Oxumorôs
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Après la guerre, la paix nouvelle reste précaire et menacée...
 
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Eileen Callaghan
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Circé Hawthorne
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Circé Hawthorne
Directrice de Serpentard, professeur de potions
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Circé Hawthorne


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MessageSujet: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeSam 27 Fév - 14:15:54

Semaine de la rentrée
Jeudi
9h – 11h

Revenir à Poudlard, après toutes ces années, se mêler à la foule, longer des couloirs peuplés d’enfants, sentir l’agitation humaine, le bruit, la chaleur, les vibrations, le sang, tous ces cœurs battants, était du plus drôle effet. Des sentiments étranges s’éveillaient en elle, des impressions inconnues, presque douloureuses, parfois terrifiantes, elle n’en savait rien. Ce château abritait un monde confus. Il l’assaillait d’images vaporeuses. Son adolescence hantait les pierres. Le passé la rejoignait à chaque tournant. Etait-ce les rires des étudiants ? Ils auraient pu appartenir à un autre temps. Des lieux plus chargés renfermaient des scènes, des éclats de mémoire insignifiant, des mots, des détonations. Elle se voyait, seule et renfermée, identique mais différente, jeune fille en gestation, dévouée aux études, fuyante, peu avenante, une amie autour du bras. C’était sa deuxième vipère, une espèce offerte par sa mère, adorable et vivace fer-de-lance. Son venin était puissant. Elle s’en était nourri à une époque, doucement, pour s’unir à elle, devenir semblable au serpent. Les premières expériences avaient infecté son corps, paralysé à moitié son bras, elle s’en souvenait encore de manière précise. C’était important. Le rite d’initiation était une seconde naissance, l’instant où tout commençait vraiment, où elle apparaissait enfin. Le poison propageait une douleur exquise. Elle était Devenue à Poudlard. Avant, il n’y avait que l’errance, l’incompréhension et le mépris de ce qui composait la vie. La traversé longue, pénible, ennuyeuse, d’un chemin vide, sans un caillou sur lequel buter. Et si la route ne s’était pas arrêtée, si, quoique l’on murmure, ce passage n’avait rien de sinueux, tout d’une voie droite et sans issue, Circé n’était plus la négation de sa race. Il n’y avait pas de réponses, donc, pas de question. Elle était. Le serpent n’en demandait pas davantage. Elle était, unique et contre tous, dans cette logique simple où les prédateurs s’évitent et n’évaluent que les victimes, les plus nombreuses sur cette terre. Aujourd’hui, elle enseignait l’art des potions aux faibles créatures du château.

Curieuse situation n’est-ce pas ? Elle frôlait à nouveau cette frontière qui l’enfermait dans son territoire. Un millier d’âmes l’entourait et elle avait soudain cessé de les fuir, pour l’instant. Cette vie devenait ennuyeuse. Sa fille, envoyée à l’école depuis deux ans n’avait plus besoin de ses cours particuliers. Elle n’en était même pas digne. Disciple médiocre, elle méritait l’abandon mais devait bien évidemment le salut à son sang. La lignée Hawthorne ne mourrait pas avec elle, ni avec sa fille. La suite importait peu, elle ne serait pas là pour le voir. Pour l’instant il y avait quelque chose, un héritage, à préserver, cet amour pur, sacré, immuable, pour les potions. Partager ce savoir avec l’enfant avait été une expérience intéressante. Elle éveillait aussi des sensations inconnues, indescriptibles. Une seule réflexion était restée. Cette démarche rendait la parole humaine utile. Les mots devenaient… nécessaires. Oui, c’était cela le plus étrange. Il n’y avait plus de discours pénibles, juste une accumulation de préceptes essentiels. Elle aimait bien. Elle aimait aussi cette vieille forteresse, ce que ces retrouvailles avec les murs lui faisaient éprouver. Son esprit avançait plus lentement, détourné de ses calculs habituels qui formaient à force d’être ressassés les nouvelles recettes. Là, il s’interrompait, contemplait les journées de sa scolarité oubliées. Depuis la fin de ses études, elle n’y avait plus pensé pourtant. Mais elle ne se souvenait jamais de rien. Pourquoi le ferait-elle ? Ici, les images surgissaient malgré elle. Ces réactions l’intriguaient, comme si elle n’était qu’une spectatrice extérieure d’elle-même. La table au fond de la salle par exemple, c’était la sienne. Le Professeur Slughorn aimait la guetter du coin de l’œil. Elle le surveillait de la même façon, un sourire en coin au bord des lèvres, toujours très sûre de son succès. Il n’y en avait pas un seul dans la classe pour la dépasser. Suivre les instructions à la lettre ne suffisait pas. Les auteurs de ces livres scolaires ne dévoilaient jamais leurs petits secrets de conception. C’était une affaire personnelle, qui demandait de l’instinct et de la déduction…

Le fantôme de l’étudiante aux cheveux sombres se dilua lorsque les premières vibrations raisonnèrent, le pas lourd d’un groupe de bipède appartenant à l’espèce humaine. Oui, leurs conversations étouffées lui parvenaient également derrière les parois, et son serpent corail s’enroula au bord de son épaule, où une pièce d’étoffe dissimulait ses anneaux. Perché sur une branche au dessus de son bureau, son mamba noir siffla. Ils étaient là. Qu’avait-il besoin de le lui rappeler ? Les reptiles n’aimaient pas beaucoup cette idée. On envahissait leur espace. Les Hommes étaient des animaux gênants. Mais les enfants s’impressionnaient facilement. Elle leur avait promis quelques réjouissances si ces jeunes esprits se montraient trop enthousiastes. Il n’était pas question de toute façon de passer une séance ludique. Rogue avait su, disait-on, instaurer une excellente discipline, c’était là le moindre de ses talents. Ce minable avait en revanche le don de dégoûter n’importe qui des potions. L’étendue de ses connaissances était un beau gaspillage. Il ne savait pas en parler. Slughorn portait une passion plus authentique en lui. Mais ce n’était rien d’autre qu’un pantin ridicule et creux. En vérité, les potions n’étaient plus la grande mode de cette époque. C’était comme si elles avaient fait leur temps, on les délaissait, donnait aux sortilèges leur heure de gloire, ils réclamaient moins d’efforts, une réflexion toute relative. C’était affligeant… Et la porte venait d’être poussée. Tout se tut, même les sifflements. Ses yeux glacés se braquèrent sur l’entrée. Elle les vit défiler un à un, sans exprimer la moindre émotion. Les petits arrivaient. On ne lui avait jamais appris à les gérer mais la tâche ne lui semblait pas très compliquée. Ils étaient incomplets. Elle n’avait aucune raison de perdre patience. Non, aucune.
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Luna Lovegood
Serdaigle, 7 ème Année
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeSam 27 Fév - 15:20:43

Luna Lovegood avait toujours été décrite comme dégageant une douce folie. Toujours l'air heureuse, un peu absente mais heureuse. Les gens n'ont jamais réellement prit le temps de la connaître. Il se contente de voir la folie qui l'habite et ne vont pas voir plus loin. Même ses amis... il la respecte un peu plus que les autres bien sûr, mais ils restent tout même persuader qu'elle est folle. Folle elle l'ait peut-être. Mais heureuse, elle ne l'était plus. Elle donne toujours le change, à marcher de sa démarche sautillante, son sourire rêveur plaqué aux lèvres. Mais au plus profond d'elle-même, elle n'avait plus que le gout de baisser les bras et d'abandonner. Toute sa vie scolaire elle fut traitée d'étranger de folle... et chaque année qui passent, elle se renferme un peu plus sur elle-même. Elle est intelligente oui, mais personne ne veut le voir. Et puis... Elle était sûre que, toutes ces bestioles, dit mystiques étaient réelles... Elle voudrait bien leur prouver, mais la force commence à manquer. Pour l'instant, le vague à l'âme elle se dirige vers les profondeurs glacées des cachots pour un cours de Potion. Elle à encore entendu les élèves chuchoter sur son passage... Malgré tout ce qu'elle avait fait pour Poudlard l'année d'avant, les gens ne la voyaient toujours pas comme un être douer d'intelligence. Les cachots du Manoir Malfoy ont laissé une trace beaucoup plus profonde qu'il n'y parait... elle se sent maintenant incapable d'éprouver à nouveau toute l'insouciance d'avant... Mais elle ne veut pas que cela, se sache... elle joue donc un rôle, son propre rôle.

Les escaliers descendant aux cachots, était raides et traître. Il faisait froid, très froid. Ses cheveux blonds, libre de toute attaches, voltigeaient tranquillement dans son dos. La chair de poule apparaissait sur ses bras, sans qu'elle n'y porte plus attention. La lourde porte de la salle de classe était en vue. Elle détestait revenir ici, que ce soit dans les cachots de Poudlard ou dans ceux du Manoir elle n'y faisait pas grande différence... les souvenirs des profondeurs de la demeure ancestrale Malfoy se superposait sur ses yeux. Elle faisait tout son possible pour ne rien laisser paraître, mais si quelqu'un l'aurait observée un peu plus, il aurait vu la peur tapis au plus profond de ses yeux, cachée sous la fausse insouciance.

Elle entra donc de son pas léger, presque dansant dans ce lieu qui pour elle ne représentait plus que torture. Et s'installa en avant, juste en face de la professeure, à la place qu'elle avait toujours occupé les années passées. Ses livres scolaires et ingrédients disposer devant elle, en ordre alphabétique et à une distance les un les autres de deux centimètres. Elle n'avait même pas remarqué la nouvelle enseignante, ni son magnifique serpent noir. Elle était une fois de plus dans son monde... qui n'était plus aussi beau et magique qu'autrefois.
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Harry Potter
Gryffondor, 7 ème Année
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Harry Potter


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeDim 28 Fév - 12:27:03

-Salut Luna

Fit Harry en souriant, entrant dans la salle. Il remarqua alors la prof, tellement engoncée dans l'ombre, silencieuse et mystérieuse que le sorcier ne l'avait pas aperçu au premier coup d'oeil. Ses yeux verts se posèrent alors sur le magnifique serpent noir qu'elle avait sur elle, il haussa un sourcil, surprit, et ce de manière très désagréable; le loup qui était en lui n'appréciait pas l'intrusion d'un animal ennemi sur son territoire... De même, le jeune sorcier n'avait jamais aimé ces sales bêtes! Son don de Fourchelang l'avait toujours dégoûté, en plus, ce dernier lui posait pas mal de soucis depuis l'acquisition de celui d'Animagus, il était comme abîmé par la présence du mammifère à sang chaud; Harry ne supportait même plus de voir un serpent en peinture ou en dessin, alors comment faire face à un vrai? Il savait que le fourchelang fonctionnait encore mais mal désormais, car pour parler à un serpent, il fallait le regarder dans les yeux, s'apercevoir de sa présence, chose que refusait le Gryffondor. Méfiant envers cette femme qui lui paraissait être elle-même un serpent-il ne savait pas trop pourquoi; pensant furtivement à une animagus reptile ou quelque chose dans ce goût tant sa proximité avec l'être à écailles était frappante- l'adolescent s'assit à côté de la Serdaigle, ses yeux d'un vert semblable à l'Avada Kedavra rivés sur la femme.

-Bonjour... Professeur

Fit-il d'une voix douce mais que l'on sentait grondante, comme la colère monte dans la gorge d'un animal, un grognement sourd, quasiment inaudible jaillit de ses lèvres pourtant close; son regard faisait vraiment penser à celui d'un animal rageur qui surveille son territoire ou ses petits, le duo infernal venait de gâcher en une seconde, la moindre chance d'avoir Harry à leur écoute. Le Survivant trouvait cette femme belle, oui, très belle mais ô combien dangereuse, sinueuse à l'image de la bête lovée contre lui... Elle lui rappelait Voldemort! Même sans avoir parlé ni esquissé un geste, le brun sentait quelque chose de fort et de désagréable à la fois. Ses deux dons étaient en éveil, se marchant sur les pieds et créant un tourbillon de magie en son être, l'affaiblissant au final. Comme quoi être Animagus ou Fourchelang, encore pire les deux à la fois avait de gros inconvénients parfois. Il ne se sentait pas très bien dans cette salle vraiment, hésitant entre s'approcher du reptile, son côté fourchelang légué par feu Voldemort rêvant de se réconcilier avec son propriétaire, fasciné par la présence du serpent noir, tandis que le loup lui, rêvait de planter ses crocs dans les anneaux de la bête pour en finir avec cette présence honnie.

Silencieux, le jeune sorcier laissa son regard glisser une dernière fois sur la silhouette de la demoiselle. Ses yeux étaient presque aussi sombres que lors de la guerre, tout en elle lui rappelait ce moment terrible... Comme si Voldemort revivait en partie à travers elle, et cette proximité avec les serpents! Que ses yeux se colorent de rouge tout à coup ne surprendrait même pas Harry qui parvint enfin à détacher son regard de la fascinante et effrayante femme qui allait apparemment leur servir de professeur. McGonagall était-elle devenue aussi folle que feu Dumbledore pour engager les enseignants les plus extravagants et tarés qui soient? Avec un frisson de frayeur, le jeune sorcier su qu'il avait préféré Rogue à cette mystérieuse femme aux serpents.
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James Russell
Gryffondor, 5 ème Année
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James Russell


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeDim 28 Fév - 14:03:28

James pestait intérieurement dans les couloirs. Dire qu'il avait potion, le cours le plus minable et le plus inutile de toute la création. Il ne souhaitait pas vraiment devenir cuisinier, et par conséquent il avait un peu de mal à trouver de l'intérêt à préparer des mixtures toutes plus immondes les unes que les autres. De toute façon c'était clair ; les profs de potion ne l'aimaient pas, et ils ne les aimaient pas.
Rogue avait dit de lui avec sa voix trainante :
-Monsieur Russell, la seule chose que vous pourriez réussir dans mon cours c'est à vous ébouillanter. Malheureusement je suis sur que vous êtes capable de vous rater.

Quand au gros Slug ce n'était pas forcement mieux, mais il avait mis les formes :
-Hum, hum...Écoutez jeune homme, peut être pourriez vous vous installer au fond de la classe avec une revue. Je n'ai pas envie de retrouver tout vos petits condisciples à l'infirmerie. Comprenez moi bien Monsieur Rissell, je n'ai rien contre vous, mais ça ferait vraiment désordre...

R.i.d.i.c.u.l.e, ces profs étaient ridicules. Ah pour préparer une soupe ils étaient les meilleurs , mais il avait un peu plus de mal à les imaginer sur un balais. Il faudrait aussi que les profs assistent à des cours dispensés par les élèves voilà qui remettrait surement les pendules à l'heure et calmerait leur orgueil démesuré. Il se voyait expédier des cognards sur le malheureux Rogue accroché éperdument à son balais...

