droites, au fond, il aurait préféré que Miel reste le chef de bande, mais comment l'expliquer aux loups? Ayant défié et gagné, il devenait le mâle Alpha... Et ne pouvait leur dire... "Oh je voulais juste vous bouger un peu, maintenant Miel, tu peux reprendre ta place"; ce serait la confusion totale.

Une fois sec, il sentit comme un remous l'envahir... Une vague puissante de magie... Oui le cercle était fermé! Le voilà... Animagus? N'en croyant pas ses yeux, il bondit sur ses pattes pour courir jusque dans une petite clairière, délégant le rôle de gardien à Miel qui retrouvait un semblant de règne, même si c'était pour mieux le servir. Le grand mâle ne le haïssait pas, il ne comprenait pas, comme ses autres congénères, ce sentiment si humain, douce ironie vu que l'on prêtait la hargne, la rage aux loups des légendes. Il s'agissait simplement de la normalité de la nature, si un petit élevé devenait plus fort, plus rusé que le vieux mâle, ce dernier acceptait sa défaite pour que puisse continuer à perdurer l'espèce, sous l'égide d'un roi encore meilleur que lui. Le tout était d'améliorer l'espèce, de s'adapter à un univers de plus en plus hostile. En tout cas, loin de ces pensées pour l'instant le Gryffondor trouva une source, après avoir reniflé ardemment le sol pour trouver ce joyau tant désiré. Appréhendant un peu le garçon repensa à l'adolescent qu'il avait été avant... C'était difficile, d'abord Harry pensa au monstre hideux qu'il était devenu entre deux avant de réussir à supérer l'obstacle et retrouver le Survivant... Lui. La transformation se fit avec une facilité déconcertante! Sans douleur aucune, l'humain revint; Harry se regarda dans l'eau... Il était entièrement nu, amaigri mais musclé aussi... Changé, ses yeux voyaient encore flous mais c'était moins pire qu'avant... Le sorcier avait la peau légèrement halée maintenant, ses cheveux avaient considérablement poussés, atteignant ses épaules maintenant, une lueur farouche et sauvage luisait dans ses yeux d'émeraude. Sachant où était le poste des gardes forestiers moldus, il serait facile de s'y glisser, voler une tenue puis revenir dans le monde magique... Avant de venir au Parc du Yellowstone, le sorcier avait caché de l'argent dans une enveloppe en ville, ainsi que sa fameuse baguette qu'il avait refusé d'amener, chose qu'il regrettait quand même car il avait été stupide... Et s'il n'avait pas pu s'adapter? Que son corps ne se forge pas assez rapidement pour supporter cette vie? La magie aurait pu l'aider à se transformer en partie pour posséder la vitesse suffisante ou la force... Il avait été très orgueilleux et imprudent, comme lorsqu'il s'était reposé sur ses lauriers en fin de transformation, laissant les chasseurs venir jusqu'à eux. Heureusement, il n'y avait aucun mort dans la meute, Harry s'assit un moment au bord de l'eau, il passa l'eau sur son corps nu, gémissant à son contact...

Si frêle, si différent, cet être humain, pourtant c'était lui. Le Gryffondor se rappelait vaguement d'un visage joyeux aux cheveux roux, et aussi des yeux noisettes, d'une tignasse presque aussi indomptable de la sienne... Ron, Hermione! Les griffures que l'adolescent portaient, restes de courses dans les fourrés étaient visibles sur sa peau humaine ne possédant pas de fourrure... L'eau lui semblait glaciale, en loup, elle était délicieuse. Soudain Harry sentit quelque chose perler de ses yeux, des larmes... Il en avait eu tant envie lorsqu'il était devenu un monstre hideux, pleurer pour se soulager, sans pouvoir le faire car son métabolisme l'en empêchait, tout comme le fait de parler... Maintenant il craquait. En tailleur puis à genoux, ses mains fines abimées dessinèrent un rond dans la source limpide, ses lèvres s'ouvrirent doucement et il esquissa un son: un grognement... Puis un gémissement... Et encore un grognement puis... Un mot.

-Harry...