C'est en râlant contre cette pédagogie de l'échec qu'il pénétra dans ce cachot où il allait surement passer les pires heures de son année. Il voyait le sable s'immobiliser dans le sablier, pour le laisser là, à jamais prisonnier d'une prof démente et hystérique. Comment pouvait on décider d'installer un cours loin du ciel bleu ? Il y avait plein de place dans le parc, et de vertes pelouses. En plus comme à chaque fois qu'il devait descendre dans cette cuisine infernale, il devait faire – juste pour lui mettre les nerfs - un éclatant soleil sur le terrain de Quidditch. Peut être devrait il proposer au professeur de déplacer son cours en extérieur...

Il abandonna bien vite, son idée géniale en voyant leur nouvelle tourmenteuse. C'est pas possible la Mc Go c'était décidé à leur coller les enseignants les plus cruels. Ce n'était plus une salle de potion, mais un vivarium. Leur enseignante – la vipère en chef – trônait majestueusement au milieu de sa cour de serpents aux écailles grinçantes et à la langue fourchue. La dame cherchait vraiment à se mettre tout les lions à dos : une honte ! Est ce que le professeur Mc Gonagall faisait cour avec une troupe de lionnes ? Non. Est ce que le directeur des Serdaigles s'entourait d'aigles ? Non. Est ce que la directrice des Poufsoufle faisait cour dans un terrier de blaireaux ? Non. Il n'y avait vraiment que la directrice des rampants pour vouloir à ce point afficher son amour immodéré et déplacé pour sa maison verdâtre.

Il étouffa un gémissement de désespoir mais salua le professeur ; c'était inutile de se la mettre à dos dès les premières minutes. Elle verrait bien assez tôt l'étendue du désastre. James imaginait déjà la vipère en larme obligée de le renvoyer avec les premières années pour qu'il puisse faire semblant de suivre.

Il adressa un signe de tête à Luna, avant d'aller s'installer à côté de Harry : le leader de leur maison sang et or. Ce dernier ne semblait vraiment pas dans son assiette, il était aussi tendu qu'une corde de violon. James hésita à le chatouiller juste pour rigoler, mais se ravisa en se disant que ce n'était pas le moment. En plus le survivant avait la gâchette facile, mieux valait rester prudent avec lui. Après tout il avait affronté le Lord Noir en personne ça devait laisser des marques et des reflexes.
Il se contenta de lui murmurer :

-Tu es sur que tu va bien ? On dirait que tu veux la tuer. Zen camarade, ce n'est pas notre première prof de potion avec une langue fourchue.
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Samuel Pinsker
Serpentard, 4 ème Année
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Samuel Pinsker


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeDim 28 Fév - 14:46:01

-Tu crois qu'c'est obligé d'être prof de potions pour être directeur de Serpentard ?

Lenny, qui s'apprêtait à boire une gorgée de thé, suspendit son geste, l'air vaguement désolé par les questions de son cadet, et répliqua avec cette patience exaspérante :

-Bien sûr que non, réfléchis...

S'ensuivit une explication circonstanciée que Samuel n'écouta qu'à moitié, occupé à absorber d'importantes quantités d'oeufs au bacon et de petits pains tièdes, ses yeux vifs parcourant la salle. L'observation de la table des enseignants l'avait distrait un moment ; la nouvelle directrice de Serpentard, surtout, attisait sa curiosité. Elle dégageait une aura franchement inquiétante, regardait son monde avec une expression assez patibulaire, mais le blondinet lui trouvait quelque chose – il n'aurait su dire – d'attirant ou d'impressionnant.

-Elle est bien gaulée, tu trouves pas ?

Lenny eut une expression comique, comme si son frère avait proféré quelque chose de particulièrement offensant. Forcément ; lui demander de juger du physique d'une femme, qui plus est en s'exprimant aussi grossièrement que venait de le faire Sam, c'était des coups à le faire tomber évanoui.

-Laiche tomber, reprit le gamin, la bouche pleine, tandis que son aîné peinait à recommencer à respirer.

Le préfet allait sans doute lui faire une réflexion sur sa sale manie de parler la bouche pleine, et Samuel préparait déjà une réplique destinée, en théorie, à clouer le bec de ce moraliste ; mais, contre toute attente, aucun reproche ne vint. Le sale gosse ravala donc sa réplique en même temps que la fin de son thé, tout en continuant son observation de la salle. Quelques instants après, Lenny, se levant de sa chaise, donna le signal du départ. Samuel se savait incapable d'être à l'heure en cours, et il préférait, lorsque c'était possible, suivre son frère qui était un modèle de ponctualité – un modèle de tout, d'ailleurs. Sauf en matière de jugements sur les filles.

Fait rare, le gamin vérifia sa tenue sur le chemin du cachot de potions ; il reboutonna son col, resserra le noeud de sa cravate, mais omit malheureusement de rentrer sa chemise dans son pantalon en entrant dans la salle de classe. Le professeur Hawthorne semblait encore plus stricte que feu Rogue, et, curieusement, cela ne déplaisait pas à Samuel qui avait toujours apprécié son ancien directeur de maison. Les deux frères ne mirent guère de temps à gagner la salle de cours, en silence ; Samuel laissa Lenny entrer le premier, en sa double qualité d'aîné et de préfet, et salua l'enseignante d'un « bonjour professeur » timide avant de filer à une table du deuxième rang sur laquelle il jeta son sac sans ménagement. Lenny s'était installé à la table voisine ; le cadet ne tenait pas à la compagnie de son frère en cours : l'application et les facilités du préfet le bloquaient, et il voulait rester seul pour pouvoir se concentrer sur son travail. Il savait que la tâche serait rude, mais les potions étaient l'une des rares disciplines où il parvenait à peu près à rester à flot, au prix d'efforts constants. Samuel bâilla longuement, assez bruyamment pour que son frère lui lance un regard réprobateur, puis il sortit ses affaires de son sac avec le plaisir que tout élève, fût-il un cancre, éprouve à aligner ses fournitures neuves aux premiers jours de cours.
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Alix Craft
Préfet de Serdaigle, 5 ème année
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Alix Craft


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeMer 3 Mar - 12:18:53

[HJ: j'ai perdu tout le post -_-' je recommence mais ça risque d'être moins bien [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_sad James je te fais un tout petit peu intervenir, si ça te gênes, dis-moi et j'enlève. ]

Le jeune sorcier arriva tranquillement derrière ses camarades, il n'était ni en retard, ni trop en avance, bref le timing parfait! D'un geste élégant, le modèle retint la porte qui se fermait doucement, pénétrant dans la salle d'un air tout à fait débonnaire. En réalité Alix était très angoissé intérieurement, pour la simple et bonne raison qu'avec le vol du balai, c'était l'un des seuls cours où il n'avait pas de très bonnes notes, la théorie le rattrapait toujours de justesse; mais pour lui qui accordait une très grande importance aux études-qui lui avaient permis de s'échapper de temps en temps, oublier sa triste situation familiale par exemple- ce n'était pas suffisant! Alix était persuadé que dans la vie, on ne pouvait compter que sur soi pour s'en sortir; et que, même si la profession de mannequin était très amusante, ce n'était pas assez pour vivre en toute sécurité, tant économiquement parlant que psychologiquement. Le monde de la mode était capricieux, un jour vous étiez la star des magazines et le lendemain, votre physique ne plaisait plus... C'était sans compter la bande de requins affamés qui rôdait dans l'océan azuré et aguicheur des strass et paillettes, vos collègues ne vous faisaient pas de cadeau dans ce monde de l'apparence, non mieux valait laisser l'intelligence prévaloir pour s'en sortir réellement. Et donc, même si Alix n'aimait pas les potions, il s'appliquait toujours, malheureusement sa main handicapée ne l'aidait pas en ce sens! Déjà avant il n'était pas très doué, alors qu'est-ce que cela allait donner maintenant? Perdre 42% de sa mobilité n'était pas rien lorsqu'on était sensé s'atteler à un art aussi précis et complexe que celui-ci... Bah il verrait bien.

Alix posa ses yeux bleus-pour l'occasion, ça dépendait souvent des envies du Métamorphomage qui avait mit bien du temps avant de contrôler son don, mais qui depuis l'usait très souvent, allant parfois jusqu'à changer de couleur d'yeux pendant un cours ou le repas.- sur les élèves déjà présent; retenant une grimace en voyant Samuel et son frère Lenny Pinsker, préfet lui aussi, préférant la neutralité plutôt que de continuer la guerre. Il avait déjà eu assez d'ennuis comme ça dès le début d'année. James Russel un membre de l'équipe de Quidditch était présent, Alix le trouvait doué mais ce compliment n'aurait été valable que si lui-même avait connu quelque chose à ce sport violent qu'il abhorrait; peinant à décoller à plus de deux mètres du sol-du coup on comprenait que le garçon trouve tout le monde capable de voler à 5 mètres du sol avait du talent à ses yeux, enfin bon James était plus doué que doué disons alors.- Pendant ce temps Samuel avait sortit ses affaires, les alignant si soigneusement que le métisse le soupçonna d'adorer ce cours.

Luna dite Loufoca était aussi là, enfin physiquement en tout cas, mentalement c'était déjà moins sûr! Alix aimait bien cette fille différente à sa manière. Après tout pourquoi ne pas affirmer ses convictions comme elle le faisait? Et puis quelque part l'adolescent se sentait assez proche d'elle puisque lui aussi était mal vu pour sa différence; cependant le jeune sorcier n'avait jamais osé parlé à la Serdaigle, quelques mots par ci par là, toujours aimables mais sans plus, ayant trop peur de voir une autre relation de détériorer par ses bons soins tant il était doué dans le domaine du social. A ses côtés, Harry Potter, l'icône de la résistance que le Métamorphomage avait également mené-quoique à bien moindre échelle, cela va de soi- semblait gêné... Ou en colère, peut-être un peu des deux... En tout cas, ses magnifiques yeux verts-dont Alix s'était fait un plaisir de copier la couleur par moments- étaient posés sur une silhouette à moitié cachée dans l'ombre. La prof! Alix ne l'avait pas vu au repas de répartition, sa santé fragile lui ayant encore causé des ennuis, le garçon s'était évanoui dès le début de la cérémonie et avait fini son repas à l'infirmerie.

Il sut de suite que c'était le genre de Rogue, ou pire... Son visage fermé évoquait une certaine beauté que l'adolescent savait lui reconnaître objectivement. En tant que mannequin -même s'il débutait encore- il savait reconnaître la grâce là où elle se trouvait et était capable de l'analyser plus ou moins. Celle qui courrait dans les veines de l'enseignante était étrange, très sombre à vrai dire! Lorsque le sorcier posa ses yeux sur son long cou fin, il cru s'évanouir, demeurant immobile un long moment en voyant ce qui déroulait ses noirs anneaux autour de la belle professeur si inquiétante. Deux serpents! Alix les haïssait encore plus que les limaces-ne riez pas, c'est une phobie terrible!- parce qu'en plus d'être gluants, ces bêtes à écailles étaient dangereuses! Le temps de retrouver son souffle, Alix s'effondra plus qu'il ne s'assit sur sa chaise, ne pouvant s'empêcher de porter une main à son coeur -de façon la plus féminine qui soit bien sûr- et de regarder dans le vide; totalement perdu tout à coup, assis là, aux côtés de James Russell! Malgré sa peau de métisse, le modèle apparaissait soudainement comme livide; tous les muscles de sa mâchoire étaient tendus à l'extrême. L'adolescent put se retenir de crier ou sortir de classe uniquement en accomplissant un effort surhumain! Le fait d'avoir vécu et participé activement à la résistance l'avait beaucoup endurci, mais pas assez apparemment; il avait terriblement peur et sans le faire exprès avait porté ses doigts fins aux bras de James, le tenant, crispé de sa main endommagée-une chance pour le Gryffondor parce que si c'était la valide, même en manquant de force Alix lui aurait probablement fait très mal tant il était effrayé.-

-Par Merlin, je... Je ne vais pas pouvoir supporter ça

Gémit le mannequin qui, pourtant n'avait rien d'une chochotte-ou juste ce qu'il faut pour que ça ait du charme.- on voyait que les serpents faisaient vraiment parti de ses phobies et tout son visage n'exprimait que répulsion et souffrance digne-et féminine XD- Malgré ses frêles apparences, le Métamorphomage était un battant! Sa vie passée à résister à sa famille puis cette année dernière à être reconnu comme l'une des fortes têtes de la rébellion dans Poudlard-ce qui lui avait en partie valu son titre de préfet cette année- mais là, on lui en demandait trop... Un serpent c'était comme les tortures de la Carrow, ça lui rappelait cette dernière d'ailleurs! Il avait l'impression que la femme Mangemorte allait apparaître d'un moment à l'autre, l'emmener dans son bureau comme elle l'avait fait si souvent pour le torturer encore; le faire avouer... Réussissant parfois-ce qui avait fait que quelques opérations avaient échoués du coup- ou ratant lorsque le sorcier arrivait, dans une grande forme à se retenir de parler. Il lui avait toujours fallu beaucoup de temps pour obtenir des aveux de la part d'Alix, espérons qu'il en serait de même pour cette fois et que le garçon-persuadé que les serpents n'étaient là que pour un cours, à cause d'une étude les concernant en potions- résisterait une heure avant de lâcher prise. La marque des ténèbres fièrement inscrite dans les cieux ou sur les bras des fidèles du Lord lui revinrent en mémoire... Par Merlin, quelle choc... Inconsciemment, sa main posée sur le bras de James était une demande à l'aide, qu'on le soutienne dans cette épreuve... Avec sa chance habituelle on allait encore le rejeter violemment si ça se trouvait.
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Circé Hawthorne
Directrice de Serpentard, professeur de potions
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Circé Hawthorne


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeJeu 11 Mar - 16:40:26

Ils étaient calmes, silencieux, ponctuels, mais trop curieux. Des regards l’étudiaient avec insistance, s’étendaient jusqu’à son serpent. La peur, le malaise dominaient ces corps d’enfant. Ce qu’ils ignoraient, c’était que ce sentiment n’échappait jamais à l’animal. Une odeur particulière s’en dégageait. La réaction n’appartenait pas à l’esprit, elle était physique. Ses reptiles s’en délectaient. Il fallait craindre l’humain qui ne tremble pas, le monstre au trait impassible dont les yeux droit ne cillaient jamais. Celui là pouvait tuer. L’attaque ne se faisait jamais sans risque. Un ennemi connaissait les parades, trouvait les failles, donnait, si le coup ne surprenait pas assez, une réponse fatale. Ces profils semblaient rares dans la salle. Circé ne s’attendait pas à en trouver. Peu d’élèves avaient la capacité de résister à un serpent de quatre mètres de longs. Les hommes les plus expérimentés évitaient la route du mamba noir. Sa morsure était un aller simple vers la mort. Un geste malheureux sonnait le glas. Il était toujours possible de se venger, évidemment, mais ce n’était plus qu’un acte désespéré. Sans médecin à proximité, le poison imposait l’ombre. Ils tremblaient, ils étaient des proies, une armée de viande trop imposante pour être consommée, mais assez vulnérable pour souffrir mille tourments. Le serpent était le maître des lieux. Circé respirait lentement, surprise d’être devenu le centre d’attention en si peu de temps. Des pulsions, irrésistibles, lui donnaient envie d’arracher les yeux trop indiscrets. Elle les voulait en bocaux, privés de toute expression. Cette pensée n’était pas raisonnable. Un caprice étrange l’avait guidée vers les pierres originelles. Ce que l’espèce humaine appelait civilisation l’accueillait à nouveau, ou plutôt, pour la première fois. Tout le problème était là. Sur ce théâtre, l’expérience lui faisait défaut. Il était tard pour apprendre. Elle n’y tenait pas. Mais, sur ces visages insipides, l’éclat d’un vague intérêt brillé parfois. Des petits comptaient sur elle. Ce n’était qu’un drôle d’essai, la confrontation d’une passion à des disciples à peine formés. Qu’espérait-elle ? Peu de choses, aucune révélation ne se ferait sans une part de chance. Il lui resterait l’étude de ce monde où chaque individu crée ce qu’ils appellent du « sens ». Parce que vivre devient secondaire. Avant, il faut s’occuper, composer des journées dont le souvenir mérite d’être gardé. L’intérêt de cette course vers l’inoubliable, la diversité la fuyait. Pourtant, la difficulté à se rappeler toutes les années écoulées depuis Poudlard la ramenaient ici. Vingt ans… Vraiment ? Seule la liste de ses potions créées lui rappelait qu’un nombre important d’années avaient passé. Il y avait sa fille, lorsqu’elle la voyait, l’enfant qui gagnait des formes de jeunes filles, et son visage peut-être, si le reflet de son miroir avait signifié quelque chose pour elle.

Il n’était pas difficile de reconnaître les étudiants sérieux. En potion, les Serpentard faisaient souvent figure de bon élèves. Les directeurs de maison les avaient conditionnés de cette façon, et les années n’y avaient rien changé. Quand elle regardait les rouge et or en revanche elle n’était pas certaine de fonder un jour des espoirs sur leurs représentants. Certains se démarquaient cependant, comme la mère de ce cher Harry Potter il fut un temps. Slughorn citait souvent cette Sang de bourbe détestable. Où étaient-elles ces merveilleuses compétences lorsque le Lord avait frappé à sa porte ? La misérable avait assimilé un beau savoir, des années d’effort, pour se donner à la mort sans se battre. Les journaux parlaient aujourd’hui d’un destin tragique. Il était pathétique. Un vague sourire frôla ses lèvres cruelles. Le Survivant, héros de la nation, la regardait d’un air presque hostile, et sa présence dérangeait terriblement ses serpents. Circé n’aimait pas la nervosité contagieuse qui s’insinuait entre eux. Ce garçon ne lui inspirait pas confiance, quelque chose en lui inquiétait, déplaisait, éveillait l’agressivité prudente du reptile, et ces observations n’avaient rien à voir avec les événements du printemps dernier. Son serpent corail se trompait lorsqu’il affirmait en s’enroulant sur sa gorge pour mieux observer :
- Le tueur de l’homme-serpent…

Non, le problème n’était pas là, même s’il était regrettable d’avoir perdu le dernier fourchelang de Grande-Bretagne. Y en avait-il ailleurs ? Elle n’en savait rien. Voldemort avait été sa seule et première rencontre, plutôt enrichissante d’ailleurs. C’était un événement récent, elle s’en souvenait. Ce don appartenait à la lignée de Salazar, certains talents magiques étaient très localisés. Mais la famille avait fini par disparaître. Ne restaient plus que les descendants plus lointains, dont elle faisait sans doute partie. Quelques mois plus tôt, elle n’était plus seule. Le jeune homme balafré l’avait ramenée à la solitude de son pouvoir, ce qui l’affectait peu. Elle n’avait pas encore décidé du bonheur ou du malheur de cette situation. Ce crime était sans importance…
- Pas humain…, siffla le mamba de son perchoir.
Curieuse déclaration. Cependant, il semblait qu’elle partageait ce sentiment. Il fallait le surveiller. Acquiescent lentement, elle détourna son regard froid du Gryffondor pour observer les simagrées ridicules d’un Serdaigle terriblement efféminé, le genre de représentant masculin qu’elle ne prenait même pas plaisir à écraser, comme s’ils n’étaient rien de plus qu’une caricature d’eux même, un concentré d’absurde. La peur était chez lui une réalité indomptable, bruyante. Le prédateur voulait le broyer entre ses anneaux ou ses mains. Mais il ne s’agissait que d’un élève, un simple étudiant qui, comme la plupart de ses haïssables congénères, n’aimait pas les serpents. Les craindre, au fond, leur rendait hommage. Ce n’était pas détester que trembler.

Malgré quelques chuchotements les élèves se tenaient bien sagement. Ce domaine n’était pas le leur, ils le savaient. Rogue leur avait probablement appris la prudence, et cet homme n’était que de la vermine à côté d’elle. Un avenir de grand sorcier lui avait pourtant été offert. Il serait peut-être entré dans l’Histoire s’il n’avait pas été aussi… pathétique. Un serpent l’avait tué, n’était-ce pas la preuve de ses tristes qualités ? Un tintement significatif annonçait le début du cours. Elle n’avait pas préparé de discours, les phrases se composeraient d’elles-mêmes, dans un style presque télégraphique. Parler ne l’inquiétait pas, c’était un code qu’elle acceptait.


- Je suis le professeur Hawthorne, dit-elle simplement en se redressant pour balayer la classe d’un long regard. Dans cette salle, nous étudierons et préparerons des potions. Les dangers de cette discipline sont évidents, vous l’avez sans doute déjà vérifié par le passé. Aussi, je vous demanderais le plus grand sérieux. Nous ne sommes plus en première année, les composants comme les formules deviennent plus… risqués. Les erreurs stupides, pardonnées aux plus petits, ne sont plus permises. Mais les débuts se feront en douceur, rassurez-vous. J’espère cependant que nous pourrons très vite envisager des potions plus complexes et plus intéressantes, étant évident, que ce ne sont pas les recettes classiques et toutes faites qui font la grandeur de cet art magique… - Un pli quelque peu méprisant s’arqua sur ses lèvres. Elle évalua chaque élève, comme pour vérifier la clarté de ses propos. Les perturbateurs de cours pouvaient d’ores et déjà prendre la porte. - Qu’est-ce qui pourtant, fait des potions une branche à part, et incontournable de la sorcellerie ? J’aimerais connaître votre avis. Pourquoi une potion, quand on pourrait utiliser un sortilège, par exemple ?

Une question simple, mais des plus significatives. Il était impossible d’apprécier les potions sans connaître précisément leurs priorités globales. Avant de commencer, elle préférait mesurer l’intérêt qu’ils avaient pu accorder à cette matière juste à présent, recadrer d’emblée l’objet du cours afin de ne pas tomber dans le cliché d’une séance de cuisine élaborée.


Dernière édition par Circé Hawthorne le Sam 3 Avr - 21:05:53, édité 1 fois
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Eileen Callaghan
Préfète de Gryffondor, 4e année
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeJeu 11 Mar - 18:18:36

    Une matinée qui commençait ardûment, cela allait sans dire. La première semaine de cours avait au moins cet avantage que les élèves n’étaient pas encore atteints de lassitude. Quoi que la capacité des poudlariens en la matière était relativement faible. Eileen, en tout cas, avait encore la saveur de la rentrée pour lui faire oublier toute le travail qui allait découler de l’année à venir et elle n’était pas encore atteinte de flémingite aigue. L’humeur était à la joie des retrouvailles, surtout dans un climat aussi apaisé – en apparence tout du moins. Il y avait avec ça le goût de la nouveauté qui se mêlait savamment dans le pot-pourri des sentiments estudiantins exacerbés. La petite préfète descendait les escaliers d’un pas rapide, bien plus enjoué que les années précédentes. Rogue avait toujours eu pour réputation d’être le plus redouté de tous les professeurs de Poudlard. Bien qu’Eileen fut intimement convaincue qu’on pouvait toujours trouver pire, elle ne regrettait pas ses heures passées avec l’ancien directeur de Serpentards dans les sombres et humides sous-sols. Heureusement et malheureusement pour elle, la jeune fille avait remporté quelques succès dans la matière et s’était vu attirer alternativement les foudres et l’indifférence de Rogue. Qu’une rouge et or présente ainsi des dispositions en potions avait semble-t-il irrité le professeur qui avait, selon les jours, chercher à discréditer Eileen ou la laisser terminer tranquillement et habilement ses potions. Evidemment, l’écossaise était comme tous les autres élèves, elle avait abhorré les séances où Rogue l’admonestait. Curieusement néanmoins, il n’avait jamais réussi à la dégouter. Irrésistiblement, la jeune fille était attirée par son chaudron.

    Aujourd’hui était en quelque sorte l’heure de vérité. Quel enseignement allait désormais prodiguer le poste de professeur des potions ? Comment allaient se dérouler les séances en compagnie de cette nouvelle venue ? Eileen était une jeune fille terriblement curieuse et rien ne la dévorait plus en ce moment que ce besoin irrépressible de savoir qui se cachait derrière la porte des cachots. Elle savait seulement que la femme qui occupait le poste était aussi la directrice des Serpentards. Vêtue de sa robe de sorcier et ses cheveux flamboyants attachés en macarons sur les deux côtés de sa tête, elle zigzaguait dans les couloirs avec célérité. Oh, la gryffondor avait assez de jugeote pour ne pas se précipiter dans la salle ! Néanmoins, elle fut parmi les premiers à se présenter. Doucement, elle se glissa dans la salle et scruta discrètement la professeure du coin de l’œil. Passant devant la sculpturale jeune femme, Eileen inclina la tête et lui adressa un posé :


    « Bonjour Madame »

    Instinctivement, on ne pouvait employer le terme de Mademoiselle pour la femme qui se tenait devant eux. Elle inclina ensuite doucement la tête pour saluer ses camarades sans se montrer trop fantaisiste – pour une fois. Assise finalement sur la gauche, Eileen conclut rapidement qu’elle ne serait pas là pour plaisanter. Tant mieux en un sens, si l’on voulait apprendre. Mais c’était les craintes de se retrouver avec un double de Rogue qui la tiraillaient. Brusquement, la jeune fille se rendit compte de la présence d’un énorme serpent noir accroché à une branche près du bureau. La directrice des serpentards avec un serpent, cela frisait le comble ! D’abord terrifiée, elle passa ensuite à la stupéfaction puis à la curiosité – encore ! De tels animaux dans une salle de classe ! En même temps, ils avaient déjà vu pires créatures au sein du château mais un serpent, d’une si grande taille, c’était véritablement insolite !

    Eileen finit par sortir ses livres de son sac, un peu honteuse d’avoir ainsi dévisagé son nouveau professeur. Quelle élève studieuse était la préfète dans le cours de potions ! On ne pouvait pas en dire autant pour les autres matières, à part peut être la défense contre les forces du mal. Le cours ne tarda pas à débuter et rien que les premières phrases furent éloquentes. Eileen fit la grimace, espérant intérieurement que le sérieux affiché par le professeur Hawthorne ne présageait pas la rudesse inutile de Rogue. Mais vînt la question et autant valait-il mieux juger de suite. Aussi Eileen se lança, prête à accueillir toutes les foudres de la création s’il le fallait. Au moins, elle saurait alors pour le reste de l’année à quoi s’en tenir. Elle leva la main et attendit patiemment qu’on lui donne a parole. Pas besoin de se faire retenir des points pour avoir donné une réponse en l’air. L’année précédente avait appris la prudence aux gryffondors. Quand elle en eut l’autorisation, elle se lança :


    « Je pense que l’art des potions est quelque peu à part, du fait de la précision et de la patience qu’il nécessite. Selon moi, l’avantage d’une potion, c’est qu’aucun sort ne peut l’annuler. Seule une autre potion pourrait le faire, et cela demanderait du temps… »

    Anxieusement, elle attendit la réponse de son professeur. La question n’était pas de savoir si elle avait raison ou non, mais la manière dont répondrait la directrice de serpentard…
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Jack Field
Poufsouffle, 6 ème Année
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeSam 13 Mar - 13:19:43

Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'adore le cours de potion, pour une raison simple : Pas besoin de faire de bruit. On pouvait passer tout le cours sans ouvrir la bouche, et personne ne trouvait ça étrange, juste la vue, le toucher et l'instinct. Je n'ai pas de talent spécial là dedans (je ne crois d'ailleurs même pas au talent), mais quand c'est la seule matière que tu peux faire normalement et que tu concentres tous tes efforts là dessus... Ben la seule matière où j'ai jamais eu une bonne note, même si Rogue ne m'aimait pas trop. Il prenait mon silence pour de l'insolence je crois. Ben non, c'était juste du silence. J'ouvre pas ma gueule pour rien dire moi, même pas un petit soupir, que dalle. Même rire ou pleurer, je le fais silencieusement. Très étrangement, ça déplaît souvent aux prof. Enfin cette année, il y en a un nouveau pour les potions, aucune idée de sa tête. J'espère seulement qu'il ne sera pas aussi détestable que l'autre, Rogue là. Slog ou Slug machin, je l'ai pas connu par contre, mais il paraît qu'il n'était pas beaucoup mieux. Il doit y avoir un genre de malédiction aussi sur cette matière : Le prof est condamné à être un con fini.
Bref, je vais dans cette matière, fringué en mode skate-punk, assez curieux de voir, et j'ai pas été déçu : Une femme de glace avec deux énormes serpents ! Je n'ai pas peur de ces bêtes là, assez habitué à leur présence grâce à un ami qui en avait, un espèce de malade mental fasciné par leur... attitude, leur grâce mortelle, leur silence, leur froideur. Tu voyais toujours ce gars là, un pétard dans la main et un serpent dans l'autre, en train de les regarder rien faire. Cet ami était bien sûr sourd-muet, et lui ne savait pas communiquer avec les entendants, le silence des serpents le rassurait en quelque sorte. Un jour on le retrouvera bouffé que ça ne m'étonnerait pas, mais je crois que ce n'est pas à l'encontre de ses désirs.
Bref, revenons en à cette madame. Je ne lui dis bien sûr pas bonjour, parce que c'est du blah blah inutile qui fait mal à la gorge, je préfère m'économiser, et puis elle pourrait s'apercevoir que je suis... un peu différent. Ne gâchons pas nos effets. J'ai déjà fait le coup au prof de D.C.F. M, et ça a été très drôle. Je suis allé le voir à la fin de son cours pour une question à la con, et je lui ai fait répéter quatre fois la même phrase, parce qu'il bouge beaucoup et que c'est difficile de lire sur ses lèvres au vu de la nervosité qu'il dégage. Enfin le moment très drôle où il ne m'a pas déçu, c'est quand il m'a demandé si j'étais sourd ou quoi. C'était vraiment beau, et si j'avais pu je crois que j'aurais hurlé de rire.
Mais là n'est pas la question.
Cette femme dégage quand même quelque chose de bizarre, je ne sais pas précisément quoi... Au niveau de sa peau peut être, de son regard, je ne comprends pas. Oui je sais, détailler les gens comme une pièce de viande (avec souvent des remarques au dessous de la ceinture), ce n'est pas très poli, mais je n'ai pas le choix. En tous cas cette femme a l'air intéressante à regarder vivre.
Je regarde ensuite les élèves présents tout en atteignant une place au dernier rang de la classe. Je note la présence d'Harry Potter, mec vachement célèbre et tout ça, mais qui était actuellement tendu comme un chien qu'on approche de trop près à grands gestes brusques. Rien à foutre. Il y avait aussi un brun inconnu qui dégageait l'assurance tranquille du gars qui a la légitimité d'être là. Rien à foutre. Il y avait un autre gars châtain bien occupé à déballer ses affaires. Rien à foutre. Une fille jolie. Rien à foutre. Un blond. Rien à foutre. Alix, je lui ai fait une risette. Puis voilà. Je me suis installé au fond, en lissant mon débardeur du plat de la main (hey ouais, tu peux voir mes biceps, bitch). J'ai sorti un stylo bic abîmé de la poche de mon treillis et une pauvre feuille et me voilà prêt à suivre.
La femme commença à parler, très rapidement. J'étais pendu à ses lèvres, si un autre connard m'avait parlé, je ne l'aurais même pas vu. Il me fallait toute ma concentration, pour des paroles lâchées à ce débit. Elle disait des évidences (« rater un potion, ça peut être dangereux/le feu ça brûle et l'eau mouille/je ne tolère pas l'échec », tu vois le délire) avant de poser une question à laquelle je ne vois pas de réponse. Enfin pas de réponse qui conviendrait à tous, parce que déclarer « cette branche de la sorcellerie présente le grand avantage d'être silencieuse », ça pourrait surprendre. Et puis... Il y a tout l'aspect investissement personnel dans la potion, dont j'aurais du mal à parler parce que c'est compliqué à dire. Disons qu'un sortilège n'a qu'un but utilitaire, alors que la potion il y a le plaisir de manipuler des trucs, de la voir se faire, d'avoir la fiole en main. Je n'aime pas les choses utiles, productives, faire les choses parce qu'il faut les faire, c'est mon petit aspect révolutionnaire ça. Je n'agis même pas dans un but hédoniste, je le fait juste pour la beauté du geste, j'ai pour but d'être irrationnel.

[HJ : Evidemment, vu que Jack est au fond de la classe, si quelqu'un parle il peut difficilement le savoir en regardant son dos... ]
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Liliana Vanloock
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeLun 15 Mar - 13:27:33

Une nouvelle année, une nouvelle directrice pour Serpentard, et une Maîtresse des Potions. Alors que la semaine de la rentrée s'écoulait – trop rapidement aux yeux de Liliana – le moment fatidique de la découverte du nouveau professeur approchait. La jeune Vanloock n'aimait pas les surprises, aussi s'était-elle judicieusement renseignée sur le profil de Circé Hawthorne avant que ne vienne le jour de la confrontation. Devait-elle s'inquiéter sérieusement des rumeurs impressionnées, parfois effrayées de ses congénères de Maisons et d'années différentes ? Seul le cours qui s'approchait de minute en minute et auquel elle se rendait pourrait répondre à cette question. Toujours était-il qu'elle avait entendu dire que la nouvelle directrice de Serpentard était une femme froide, sombre, à l'apparence aussi sensuel (pour ne pas utiliser les mots masculins qui avaient été employés) que dangereux. Une aura de mystères inquiétants qui conférait à ses cours une atmosphère presque mystique, conclurait-elle aux dires des esprits les plus imaginatifs. Peut-être. Pour le moment, la Vert et Argent n'était ni angoissée, ni impressionnée par ce qu'elle avait entendu. Après tout, si Rogue ne libérait aucune sorte d'atmosphère surnaturelle, il avait eu un don pour instiller aux potions une âme froide, impersonnelle. Liliana envisageait que cette enseignante conférerait à cette subtile matière un nouveau visage, plus fort et plus passionnant.
Non pas que la jeune fille ne s'intéressait pas aux potions durant les années précédentes, rien n'était plus faux, mais elle regrettait qu'il n'y ait eu plus de passions à travers les mots de leurs enseignants. Seul Horace Slughorn avait été plus enthousiasmant, bien que sa bonne humeur continuelle et sa jovialité avaient finit par agacer et lasser la Serpentard.

La grande blonde ne fut pas la première à passer le pas de la porte, nombre de ses camarades étaient déjà installés. La première chose qu'elle nota fut la sécheresse de l'atmosphère, si caractéristique des cachots, aujourd'hui. Mais ça n'était pas l'image de Severus Rogue qui demeurait gravé, non, c'était cette femme, imposante, qui instillait autant de froideur dans la salle. On avait même l'impression que l'air ambiant s'associait à elle, faisant frissonner les peaux à travers le chemisier de leur tenue scolaire. Ses yeux bleus se posèrent dans ceux durs de l'institutrice ; elle ne put ouvrir la bouche pour saluer cette femme-là. Il y avait quelque chose d'assassin dans ce regard, un elle ne savait quoi qui lui susurrait que, quoi qu'elle fasse, elle ne pourrait espérer cette sorte de proximité qui finissait par lier l'enseignant à une élève talentueuse en sa matière. On se demandait ce qu'une telle créature faisait dans une salle de cours. Jamais Poudlard n'avait retenu pareil physique, pareille, se doutait Liliana, personnalité. En effet, l'intrigante Maîtresse des Potions semblait un de ces caractères si particuliers qui se remarque sans être discernés complètement, sans qu'elle n'ait à ouvrir la bouche. Son attitude parlait pour elle.

Lorsqu'elle eut salué d'un signe de tête Circé Hawthorne, Liliana adressa un coup d'oeil furtif au serpent noir qui se tenait dans un coin de la pièce, sa langue fourchue fouettant l'air comme pour capter dans l'atmosphère la chaleur des corps humains. De cette vision, elle ne fut guère étonnée. Ce détail aussi lui avait été mentionné. Mais cela ne l'empêcha pas d'éprouver un frisson de fascination et de crainte pour le reptile. Si Liliana n'avait pas peur des serpents, celui-là était trop dangereux pour que l'on ne s'en méfie pas : un mamba noir. Il ne restait qu'à espérer que la maîtresse des lieux sache parfaitement contrôler les pulsions animales de son sauvage compagnon.

Ses yeux se détournèrent sur le sol pour ne rien observer de plus. Son examen des lieux n'avait duré que l'espace de quelques secondes, assez pour en tirer ses conclusions, trop peu pour paraître indiscrète. Et derrière ses iris azurées, elle avait enfermé la moindre de ses impressions et sensations.
La vipère s'installa au troisième rang, et déballa ses affaires dans un silence absolu, que personne n'osait interrompre. Son lourd chaudron, qu'elle avait apporté avec son sac à bandoulière, tinta bruyamment en se posant sur sa table, cependant. Sans prendre gare à cette perturbation auditive, la jeune fille avança sa chaise et s'installa studieusement devant son pupitre.
Lorsque tous les élèves furent présents, que le silence retrouva sa pesanteur, la voix de leur professeur s'éleva. L'introduction était directe et la question qui la suivait n'était pas dénué d'intérêt. Une Gryffondor prit la parole et attisa les réflexions personnelles de la Serpentard. À son tour, elle leva la main.


« Pardonnez ma prise de parole si je me trompe, professeur, mais je pense que les potions, à l'inverse des sortilèges, n'agissent d'abord pas seulement en surface. Un sortilège lancé agit souvent sur l'aspect de la cible, ou n'est, dans le cas d'attaque ou de soin, que superficiel, exception faite des sortilèges impardonnables. À part quelques sorts de soin ou de métamorphose, ils n'agissent en général pas profondément sur l'organisme du sorcier touché. Et pour maîtriser ces derniers sortilèges, il faut une concentration et une puissance magique spécifique, que tout le monde ne peut maîtriser. Tandis que les potions, elles, ont des effets innombrables et souvent très efficaces, qui peuvent supplanter l'utilisation de sorts. On peut prendre exemple sur le polynectar. Aucun sortilège n'existe pour prendre l'apparence d'autrui, si ce n'est le don de métamorphomagie qui est particulièrement rare et quasiment impossible à obtenir. Grâce au polynectar, celui qui maîtrise la science de l'herboristerie et la logique des potions, a les connaissances et la concentration nécessaire pour la matière, peut modifier son organisme de sorte à prendre l'apparence d'autrui. Les potions peuvent aussi agir sur le contrôle d'un individu d'une façon bien plus redoutable qu'un envoûtement. Le veritaserum en atteste, car aucun équivalent en sortilège n'existe pour tirer de l'âme d'une personne la vérité. Ses atouts sont divers et variés, et complètent donc les sorts et enchantements bien plus que la plupart des autres domaines magiques. Et l'avantage, c'est que ça ne demande pas une puissance magique à part, mais du savoir-faire et des connaissances. »

Récita-elle d'une voix calme, forte et claire. Elle avait l'habitude de prendre la parole en public et de s'adresser à ses professeurs. Cependant, cette fois, elle ne regardait pas Hawthorne dans les yeux. Non, son regard demeurait ancré en direction de son visage, sans chercher à déceler une possible réaction dans les iris de l'enseignante. Ce quelque chose qu'il y avait en eux rappelait à la vipère de mauvais souvenirs, sans qu'elle n'ait put s'expliquer pourquoi, précisément.
Dire que la jeune fille s'était donné le devoir de réserver quelques pages de la Gazette aux nouveaux enseignants de Poudlard, elle n'était plus très sûre d'avoir envie de passer dix minutes en tête à tête avec sa directrice. Surtout pas pour lui poser des questions.
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Samuel Pinsker
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeVen 26 Mar - 20:49:07

Le cahier destiné aux potions : OK. Les parchemins de brouillon : OK. La plume neuve (offerte par Lenny) et l'encre à changement de couleur : OK. Le manuel : OK. Rien ne manquait à l'assortiment de fournitures que Samuel avait méthodiquement disposé devant lui, avec un soin inhabituel. Comme chaque année, il arrivait à Poudlard gonflé à bloc, prêt à se reprendre en main – à se prendre en main, diraient les mauvaises langues y compris familiales – et à décrocher, enfin, des notes un peu plus brillantes. En potions, cependant, le problème ne se posait pas tout à fait de la même façon ; le blondinet avait toujours réussi à se maintenir à un niveau pas vraiment honorable, mais moins tragique que ses résultats dans les autres matières. Par désir de satisfaire Rogue, et aussi parce que les calculs et les manipulations le rebutaient moins que la lecture, il accordait plus d'attention aux potions qu'aux disciplines entre toutes honnies – presque toutes les autres. Et, depuis la présentation musclée de la nouvelle enseignante aux élèves de Serpentard, il savait qu'il ne relâcherait pas ses efforts dans cette matière... enfin, s'il parvenait à détacher son regard du serpent.

Enroulé autour d'une branche, le gros serpent noir promenait un regard indifférent sur la masse des élèves installés qui, pour la plupart, le considéraient avec crainte, ou avec dégoût... Les reptiles n'étaient pas populaires à Poudlard – encore moins depuis que Lord Voldemort et son serpent géant s'étaient invités, en mai ; nombre d'élèves semblaient éviter le regard du serpent, comme s'il allait leur sauter dessus pour les égorger. Samuel, de son côté, l'observait avec intérêt, voire avec fascination. Grand ami des animaux à poils, à plumes et à écailles, le gamin se passionnait pour toutes les créatures vivantes, magiques ou non, et il éprouvait une sorte de reconnaissance envers le professeur Hawthorne. Pour un peu, il l'aurait remerciée à haute voix ; ramener en classe un serpent d'une race qu'il ne connaissait pas, c'était vraiment chouette de sa part. Un jour, peut-être, oserait-il aller lui poser des questions sur l'animal...

Il restait deux minutes avant le début du cours... Samuel fouilla dans sa trousse, en extirpa un crayon à papier, et entreprit de dessiner le serpent sur la dernière page de son nouveau cahier de potions. Il était assez doué pour le dessin, et avait souvent pratiqué le dessin animalier ; c'était l'une des seules activités calmes qu'il tolérait, et à laquelle il apportait un minimum de soin.

Absorbé dans la réalisation du portrait du reptile, le gamin ne réalisa pas immédiatement que le cours commençait. Le brouhaha de l'installation des élèves avait laissé place à une ambiance moins bruyante, mais le dessinateur ne réagit qu'au moment où, en levant les yeux pour prendre sa gomme, il sentit le regard exaspéré de Lenny posé sur lui. À regret, il abandonna son artistique activité, reposa son cahier en le laissant ouvert à la page du dessin, et se força à écouter le cours. Toutefois, son regard revenait régulièrement sur le serpent, et il devait faire un effort pour ne pas reprendre son crayon. Dessiner en cours n'était peut-être pas la meilleure façon de se concilier le professeur Hawthorne...
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Circé Hawthorne
Directrice de Serpentard, professeur de potions
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeSam 3 Avr - 23:32:50

[Je commence à distribuer les points dans les sabliers à partir de ce message]

Les mains ne se bousculaient pas. Ils attendaient, tête baissées, qu’une intelligence s’exprime pour eux. Il lui semblait en effet que les élèves prenaient toujours le temps d’évaluer la nouveauté. Les enseignants d’allure faible ou trop sympathique devaient contenir un chahut démesuré, et ceux dont la présence imposait naturellement crainte et respect affrontaient le silence. Des regards se croisaient, s’interrogeaient. On se demandait qui oserait tenter le diable en levant la main. Circé songeait surtout qu’ils n’avaient aucune réponse précise. Elle se préparait à corriger des idioties, rassemblait le plus grand sang froid. Mais, il fallait croire que les imbéciles, à l’intervention rapide lorsqu’un blanc de parole se formait, avaient appris à tenir leur langue. L’instinct de survie prédominait. Il valait parfois toute la sagesse du monde. Elle était satisfaite de son effet. Visiblement, les gamins la laisseraient opérer en paix. Pouvait-on envisager une issue différente ? Depuis la mort de sa mère, dominer tout ce qui l’entourait était une règle de vie. Elle avait pris l’habitude des rapports de force muets, suivis de soumissions instantanées. On ne lui résistait pas. Elle avait vu des sorciers plus puissants qu’elle courber l’échine sur son territoire. Ce n’était pas toujours une question de pouvoir. Arrive simplement un stade où l’influence, infiniment oppressante, retient n’importe quel coup. Il n’est plus question de se battre. La violence de l’impact s’exprime ailleurs. Ainsi, des créatures ridiculement chétives pouvaient écarter le plus grand des fauves. Les premiers montraient les dents, les autres comprenaient. L’âpreté de leur nature les liait.