Le jeune sorcier avait la voix rauque, il ne reconnaissait plus son timbre habituel, celui ci, modifié, modulé par ses nuits passer à hurler, ses journées à grogner, glapir ou gémir... Il donna d'abord un coup de poing sur le sol pour se saisir d'une brindille, comme on donne un coup de patte avant de s'y reprendre tout doucement, entrouvrant les doigts et les remuant pour les dégourdir, saisissant le fin objet de dame nature et le contemplant dans sa paume fermée. Il était humain... Pas loup... Et pourtant! Alaska était la mère que le Survivant n'avait jamais eut, si Harry disparaissait, il savait que les liens resteraient, que sa meute l'accueillerait toujours car son pouvoir avait été acquis grâce à l'union de cette famille et la sienne, il portait en lui l'odeur de cette meute... Les générations à venir le reconnaîtraient et l'accueilleraient en sentant ses phéromones produites d'abord par la potion puis naturellement... Miel reprendrait cependant le commandement et sans tomber dans les bras rangs sociaux, le Gryffondor ne serait plus roi... Ça ca ne le dérangeait pas, mais juste quelques jours de plus pour leur donner le temps de se remettre avant un nouveau chamboulement... Ils venaient de marquer leur fidélité envers Harry, le garçon ne pouvait pas les laisser. Il passa, hagard devant la cabane du garde forestier, chancelant sur ses deux pattes lui paraissant si fables, grelottant comme au premier jour de son admission au sein de la meute. Dérobant les vêtements et regardant le calendrier, le Gryffondor mit du temps à comprendre ce que voulait dire " 31 juillet"... Il s'agissait de son anniversaire! Souriant pour lui-même, l'adolescent compta lentement sur ses doigts, retrouvant une mémoire endormie. Les cours ne reprenaient pas avant septembre... Insouciant, inconscient ou juste amoureux de sa "famille", le Survivant se rappela qu'il avait promis son retour en fin août, pourquoi mentir en revenant plus tôt? Il cacha les vêtements de rechange du garde puis se concentra sur le loup... Effrayé à l'idée de l'avoir perdu ! Celui-ci revint, sans douleur mais avec difficulté, apprivoisé mais pas encore tout à fait maîtrisé. Harry dut s'y prendre à trois fois avant de redevenir "Silence"... Le loup qui ne parlait pas de ses secrets, les gardant enfouis dans sa poitrine comme pour les réconforter, les protéger du monde extérieur; il ne dirait rien à ses ami(e)s, cette double vie était sienne... Il y avait Harry, et Silence, le dernier loup de la meute à recevoir son nom après Alaska, Miel, Malchance et les autres...

Je posterai à la suite pour le plaisir de raconter quelques autres aventures... Mais le rituel en lui-même est fini! Vous pouvez choisir de valider ou pas. Au fait, le total fait environ 12 500 mots ils me semble

Je n'ai pas encore fini de tout lire (j'en suis à la moitié tout pile, c'est long ^^"')
Néanmoins il y a un point qui me dérange beaucoup et que je vais signaler tout de suite en te demandant de corriger ça au plus vite : l'histoire de l'animagus de James.
On nous précise bien que les maraudeurs ont obtenu leur pouvoir au cours de la 5e année. Or, je ne vois pas ce qu'un adolescent de 15 ans, sorcier ou pas, ferait dans un parc naturel de l'autre côté de l'Atlantique en pleine période scolaire qui plus est.
Rowling est restée, quelque soi le rituel, bien logique en donnant à ses personnages des formes d'animaux que l'on peut aisément trouver en Grande-Bretagne. Et en effet, je crois qu'il n'y a pas besoin d'aller en Amérique pour croiser un cerf...
Donc ce point est à modifier.

Ah oui c'est vrai ^^ je m'étais moi-même aperçu du problème, j'avais changé l'histoire par rapport à ça d'ailleurs... Mais j'ai oublié de modifier le début Razz

Je vais changer ça de suite.

Edit: voilàààààààà :fou:

Ah bien si tu avais noté le souci avant !
Donc après ces modifications ça me semble plutôt bon, je crois que tu as suffisamment décrit la vie au milieu des loups pour être validée :fou:

Donc, wokay, tu l'as finalement ton Harry animagus :hap:

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