Une jeune fille de Gryffondor se plaça hardiment sur les premières lignes. Le bras se tendit doucement. Elle la fixa un instant avant de lui donner la parole. Ses camarades, peu solidaires, feignaient de ne pas la voir, absorbés par leur table, par le serpent ou un point vague de la classe. La rouquine était plutôt jolie, le teint blanc, les joues rosées, le visage marqué de fraîche légèreté. Elle lui rappelait une amante lointaine, celle qui lui avait donnée sa fille avait de mourir. Ses cheveux étaient de feu. Il ne lui en fallait pas plus pour tirer cette étrange analogie. Des images nébuleuses rappelaient le passé. Mais elle avait oublié l’éclat de son regard. La fixité de sa mort avait marqué plus durablement sa mémoire. Elle revoyait ses yeux, ternes, immobiles, terrifiés. Et la petite parlait, prudente, inquiète. Son corps se préparait aussi à une attaque. Elle avançait à découvert. Chaque mot la révélait un peu plus. Elle se serait offerte en sacrifice si ses propos n’étaient pas justes. Oui, justes. La tentative était une petite réussite. L’art des potions ne se retrouvait pas dénigré, elle évoquait la précision de cette magie et n’oubliait pas l’essentiel de la théorie : un sort ne peut rien contre un philtre assimilé. Bien, ce début positif engagea une étudiante de Serpentard sur la même voie, une blonde à la beauté plus glaciale, plus fermée. Après avoir opiné très légèrement de la tête à l’adresse de la première demoiselle, Circé autorisa la seconde à poursuivre. Le discours se fit plus disert. Il était maîtrisé, abondant, relativement assuré. Aussi intéressée que surprise par tant de séquences enchainées, l’enseignante rejoignit son siège et laissa son mamba couler le long de la branche pour se glisser autour de l’accoudoir. Elle posa une main sur sa tête écailleuse. La dernière affirmation de la verte et argent durcit imperceptiblement son regard. Elle ne rendait plus hommage à son art, le faisait presque passer pour une magie de second plan, destinée aux sorciers qui n’avaient que l’avantage d’une ennuyeuse intelligence.


- Ce que vous dites est globalement juste, dit-elle sans lui accorder le moindre sourire. Cependant, dire que l’avantage des potions réside dans le fait qu’elles ne nécessitent pas de puissance magique est très réducteur. Vous n’arriverez à rien en considérant cette matière d’un point de vue purement théorique. N’oubliez pas que seuls les sorciers peuvent réaliser les recettes de vos grimoires. Un cracmol n’obtiendrait qu’une bouillie infâme s’il s’avisait de les suivre à la lettre… Par conséquent, le flux magique qui est dans votre sang a son importance tout au long de la confection. Les bonnes doses ne feront pas tout. Si vous laissez de simples lignes vous guider, vous n’atteindrez jamais l’excellence… Du reste, les potions agissent en effet sur l’organisme en modifiant certaines compositions, en provoquant des réactions internes qui peuvent, pour garder l’exemple du veritaserum, agir sur le comportement. Si nous nous référons au sort de manipulation mentale le plus puissant, c'est-à-dire, l’imperium, les avantages d’une potion sont évidents. Une victime peut résister à un envoutement. Mais, face à un philtre, la volonté est dérisoire. Et, aucun sortilège ne pourra en annuler les effets.

Ses prunelles sondèrent la classe pour se poser à nouveau sur la Gryffondor.

- Ce sont deux magies qui agissent indépendamment l’une de l’autre, il sera donc indispensable à la fin de vos études d’apprendre à confectionner des antidotes et apprendre à reconnaître les dangers d’une potion mal préparée. Nous nous y intéresseront plus tard.
Sachez cependant que toutes les potions ne sont pas pourvues d’antidotes, et que les ratés peuvent provoquer des changements irréversibles. L’organisme ne se modifie pas n’importe comment, et toutes les transformations ne se font pas non plus à volonté. Beaucoup de précautions sont à prendre en compte avant de privilégier ce domaine, c’est pourquoi la plupart des sorciers préfèreront les sortilèges.

Un silence passa. Son serpent l’enlaça pour atteindre le sol. Une succession interminable d’anneaux défila se long de sa poitrine. Elle ne bougea pas, et reprit imperturbable :

- Mais… si vous devez un jour atteindre un bon niveau… le champ des possibilités deviendra illimité. Parfois, il suffit d’une simple mesure en moins dans une composition pour obtenir une nouvelle potion. Chaque ingrédient, chaque action correspond à un effet. Il est possible de tout décider, de ne rien laisser au hasard. Une potion réussie ne vous trompera jamais. Mais, des qualités d’anticipation sont indispensables. Les préparations sont longues, souvent accompagnées de rituels. Rien ne s’improvise ici…

Il était difficile de faire une présentation complète des potions en peu de mots. Il y avait trop à dire, et tant de subtilités à taire pour plaire à la concision. Les mains croisées sur son bureau, elle jugea cependant plus pertinent d’ouvrir un semblant de dialogue. Les élèves semblaient sérieux, mais qu’attendaient-ils vraiment de ce cours ? Quel type de disciples se présentaient devant elle ? Le programme scolaire l’intéressait peu. Toutes les recettes n’étaient pas très pertinentes. Beaucoup n’avaient qu’une fonction académique. Elle n’avait pas utilisé la moitié des recettes apprises à Poudlard depuis sa sortie…


- Je prends note de vos interventions mesdemoiselles. Maintenant, si tout est clair… Imaginons tous que vous êtes en mesure de créer n’importe quelle potion… Qu’auriez-vous envie de faire ?


Les réponses éventuelles l’intriguaient beaucoup. Elle n’était opposée à aucune idée et se fichait bien d’entendre des points de vue idiots ou trop intéressés. Elle étudiait aussi. Qui sait si un esprit plus imaginatif qu’un autre n’avait pas une inspiration nouvelle à lui fournir ? Bien qu’elle fût plus certaine de recevoir des banalités propres à la vanité humaines, sans aucun intérêt de conception.
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Luna Lovegood
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeMar 6 Avr - 21:41:39

Luna sursauta lorsque la professeure pris la parole. Elle ne s'était même pas aperçue de l'entrer de ses camarades étudiants. Harry était assis à sa droite et James juste de l'autre côté... Le froid des cachots l'avait un peu plus enfoncé dans son monde. Les cachots Malfoy ce superposait à ceux de Poudlard devant ses yeux. Luna secoua la tête et regarda la professeur. Cette dernière se nommait apparemment Hawthorne et avait un air étrange. Étrange oui, mais pas dans le même style que Luna, elle avait l'air... dangereuse. Fait accentué par l'énorme reptile noir sur son perchoir. Mais Luna avait depuis longtemps appris à ne pas ce fier aux apparences. N'était-elle pas censé n'être qu'une folle insipide et inoffensive ? Chose qu'elle n'était nullement...ou si peu... Alors, ce serpent bien que monstrueusement effrayant ne devait pas être si dangereux...sinon il ne serait pas dans cette salle de classe. Et cette Prof qui donnait l'air d'être plus reptile qu'humaine ne devait pas être non plus si méchante que ça. Sévère et strique surement à l'écouter parler. Mais Rogue n'avait-il pas été le pire enfoiré que Poudlard est porter ? Pourtant, son allégeance n'était pas du tout ce que les gens croyaient.

La professeur parlait maintenant de son art, qu'elle avait l'air d'apprécier plus que les humains qui lui faisaient face. La question qu'elle posa passa à des kilomètres de Luna, son attention encore à cheval entre le monde réel et son imaginaire. Par contre, elle entendit clairement la réponse de la Gryffondor suivie de celle beaucoup plus prétentieuse de la Serpentard. Ils restaient bien eux-même ! La Gryffon avait osée braver la professeur pour répondre et la Serpent avec dédain accorder sa parole ! La réponse du Professeur Hawthorne ne se fit pas attendre. Elle Expliqua clairement les différents points des réponses avant de poser une autre question. Pendant ce temps ce temps, le Mamba noir descendit de son perchoir.

Luna réfléchissait. La question du professeur tournait en boucle dans sa tête : « Imaginons tous que vous êtes en mesure de créer n'importe quelle potion... Qu'auriez-vous envie de faire ? »


Qu'aurait-elle envie de faire ? Luna hésitait. Bien sûr l'éternelle potion pour ramener sa mère entre les vivants, mais ceci était déplacé. À la limite de la nécromancie et puis, elle ne pouvait pas faire une telle chose à sa mère adorée. Comment pourrait-elle se remettre à vivre après avoir perdu huit années ? Et puis, sa mère était certainement mieux où elle était que sur terre. Puis doucement une idée germa dans sa tête. Luna avait une peur, une très grande peur depuis quelque temps. La folie. Elle avait peur de ne plus savoir si oui ou non elle était folle. L'était-elle ou n'était-ce juste que les racontars discriminatoire d'ados ? Si elle aurait le pouvoir, de faire n'importe quelle potion, ce serait une pour en avoir le coeur net. Une qui différencie la folie du « normal ». Mais la difficulté résidait justement là. Qu'est-ce qui était normal ? Qu'est-ce que la folie ? Les pensées tourbillonnaient sans cesse dans sa tête. Un bourdonnement incessant. Elle fixa le plafond en quête de réponses. La professeure attendait que les élèves osent répondre, mais Luna ne savait pas si elle le devait. Si elle osait, ne sera-t-elle pas plus raillée ? Les gens autour ne l'enfoncerait-elle pas plus dans la folie justement ? Elle ne savait que faire. Elle se décida pour un compromis. Elle murmura, à peine plus fort que son souffle :

- je ferais une potion pour savoir qu'est-ce que la folie et si on en est atteinte.

Elle ne savait pas si la professeure avait entendue (elle est quant même placée au premier rang il est probable que la prof aie entendue), mais au moins, elle avait répondu.
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Jack Field
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeMar 13 Avr - 19:40:55

[HJ : Oui il y a un vil copiage de Kaamelott, mais faut assumer d'être un sale fan, parfois.]

Bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla....
Au bout d'un moment je décroche, obligé. Trop de concentration demandée à mon petit cerveau, c'est inhumain, je lâche l'affaire. Je ferme les yeux, sec parce que je n'avais pas cligné des yeux depuis un moment. Un sentiment d'insurmontable m'envahi. Comment suivre le cours de quelqu'un qui parle tant ? Il faut faire concis, imprimer des papiers, voir ne pas parler du tout et juste faire. Je rêve de cours basés sur l'action. Je rouvre les yeux, humides et douloureux, pour saisir une dernière parole : « Imaginons tous que vous êtes en mesure de créer n’importe quelle potion… Qu’auriez-vous envie de faire ? ». Bonne question. Une potion pour avoir des oreilles fonctionnelles ça semble évident comme réponse, et un peu pitoyable, j'ai pas besoin d'avoir le sens de l'ouïe pour être heureux, j'en ai même pas besoin pour comprendre ce que vous dites. Si j'avais des oreilles - notez l'absurde de la formulation – je serais écouteur de musique professionnel, ou chanteur, ou joueur d'harmonica dans le métro, enfin un truc feun quoi. Peut être même que j'aurais de la culture, et que je saurais enfin la différence entre Mozart et Kurt Cobain (pour l'instant c'est pas bien limpide). Enfin passer à coté de ça, est ce réellement horrible ? Ça me manque pas à moi, j'ai même pas réclamé les sous-titres à la télé.
Bon, voyons, que reste-t-il à désirer ? Être maître du monde, multimillionaire, l'heureux possesseur d'une ferme pleine de poules ? Ouais, bof hein, quand on veut ça c'est qu'on veut plus. D'la merde. Puis j'aime même pas le McChicken, alors les fermes pleines de poules... Ça sentirait la merde partout en plus.
Et soudain, la putain d'illumination, qui me tombe dessus façon lumière divine sur Jesus (ou merde de pigeon sur capot de voiture, c'est selon). Ça fait splatch tellement c'est bien. Mon idée de potion, si elle existait, ça serait des heures et des heures de bonheur en perspective. Enfin le retour de la convivialité, des plaisirs simples de la vie, autour d'une idée, une seule, fédératrice. Faut presque que ça sorte de moi pour exorciser le truc, je respire un grand coup.

- UNE POTION POUR PISSER BLEUUUUU !

Quoi ? Comment ça j'ai hurlé ? Avec une voix de fausset en plus tu dis ? Oh... Désolé c'était la première fois que je criais, je maitrise pas encore bien le truc tu vois, poser ma voix et tout, c'est dur. Le bruit d'après qui est sorti, c'est difficilement descriptible à l'écrit, mais disons que ça devait ressembler à quelque chose comme « arrrrg ! », le coté mouette asthmatique en plus, avec en bonus la tête du gars qui s'est aperçu qu'il avait parlé à voix haute. C'est pas facile ma vie quand même. Je me sens comme à mes treize ans, quand j'étais affreusement gêné d'avoir dessiné un cul sur mon cahier, les débuts balbutiants de la rébellion. Je voulais pas faire de la prvoc', je le jure sur la tête de l'auteur du Monde du Spectacle.
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Harry Potter
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeMer 30 Juin - 16:01:15

Harry était occupé à regarder les serpents, il ne les lâchait pas des yeux et tentait de ne pas comprendre ce qu'ils sifflaient... C'était vraiment horripilant pour lui de se savoir possible de traduire cet horrible langage. La meilleure solution restait d'ignorer les reptiles et leur maîtresse, au bout de plusieurs minutes, le Survivant y parvint, ses yeux d'émeraude se posant machinalement sur la seule occupation qui ne lui vaudrait pas une interaction directe avec le monde qui l'entourait, lequel l'effrayait un peu à vrai dire... Car si Harry peinait à communiquer ce n'était pas parce qu'il se prenait pour le meilleur, le héros d'Angeleterre ou autre bêtise-ce qu'il était pourtant- c'était juste dû à son caractère timide, discret et réservé. Cependant le Gryffondor savait aussi ce qu'il voulait, et ce qu'il ne voulait pas... Présentement, tout son être rejetait la femme-serpent, mais heureusement aucun son ne sortait de sa bouche car il arrivait encore à se contrôler.

-Pourquoi faire une potion pour savoir ce qu'est la folie et savoir si on en est atteint? Ne vaut-il pas mieux une potion pour la guérir tout simplement? Et encore, que si c'est une mauvaise folie, car la bonne folie est un doux remède parfois.

Fit Harry, répondant tranquillement à Luna, souhaitant la rassurer quant à son cas, facile de comprendre que la jeune fille parlait d'elle quand on la connaissait, et même autrement, vu ses expressions on la devinait atteinte de la folie... Mais le Gryffondor aimait cela, elle était son amie; et bien qu'il ait du mal à communiquer ces temps-ci, le Survivant souhaitait exprimer cette idée pour rassurer Luna, et la soutenir aussi... Car bien sûr, la réponse de la jeune fille évoquait un grand malaise inconscient, inutile d'être grand psychologue pour le comprendre. Quant au ton utilisé -très bas mais Harry étant juste à côté avait entendu, c'était sans compter son oreille de loup en plus...- il montrait Luna sous un autre jour: vraiment, la Serdaigle pouvait-elle vraiment être timide parfois? Normalement le regard des autres ne la dérangeait pas mais là, elle avait l'air confuse comme si ce qu'elle disait pouvait être une bêtise... Mais après Harry se trompait peut-être d'interprétation car il ne savait pas lire dans les pensées évidemment.

Lorsque Jack s'exprima, le jeune sorcier eut un regard étonné pour ce Poufsouffle. Sa voix était abîmée, comme s'il peinait à parler mais Harry n'en savait guère plus, peu au courant des faits et gestes de ceux qui l'entouraient, enfermé dans son monde la plupart du temps... Chose qu'on lui pardonnait au vu de sa célébrité, mais s'il n'avait pas été le Survivant, nul doute qu'il serait marginal et rejeté. L'adolescent ignorait d'ailleurs qui étaient ses préfets, il avait oublié depuis la rentrée, son don ne lui laissait pas de répit et le Survivant naviguait sur des flots de brume qui le perdaient totalement; son château avait tellement changé après la guerre... Et lui aussi! Harry croyait que tout serait simple! Retourner en cours, passer ses examens comme tout le monde... Mais non, rien n'était comme avant, ce qu'il avait désiré si ardemment, ce pourquoi il avait refusé de passer en études supérieures sans l'obtention officielle de ses ASPICS. Mais rien de tout cela ne se produisait, aucune facilité, aucune journée toute simple sans se poser de questions. Harry ne savait pas profiter, il avait tout simplement oublié comment vivre, si tenté qu'il ait pu savoir comment faire.

Lorsque la professeur l'interrogea du regard, le Survivant se sentit forcé de répondre. Son instinct "guerrier" d'enfant "soldat" était resté et comme beaucoup, il faisait la chasse aux anciens Mangemorts, sans entrer dans les extrêmes comme certains en revanche, mais il est vrai que Harry accordait beaucoup d'importance à la justice, et que sa confiance envers le monde qui l'entourait allait diminuant suite à ses expériences difficiles dans la vie, heureusement il y avait ses amis, mais était-ce bien assez pour évoluer? Se réintégrer dans cette société?

-Une potion de clairvoyance-Fit-il d'une voix tranquille mais déterminée, avec toujours cette touche de mystère qui l'entourait. D'ailleurs son timbre détonnait avec celui de Jack qui n'avait certainement pas donné une réponse sérieuse... A moins que ce ne soit vraiment le "fantasme" de ce garçon? Allez savoir...- Que l'on boirait nous-même et qui nous permettrait d'un regard, de savoir si notre interlocuteur est sincère dans ses paroles ou pensées ou ne l'est pas... Sans spécialement lire dans son esprit, car l'intimité est primordiale, mais pouvoir déterminer la véracité de ses sentiments.

Vrai ou faux ennemi? Vrai ou faux ami? Neutre? Voilà la véritable question que s'était posé Harry pendant des années de guerre, de calomnies sur lui, de mensonge mais aussi de soutien...Désormais, en cet instant dans cette pièce, c'était ce qu'il essayait de déterminer en regardant cette femme aux serpents: adversaire ou simple professeur aux allures de fantômes? Silhouette aux reflets de mort ou reptile mortel? Tout était-il dans l'apparence ou dans la folie véritable? Impossible à savoir sans cette "potion de clairvoyance".
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Circé Hawthorne
Directrice de Serpentard, professeur de potions
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeMer 30 Juin - 16:47:31

Il n’y avait plus de mouvement. Une respiration régulière soulevait les poitrines de la classe, quelques plumes marquaient les fibres des parchemins. Ils n’avaient pas le temps de réfléchir, ils devaient écrire. Il n’y avait rien à écrire. Elle n’avait fait qu’énoncer des évidences. La partie théorique des potions l’ennuyait souvent. Elle comprenait l’abattement de certains étudiants, la tête à moitié renversée dans leurs chaudrons. Mais eux, que savaient-ils ? Rien sans doute. Les notes à la clés était tout ce qui importait. Il fallait réussir son année. Circé méprisait ce système. A trop juger selon des critères accessibles à tous, on en vient à récompenser la médiocrité et ignorer l’excellence. Le génie était rare, elle devrait s’attarder sur des groupes moutonniers, dénués de tout intérêt. Sur les visages, elle voyait le sérieux, la sottise ou l’ennui , les expressions brillantes ou vides d’adolescents sans histoire ni avenir.

Comme elle le pressentait les élèves n’avaient rien à dire. C’était normal. A leur place, elle aurait médité ses idées en silence, comme elle l’avait toujours fait. Dire n’était pas l’important. Soudain, ils réfléchissaient tous malgré eux. Des potions leurs venaient à l’esprit, ils s’ouvraient à la création, franchissaient les limites du possible. Ce qui n’existait pas était à inventer. Ce à quoi ils songeaient referaient peut-être surface un jour, lorsqu’ils seraient plus avancés. Il n’y avait que la vie pour résister à la magie des philtres. Un être mort ne revient pas, même les rituels noirs n’y changent rien, c’est une règle essentielle, logique. La première personne à lui avoir demandé le secret de la résurrection l’avait prise au dépourvu. C’était un objectif stupide. Faisait-on vraiment quelque chose de l’existence ?

Une voix, timide, souffla au premier rang. Une fille blonde, au regard fixe, lointain, cherchait une solution miracle à la folie. Quelques murmures moqueurs se répandirent dans la salle, elle les fit taire d’un regard. L’interrogation de la jeune Lovegood la ferma un instant. Elle n’était plus là. Ce que Luna disait n’avait aucun sens. Qu’était la folie ? Un concept humain, une certaine idée de l’équilibre intérieur. Les fous étaient ceux qui vivaient en dehors, les non-adaptés, les gens comme elle. Ces débats, cette vie et ces gens étaient vains. Elle était folle de le penser, de l’éprouver au plus profond d’elle même, là où il n’y avait qu’un trou béant. Tant pis. Le vide ne se comblait pas. Mais les esprits pouvaient s’égarer pour de bon, perdre leur rationalité, voir ce qui n’existait pas, engendrer des créatures hurlantes, babillantes et prostrées, l’Homme dans toute sa splendeur. Le marbre de son visage se fendit d’un sourire étrange.


- Les potions ne sont pas là pour apporter des réponses
, trancha-t-elle d’une voix égale. Mais elles peuvent agir sur le psychisme et provoquer une folie temporaire, voire définitive, en d’autres termes, des envoûtements ou une altération des sens. Nous ferons tout un chapitre là dessus si vous êtes intéressés…

Elle pouvait même improviser une introduction de suite, mais un cri, croisement étrange entre celui d’un homme-enfant et d’un animal, résonna dans le cachot. Un énergumène indésirable venait de perturber l’ordre. Tout le monde s’était retourné, le mamba sifflait, contrarié, et le regard polaire de Circé promettait une mort fulgurante et instantanée. Au lieu de rire de sa blague inepte, le jeune homme semblait gêné, comme si la dimension de sa bêtise le frappait soudain. Trop tard. Les prunelles sombres de la métisse pesèrent plus d’une minute sur le fautif. Elle ne dit rien et se contenta d’acquiescer lentement. Ses camarades faisaient bien de se retenir de rire, ils ne s’amuseraient pas longtemps sur les clowns de ce genre.

Et Harry Potter prit la parole lorsque leurs regards se croisèrent. Elle n'aimait vraiment pas ce qu'il dégageait. Son serpent évitait de l'approcher. Il l'aurait sans doute attaqué s'il n'avait pas été un élève dans une classe. Ce prédateur empiétait sur leur territoire, il n'était pas le bienvenu ici. La suggestion du Survivant remonta cependant le niveau de l'intervention précédente. Il enchaîna comme si rien ne s'était passé en proposant une potion de clairvoyance. Elle n'y avait jamais songé tant l'idée lui semblait inutile. La sincérité ne signifiait rien pour elle. Celui qui mentait connaissait les risques, si on la trompait, on mourait. Ces adolescents étaient d'une incroyable niaiserie. Mais, son visage immobile entrevoyait quelques compositions intéressantes.


- Vous vous méprenez sur l'utilisation des potions. Aucune ne vous dira rien en un simple regard sur le fond de vos interlocuteurs. Certaines donnent un peu plus de bon sens, d'autres peuvent développer la sensibilité. Si vous y tenez, des résultats s'obtiendront de cette façon. Il n'existe pas plus simple.

Sa phrase s'acheva brutalement et elle s'approcha de ses armoires. La tension la gagnait aussi. Elle ne voulait plus parler, trop d'yeux la fixaient, ces voix étaient insupportable, il aurait fallu tous les tuer. Surtout l'idiot qui avait hurlé... Le cours du jour lui donnerait une bonne leçon.


- Je ne pensais pas aborder ce type de potions si vite, mais puisque certains ont manifestement très envie de rire, voici une recette que vous ne trouverez pas dans votre livre. Je ne lui ai pas encore donné de nom…

Cette potion manquait d’ambition mais elle ne pouvait pas leur donner une recette trop forte. Elle se sentait soudain d’humeur à improviser quelque chose de plus léger en s’inspirant d’un philtre déjà créé. Pensive, elle sorti les ingrédients dont elle avait besoin, en les remplaçant parfois par d’autres. Il était évident qu’elle rassemblait tout de tête. Les instructions apparurent une à une au tableau, d’un coup de baguette pendant qu’elle élaborait en pensée l’étape suivante. Même si cette recette n’existait pas, elle avait peu de chances de se tromper pour obtenir un effet aussi basique.

Citation :

Ingrédients


- 3 queues de rat
- 5 g de poudre de chrysalide de sphynx
- 1 litre d’encre de poulpe
- une peau de salamandre rouge
- 2 feuilles d’absinthe
- Des racines d’orties
- Le jus d’une figue encore verte

Préparation :

1/ La première partie de la recette se fera à froid avec un fond d’eau et 50 cl d’encre.
2/ Couper une queue de rat dans le sens de la longueur, jeter la première moitié dedans et tourner à gauche trois fois. Puis jeter la seconde partie sans tourner.
3/ Attendre 5 mn pendant lesquelles vous pourrez séparer les 5 g de poudre en 2 fioles de 2 g et une de 1g.
4/ Poser 2 grammes de poudre sur le bout des doigts et souffler doucement dessus pour les envoyer dans le chaudron.
5/ Prendre la 2e queue de rat et la faire griller avant de la jeter avec les 2 autres grammes de poudre dans le mélange. Si l’eau prend une couleur rouille, la préparation se passe bien. Si tout reste noir, complétez par une racine d’ortie avant d’allumer un feu assez puissant sous le chaudron.
6/ Avant que l’eau ne boue, ajouter le dernier gramme de poudre et tournez la préparation rapidement pour tout rassembler au milieu pendant 2 mn.
7/ Ajouter les feuilles d’absinthe, et la peau de salamandre. Vous vous éloignerez un peu pendant qu’elle se dissout, la surface de la potion va s’enflammer (si le phénomène est exagéré, éteignez le chaudron tout de suite et attendez le professeur).
8/ La surface sera d’un rouge vif et très agitée. Il faudra faire preuve de patience et ajouter une racine d’ortie toutes les 5 mn jusqu’à ce que la préparation se calme.
9/ Tourner à droite 2 fois, à gauche une fois.
10/ Attendre 4 mn et écraser votre dernière queue de rat. Vous pourrez la jeter dans votre chaudron ensuite.
11/ Mixer la figue verte pour en recueillir tout le jus et le verser doucement en mélangeant votre mélange dans le sens habituel. La potion devrait rester rouge mais devenir plus claire au centre.

[Voilà le tp est lancé, je vous laisse jusqu'au 25 juillet pour le terminer]
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Samuel Pinsker
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeMer 30 Juin - 21:32:20

Des mots parvenaient aux oreilles de Samuel, sans que le blond cherche à décoder le sens de ces phrases auxquelles il se sentait étranger... Rien, dans ces discussions scolaires, ne lui permettait de se raccrocher à des connaissances, si vagues fussent-elles, et il ne se donnait même plus la peine d'essayer. Il passerait en classe supérieure parce que chacun, à Poudlard, savait qu'il était inutile de le faire redoubler ; aux BUSE, il ne se faisait guère d'illusions, il brillerait par sa nullité, et seule l'épreuve pratique de Soins aux créatures magiques lui permettrait, peut-être, d'empocher quelques points. La certitude d'être un zéro fini le rendait hargneux, et, tandis que le ronron du cours lui parvenait confusément, il se sentait palpiter d'une véritable haine pour ses camarades. Il se força à écouter leurs propositions de potions inventées, pour alimenter cette rage ; sans surprise, chaque idée énoncée lui semblait complètement idiote, inutile, méprisable. S'il devait inventer une potion, lui, quelle serait-elle ?... Il n'osait se l'avouer mais il créerait sans doute un mélange qui le rende semblable aux autres, un philtre de normalité. Une potion pour devenir un élève moyen, capable de lire une page de manuel en moins d'une heure, capable de s'intégrer à la communauté... une potion qui dissoudrait cette certitude d'être de trop, d'être, de toute façon, trop mauvais pour progresser. De toutes ses forces, il repoussait cette idée, se répétait qu'il ne souffrait pas le moins du monde de se savoir aussi inadapté, mais la colère qu'il sentait courir en lui disait clairement le contraire.

Furieux contre le monde entier, Samuel signa le portrait du mamba d'un S abondamment enjolivé, mettant à chaque coup de crayon un soin vengeur, comme si le dessin avait pu constituer une revanche sur les autres élèves. Il sentait le regard de Lenny posé sur lui, mais n'envisageait en aucun cas d'accorder la moindre attention à son aîné. Pour l'heure, même son frère appartenait à cette masse indistincte d'ennemis, et il convenait de se méfier de lui autant, sinon davantage, que des autres.

Tiens, déjà les travaux pratiques... Perdu dans ses pensées, Samuel n'avait pas entendu l'enseignante annoncer qu'on passait à la pratique... mais soit, tant mieux, c'était encore la partie du cours qui réussissait le moins mal au blondinet. Les yeux plissés, le gamin entreprit de déchiffrer les instructions, ses lèvres remuant à mesure qu'il formait les mots. Le temps qu'il vienne à bout des deux premières étapes, la majorité des autres élèves avait déjà commencé le travail. Bande de chiens, songea le gosse en fouillant dans son sac à la recherche de son couteau. Lorsqu'il s'agissait de travailler de ses mains, il n'était pas maladroit : il accorda un soin tout particulier à la mise en oeuvre des instructions, fier, pour une fois, de se sentir en phase avec ce qu'on lui demandait. Avec des gestes fluides, il exécuta les deux premières parties de la recette, sans faire attention à ce qui l'entourait. L'agréable sensation de ne pas, pour une fois, être le plus mauvais élève de la classe ne tarda guère à se dissiper, cependant ; lorsqu'il fallut reprendre la lecture, l'illusion s'envola, l'adolescent se retrouva en difficulté, et la rage le reprit.

Lorsqu'il eut achevé sa lecture et la répartition des 5 grammes de poudre, les cinq minutes étaient déjà bien entamées. Vaguement dégoûté, Samuel poursuivit néanmoins la préparation de sa potion, jusqu'à ce que la consigne exigeant de faire griller une queue de rat le bloque totalement. Il n'avait pas la moindre idée de la façon dont il devait s'y prendre par la magie ; faute d'une autre solution, il s'accroupit et se mit à fouiller dans son sac, des fois qu'un briquet oublié s'y trouverait, sans plus se préoccuper du début de potion abandonné.
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Miles Hudson
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeDim 11 Juil - 18:03:21

Cours de potions!. Quelle déveine pour Miles!
Le programme de la journée de la serdaigle ne semblait pas terrible ce jour là. Et ce n'est donc de pas très bonne humeur que la jeune fille se réveilla. Elle se levait à peine, s'enroulant à moitié dans sa couette accueillante. Miles frotta ses petits yeux, avant de se rendre compte qu’elle n’avait plus que dix minutes avant d’être officiellement en retard pour aller en cours. Son deuxième réveil matin ne mentait jamais, hélas. Le premier, il semblait tout aussi endormi qu'elle. Sa loyale camarade de maison semblait aussi avoir peine à revenir avec le commun des mortels et à quitter les bras de Morphée. Pourtant, le soleil de septembre caressait la chambre des jeunes filles comme pour leur rappeler de se dépêcher...

Et voilà Miles au beau milieu de la classe. Pas trop loin et bien en face de son enseignante afin de suivre un minimum le cours, juste histoire de ne pas faire sauter le cachot et ses occupants. Il n'était pas toujours aisé de suivre les paroles divines des enseignants mais si en plus venait l'inconnue sortilège ou bien potion, cela compliquait les choses. Quelque part, cela donnait un peu plus de piments à sa vie de sorcière. Une sorte de défi de soi et surtout un contre le destin qui s'était joué d'elle. La serdaigle ne le laisserait pas gagner, elle était au dessus de ça.
Elle laissa sa plume à papote faire le gros du travail d'écoute et se laissa aller à la contemplation des autres élèves. Certains étaient absorber par les mots de leur enseignante, comme si elle prononçait des paroles sacrés, d'autres comme elle, flânaient trouvant le sol ou bien leurs voisines plus passionnants que les dires que miss Hawthorne. Quoi de plus normal!

Miles revint à elle quand son enseignante afficha les modalités du côté pratique du cours. Là, moins de chance de glaner un peu de flânerie. La jeune fille n'aimait guère les potions. Elle n'était pas très douée pour la pratique. C'était un peu comme de la cuisine et la jeune fille était une calamité dans cette activité. Droite sur sa chaise, la jeune fille lut avec attention les indications à suivre. Là, elle n'avait aucune excuse pour un échec. La serdaigle sortit avec minutie ses affaires, son petit couteau, cadeau de son oncle, sa petite balance doré, et s'en alla quérir les ingrédients nécessaire à la réalisation de la potion.

Le début commençait bien, mélangé de l'eau et de l'encre. Mais la suite, Miles ne s'y ferait jamais. Couper des queues de rats...beurk! Non, la magie avait des côtés peut ragoutant. Couper, émincer des pattes de grenouilles, des yeux de tritons et autres insectes aux noms barbares. Ça donnait envie de boire cette potion! Voilà peut être l'explication de la non appréciation de la matière par la jeune fille. La suite tout aussi peu ragoutante donnait l'envie de fuir plutôt que de continuer. De la queue de rat grillée, mis à part un chat qui pourrait supporter cette odeur...
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Luna Lovegood
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 12:25:34

Après avoir prit la parole, Luna s’enferma dans son monde. La vu et l’odeur des cachots, c’était trop. Elle ne pouvait endurer cela. C’était trop tôt. Elle se mit sur le « pilote automatique », c'est-à-dire que son esprit était maintenant bien loin de cette salle de classe, mais son cerveau y était toujours. Vaguement elle entendit les autres élèves énoncer leurs idées. Sauf peut-être le hurlement digne d’une Banshie qui la fit sursauter un peu. Elle entendit tout aussi vaguement la professeur parlée... elle savait que son cerveau enregistrait tout, elle pourrait toujours s'installer ailleurs, loin d'ici pour écouter ce qu'elle disait plus tard. Elle entendait les mots et les sons comme si elle était placée tout au fond d'un lac. Levant les yeux, elle remarqua que la professeur finissait d'inscrire au tableau la recette d'une potion. Tient ! Elle ne la connaissait pas ! Tant pis, elle suivrait les instructions à la lettre.

Luna se fit donc au travail en même temps que les autres. Elle plaça sur sa table, en ordre alphabétique et de grandeur tous les ingrédients nécessaires à la potion sans nom. Conformément aux instructions, elle versa dans son chaudron un fond d'eau et 50cl d'encre de Poulpe préalablement mesurer. Sans même avoir une quelconque réaction, regardant sans vraiment voir, elle coupa sa queue de Rat en deux. Jeter la première moitié dans l'eau, tourner trois fois à gauche, puis jeter la deuxième. Mécaniquement. Peser la poudre de chrysalide de sphynx puis la séparé en fiole. 2g, 2g, 1g.

Elle était dans un bel endroit, avec de l'herbe fraiche et des fleurs. Poser 2g sur un ongle et souffler vers le chaudron. Un magnifique lac aux eaux clair. Doucement elle fit griller une queue de rat qu'elle jeta dans le chaudron avec un autre 2g de poudre, faisant fit de l'odeur exécrable. Les oiseaux chantaient au-dessus d'elle. La potion était rouille. Elle alluma un grand feu sous le chaudron. Le ciel était d'un beau bleu cyan, les oiseaux se coursaient dessus. Vite elle ajouta le 1g de poudre et mélangea vigoureusement la potion. Un renard roux bondissait près d'elle. Une feuille d'absinthe, deux feuilles d'absinthe puis la peau de salamandre. Un feu vif s’étendit sur le chaudron, mais Luna n’en avait que faire. Elle sentait le vent sur ses joues. Malencontreusement, elle baissa les yeux sur la potion et la couleur rouge vif lui sauta aux yeux.

Rouge. Comme le sang qui s'écoule des plaies mal guéris. Comme le sang qui macule les murs du cachot. Comme le sang qui coule sur le sol après une visite... L'herbe, le lac, les oiseaux, le ciel, le renard et le vent étaient partis. Il ne restait que les murs sales d'un cachot des Malfoy. Le souffle rauque d'Ollivenders. Et le sang qui coulait sur elle. Non. Le trio l'avait sorti de là. Elle pouvait jurer qu'ils l'avaient sorti de là. Potion. Oui c'est ça, elle était en cours de potion. Ce n'était pas du sang, mais la potion. Bien.

Au tableau, il était inscrit d'ajouter une racine d'orties toutes les cinq minutes pour calmer la potion. Bien. Pense Luna, pense. Vois le ciel bleu, le lac clair, l'herbe fraiche. Voilà. Le renard bondissait à nouveau, il poursuivait une musaraigne. Une racine, deux racines, trois racines. Voilà. Deux fois à droite, une fois à gauche. Un grand saule lui tendait les bras. Ses feuilles dansaient dans la douce brise. Elle jeta dans le chaudron la queue de rat qu'elle venait d'écraser. Pendant qu'elle récoltait le jus de la figue, ses yeux voyaient de petits nuages tout blancs voyager paresseusement dans le ciel. Doucement elle versa le liquide tout en mélangeant. La potion était maintenant finie. Elle ne s'attarda pas sur sa couleur, mais plutôt sur le renard qui semblait joué à cache-cache avec la musaraigne... elle voulait savoir qui allait gagner. Les yeux dans le vide elle entendait que le cours finisse.


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Lenny Pinsker
Préfet de Serpentard, 5e année
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeLun 2 Aoû - 21:30:55

[Cénul mais j'me suis forcé : o ]

Plus droit que jamais Lenny écoutait sa directrice avec une passion exagérée. Malgré le badge rutilant sur sa poitrine, l’étrange enseignante n’avait pas un seul instant posé son regard sur lui. Cette indifférence le mettait très mal à l’aise. Propulsé à la tête de sa maison, le Serpentard était désespéré de ne trouver aucun soutient autour de lui. S’il tenait un profil d’élève exemplaire il n’avait rien d’un guide et l’autorité de masse lui faisait cruellement défaut. En découvrant son nouveau titre, il avait beaucoup misé sur les faveurs d’un nouveau directeur. Hélas, il était évident que cette femme portait peu d’intérêt à la communauté vert et argent. Son inclination manifeste pour les reptiles ne lui rendait pas les héritiers de Salazar plus sympathiques. McGonagall avait-elle pris une revanche d’étudiante en mettant une sorcière aussi froide qu’un serpent à la tête de leur belle communauté ? La présence d’un compagnon à écailles parmi les plus venimeux de son espèce n’était pas pour le rassurer. Néanmoins, Lenny ne s’attarda pas longtemps sur la bête. Tant que Lucrèce, son chinchilla, ne dormait pas dans son sac, il pouvait ignorer le danger d’une morsure empoisonnée… Il observait sans comprendre les attitudes de la Dame Hawthorne en songeant qu’il était rare de rencontrer quelqu’un d’aussi impénétrable. Le verdict tomba vite, il n’obtiendrait absolument rien de cette femme sinistre et risquait de perdre son statut à la moindre bavure. Et, voyez-vous, ces pensées le glaçaient bien plus que la proximité d’un mamba noir.

Tout en prenant note du cours, Lenny ne pouvait résister au besoin de surveiller son frère – déjà à des années lumières de ce qui se passait devant le tableau… - et au plaisir d’évaluer du coin de l’œil la terreur d’Alix. Il nota dans un coin de son esprit perfide une phobie relativement développée pour les reptiles. La tapette de Serdaigle n’en finissait plus d’enchaîner les clichés. Son portrait présentait tellement de failles qu’il n’allait bientôt plus savoir sur quel terrain l’attaquer pour venger Samuel. Le professeur n’avait quand à lui rien à envier à ses prédécesseurs, elle maîtrisait son sujet et le cinquième année pressentait que le niveau serait élevé cette année. Il lui semblait qu’une lueur fanatique brillait au fond de son regard éteint. Elle aimait sa matière, c’était un bon point… Sans doute le seul. Lenny évita la participation orale en allongeant ses phrases. Les méthodes de sa directrice ne lui étaient pas assez connues. Si le préfet de Serpentard la décevait elle s’en souviendrait pour l’année. Les impressions de la première semaine étaient toujours fatales. Il fût néanmoins surpris par la question libre que la sinistre femme leur posa. Il ne la pensait pas du genre à sonder l’opinion de ses étudiants. Pourtant, elle leur demanda quelle potion ferait leur bonheur. Des idées vagues traversèrent son esprit. L’art des potions l’avait toujours inspiré. Comme l’avait signalé Hawothorne, les concoctions ne laissaient rien au hasard. Il appréciait leur sécurité. Les sortilèges étaient trop aléatoires, impliquaient un combat, de la rapidité, de la précision en toute situation, et surtout au milieu du chaos, tout ce qu’un garçon calculateur, lâche et posé comme lui détestait. Qu’aurait-il fait ? Un philte qui pût le rendre naturellement imposant peut-être, une goutte d’éloquence, et un breuvage capable de fixer une pensée parasite dans l’esprit d’un rival… songea-t-il spécialement pour Alix. Si tous ces artifices étaient possibles, qui disait alors que les célébrités de leur monde n’étaient pas d’habiles maître de potions, des rois de l’imposture ? La piste était intéressante.

Autre fait surprenant, le professeur répondit calmement aux interventions les plus improbables. Elle ne fit aucun commentaire et se contenta d’un regard meurtrier. Rogue aurait viré cet idiot dans la seconde. Mais, Lenny n’avait pas l’impression qu’elle fût plus clémente que le feu directeur. Son silence laissait craindre des représailles là où personne ne les attendrait. Il espérait qu’elle ne le décevrait pas. Au fond, il voulait voir de quoi était capable cette femme aux allures de tueuses. Un Poufsouffle imbécile était sur ce point un excellent cobaye. Le titre masqué de la potion à préparer n’augurait rien de très bon. Lenny lut les ingrédients avec une légère grimace. Les queues de rats n’étaient pas familières aux recettes qui vous couvraient d’avantages. Il s’exécuta cependant à la fin de la lecture des instructions, après une prise de note rapide pour marquer les étapes les plus délicates. S’il réussissait le breuvage il n’aurait peut être pas à le goûter lui-même… Comment pouvait-on décemment absorber un breuvage où avaient flotté des queues de rats ? Malgré son dégoût Lenny coupa l’excroissance dans le sens de la longueur avec la désagréable impression de trancher une chair encore vivante et prête à se tortiller en tout sens. Lorsque cette étape peu ragoutante disparut au fond du chaudron le Serpentard se concentra sur la répartition de sa poudre de chrysalide en se réjouissant de ne pas avoir à broyer les cocons… Les débris d’insectes le révulsaient particulièrement. Il souffla sur la poudre avec le sentiment d’être particulièrement idiot pendant qu’un autre Serpentard feignait de l’aspirer par la narine sous le regard amusé de sa voisine… Il retint un soupire désespéré et pinça les lèvres en se rappelant de la délicate étape 5. Griller une queue de rat requérait presque des talents culinaires. Comment pourrait-il évaluer la qualité d’une grillade ? Serait-ce trop brûlé ? Pas assez ? Les petits bouts de peau devaient flamber très vite… Une vague de nervosité monta en lui lorsqu’il alluma un feu doux sous un petit chaudron supplémentaire. Armé d’une pince il retourna son maigre ingrédient pour le cuir de chaque côté sans le laisser noircir. En fait, cette technique s’approchait davantage de celle d’un soldat affamé à Verdun que de l’art mesuré d’un chef cuisinier. Aucune classe. Il jeta le tout dans sa préparation qui prit une teinte vaguement orangée. Il ne lui semblait pas que le côté rouille fut flagrant mais il préféra éviter d’y retoucher avant de provoquer un véritable désastre.

Un coup d’œil vers le chaudron de son frère lui indiqua que… Samuel n’était plus devant sa table. Que faisait-il accroupi la tête dans son sac ? Sa potion était toujours noire, la queue de rat gisait intacte sur sa paillasse à côté de la poudre. Mais que faisait-il ? Il lui suffisait d’allumer un brasier sous un chaudron et de surveiller la cuisson… Le problème venait peut être de là. Son cadet n’était pas très fort en sortilèges et rechignait souvent à faire ses exercices. Hawthorne veillait sur son bureau, et il ne savait pas encore si l’entraide entre élèves était tolérée dans son cours. Slughorn n’aurait rien dit, Rogue aurait fait semblant de ne pas le voir puisqu’il était à Serpentard, mais il ne voulait pas risquer un avertissement double pour tricherie… Mais après tout, l’exécution d’un sort n’avait rien à voir avec un tp de potion…


- Incendio !
souffla-t-il à l’adresse de son frère le plus discrètement possible. In-cen-dio …

Comment pouvait-il oublier une formule aussi basique ? Il désigna d’un mouvement de tête le chaudron qu’il venait d’utiliser afin d’inciter Samuel à l’imiter et répéta plusieurs fois le mouvement à effectuer avec sa baguette comme s’il dessinait les variations d’une musique légère qu’il avait en tête. Incendio ne demandait pas d’intonation particulière mais dans le cas d’un exercice aussi délicat il était nécessaire de réduire au minimum la flamme magique en laissant trembler doucement le bout de sa baguette. Lenny espérait que Samuel serait capable d’en faire autant… Qu’il ne lui fasse pas regretté d’avoir préféré le guider de loin au lieu de lui venir en aide et de tenter un zéro commun sur leurs bulletins.



Dernière édition par Lenny Pinsker le Dim 12 Sep - 16:40:48, édité 1 fois
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Samuel Pinsker
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeVen 10 Sep - 19:47:14

Le plus silencieusement possible, Samuel fouilla chaque poche de son sac, à la recherche d'un briquet qu'il était certain d'avoir laissé là à la fin de l'été. Lors de ses divagations estivales, son cartable lui servait à entreposer divers objets utiles, et il se rappelait parfaitement qu'il était allé faire du feu, un soir, dans un coin désert de Portsmouth. Lenny l'avait alors suivi, en lui promettant des ennuis par tombereaux entiers s'il s'obstinait, puis... puis, le souvenir revint, le faux frère avait pris le briquet. Il avait encore menacé d'en référer aux parents, juste pour s'assurer de la docilité de son cadet, et les deux blonds avaient regagné la maison familiale sans que Samuel puisse récupérer son briquet. Lenny avait-il tenu sa promesse de jeter le briquet dans une grille d'égout ? Le traître en était capable, et Samuel lui vota un regard haineux, le même que ce soir d'août à Portsmouth. De quoi j'me mêle, hein ?

Tiens, quand on parle du Lenny, on en voit la mèche blonde (vous vous attendiez à quoi ?). L'insupportable petit préfet à sa maman le regardait avec insistance, et Samuel commença par lui dédier une grimace tandis que le professeur avait le dos tourné. À cause de lui, il se retrouvait complètement désemparé, avec une queue de rat à griller et pas la moindre idée de la façon de s'y prendre. Un instant d'hésitation, puis le Serpentard, exaspéré, prit la queue de rat et s'apprêta à la balancer toute crue dans le mélange, jusqu'à ce que le manège de son frère attire son attention.

Incendio, disait-il ? Samuel fronça les sourcils ; les sortilèges, ce n'était pas vraiment son fort, mais puisqu'il le fallait... Moins prévoyant que son aîné, il ne disposait pas d'un chaudron supplémentaire, et il disposa la queue de rat directement sur la table, sans songer une seule seconde aux dégâts probables. De fait, l'utilisation du sort grilla la queue de rat, mais également la table, et même en frottant, la trace noire demeurait là, accusatrice. Le gamin déplaça son cahier de façon à cacher la partie carbonisée de sa paillasse, et passa à la suite.

Deux grammes de poudre, puis allumer un feu... La potion prit une vague couleur qui n'était pas rouille, mais qui n'était plus noire, un genre de marron rougeâtre qui suffisait amplement à Samuel. Il ajouta le dernier gramme de poudre sans se donner la peine d'ajouter une racine d'ortie, mélangea une minute en se disant que deux minutes, c'était trop... Un sifflement du mamba noir le persuada de tourner sa potion le temps réglementaire, et il profita de ce temps pour prendre connaissance de la suite des consignes. Tiens, la potion allait prendre feu, voilà qui était intéressant... Le blondinet aimait beaucoup le feu, et il ajouta la peau de salamandre et les feuilles d'absinthe avec une curiosité manifeste. Le résultat fut assez décevant ; de toutes petites flammes s'élevèrent du chaudron, rien de spectaculaire. L'affreux gamin avait espéré produire un beau feu, avec des flammes dépassant nettement du chaudron, pas ces quatre petites flammèches qui se battaient en duel...

La potion était très agitée, comme indiqué, mais en fait de rouge vif elle restait plutôt brun-rouge. Le gamin ajouta patiemment les racines d'orties, profitant des intervalles pour observer le serpent qui décidément le fascinait, jusqu'à ce que le mélange se calme. Lenny n'avait apparemment pas noté l'épisode de la table brûlée – ou alors il se réservait pour plus tard – et il avait cessé de jeter des regards inquiets à son frère, apparemment rassuré sur ses capacités et son sérieux. Samuel mélangea comme indiqué, ajouta la dernière queue de rat écrasée, puis le jus de la figue, en se demandant ce qu'était le sens habituel pour mélanger. N'osant déranger le professeur avec une question dont toute la classe devait connaître la réponse, il tourna sa potion au hasard, et contempla le résultat. En effet, la potion était plus claire au milieu, mais la couleur tirait toujours plus sur le brun rougeâtre que sur le rouge franc annoncé. Il y avait un truc qui clochait, mais Samuel était plutôt content ; le fiasco n'était pas si énorme. D'habitude, lorsqu'il fallait obtenir une potion rouge, il finissait avec une mixture bleu turquoise, généralement parce que la lecture des consignes lui posait problème. Cette fois, il avait limité les dégâts, et, comble de bonheur, il n'était même pas le dernier à finir ! Estimant qu'il en avait désormais le droit, il reprit son crayon à papier et se remit à son portrait du mamba noir, après avoir éteint le feu sous son chaudron.
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Lenny Pinsker
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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeDim 12 Sep - 17:58:14

Lenny surpris le regard accusateur de son frère sans le comprendre. Qu’avait-il fait ? Etait-ce sa faute s’il négligeait ses leçons et se retrouvait démuni au beau milieu d’un exercice pratique ? Il avait parfois l’impression que Samuel faisait tout pour échouer afin de lui reprocher ses réussites. Les déboires de son cadet gâchaient la saveur de tous ses succès. La pensée de le blesser sans le vouloir lui était insupportable. Il avait bien entendu oublié l’épisode du briquet qui les avait brouillés un soir d’été. Samuel faisait beaucoup de bêtises lorsqu’il s’ennuyait. Il devait constamment le surveiller entre juillet et août. Ce garnement n’avait même pas besoin de s’entourer d’un groupe de délinquants pour détruire tout ce qui attirait son attention. Plût au Ciel qu’il agît seul. Le jour où il se trouverait une bande d’amis à son image s’annonçait catastrophique. Peu disposé à l’écouter, Samuel le laissa agiter la main dans le vide quelques instants avant de s’intéresser au sens profond de sa pantomime. Lenny jetait des regards interrogateurs vers l’enseignante qui, heureusement pour lui, ne semblait pas le voir. Elle était assise à son bureau comme une statue sur son socle. Le regard fixe, elle semblait tombée dans ces demi-sommeils auxquels les immortels étaient – disait-on – habitués. Il n’y avait plus que son mamba pour veiller sur les élèves. Il sifflait de temps à autre au-dessus des chuchotis. Les secondes perdues pour aider son frère ne furent pas fatales. Samuel s’était retourné vers sa paillasse, et sortait enfin la baguette magique de ses affaires. Il avait compris le message et Lenny estima rassuré qu’il ne pourrait rien faire de plus pour lui.

Trop occupé par le sort de sa propre potion dont l’état de stagnation n’était certainement pas indiqué sur la consigne, le préfet de Serpentard se retourna et alluma son chaudron en douceur. Il versa le dernier gramme de poudre dans l’eau encore froide et tourna sa mixture le plus vite possible en essayant de ne pas perdre le rythme des secondes pour respecter les deux minutes indiquées. Cette partie était très délicate. La préparation ne devait pas l’éclabousser et l’énergie demandée affaiblissait très vite la force de ses bras. Il lui sembla déceler une inquiétante odeur de brûlé du côté de Samuel mais sa concentration ne lui permettait pas de s’en soucier. Ses mains pâles rougissaient sous l’effort et il s’arrêta cœur battant en priant pour que l’étape ne soit pas trop ratée. Un coup d’œil vers Samuel lui indiqua que son frère avait repris le travail et exécutait avec sérieux les mêmes étapes que lui. Il n’avait cependant pas le loisir de s’y attarder puisque la septième consigne devait être terminée avant l’entrée en ébullition. Les deux ingrédients qu’il allait ajouter seraient des indicateurs décisifs quand à la réussite de sa potion. Ils provoqueraient aussi un effet inquiétant puisque la surface du breuvage allait s’enflammer. Avec milles précautions, Lenny fit tomber les feuilles absinthes une à une dans le chaudron puis recula d’un pas avant de lancer la peau de salamandre… Il était dit que le feu n’apparaîtrait qu’à la dissolution de cet élément mais le Serpentard n’avait pas une confiance aveugle en ses talents. Pourtant, tout se passa bien, une flamme apparue au milieu de la préparation et s’étendit d’un coup sur toute sa surface avant de disparaître d’un coup. Ce n’était pas aussi spectaculaire qu’il l’avait espéré mais, au moins, son chaudron ne venait pas de s’embraser comme celui d’une jeune fille au bout de la classe…

Lorsqu’il se rapprocha prudemment, il vit que la potion était d’un rouge sanguin mais son agitation était très relative. Il ne faudrait pas s’attendre à un sans faute pour cette fois… Quel était donc le secret du philtre parfait ? Un peu désappointé il mit son minuteur en marche et ajouta trois racines d’orties à intervalle de cinq minutes jusqu’à ce que les remouds s’apaisent. Puis il remua selon l’ordre indiqué, écrasa en grimaçant sa dernière queue de rat à l’aide d’un burin et pris une pince pour la déposer sur sa préparation après quatre minutes de repos. Il fallait ensuite broyer la figue. Lenny utilisa un mixer magique mis à la disposition des élèves et versa le jus obtenu avec une lenteur quelque peu exagérée tout en tournant sa cuillère dans le sens des aiguilles d’une montre. Un cercle clair se dégagea au milieu du breuvage. Mais le rouge du milieu était presque translucide. Il n’était pas certain d’avoir obtenu un résultat très convaincant. Ses regards lancés vers les chaudrons de ses voisins les plus proches ne lui furent pas d’un grand secours. Comme toujours à la fin d’un tp de potion, tous semblaient avoir suivi une recette différente… Mais, pour une fois, Samuel avait obtenu un résultat assez correct. Il sourit satisfait de sa petite réussite et fronça les sourcils la seconde suivante en constatant qu’il avait repris ses gribouillages sur une feuille de parchemin. Ne pouvait-il pas garder un air studieux jusqu’à la fin ? Hawthorne venait justement de se lever pour examiner les travaux des retardataires. Il restait moins de vingts minutes avant la sonnerie.

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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeVen 24 Sep - 16:44:26

Harry écouta vaguement les dires de la prof, il parvenait à se maîtriser mais demeurait extrêmement méfiant. Lorsqu'il commença à faire sa potion, le jeune sorcier n'était pas très sûr de lui... Ses mains tremblaient légèrement et ses yeux verts voyaient mal derrière ses lunettes, tout simplement parce que sa transformation en animagus hésitait à se manifester, lui donnant pendant une seconde la vue d'un loup emprisonné par deux verres correcteurs puis redevenant celle d'un adolescent ayant des problèmes à ce niveau-ci. Le Survivant leva la tête uniquement lorsque Jack sortit sa bêtise, il s'attendit à tout y compris un cyclone ou un séisme mais rien ne se produit. Se forçant à reprendre son calme, Harry posa ses yeux d'émeraude sur Luna qui commença la préparation de sa potion. L'adolescent se saisit lui-même de sa queue de rat après avoir mit son chaudron à chauffer par habitude, il éteignit le feu d'un geste agacé de la main après avoir relu les instructions de manière plus attentive lorsque sa vue se stabilisa enfin. Il prit garde de bien tourner à gauche puis s'arrêta une seconde pour jeter un coup d'oeil à la salle. Samuel avait l'air appliqué, Lenny son frère également, un Serpentard assez aimable au final, chose un peu surprenante avouons-le mais pas déplaisante dans le fond. Non loins Jack, le Poufsouffle sourd et admettons-le un peu fou-Harry se demanda un moment s'il ne s'était pas trompé à cause de son handicap en disant "une potion qui permettait de faire du pipi bleu"- mais aucune sonorité ressemblante pouvait exprimer autre chose. Ce garçon était réellement étrange donc! Ou alors particulièrement provocateur et rebelle, se jouant sans pitié de Circée qui, étrangement n'avait pas l'air d'avoir pris ombrage. En ce qui concernait la réponse à sa question elle était bien construite... Cette femme devait posséder une grande expérience, avoir connu bien des choses pour répondre avec tant d'aplomb, sans une hésitation.

Vacillant dans son jugement la concernant, l'adolescent après avoir jeté son second bout de queue de rat réfléchissait, tout en s'occupant pendant les 5 minutes de pause de la poudre, la mesurant sur une jolie balance en or qui rappelait étrangement celle que Dumbeldore avait sur son bureau pendant des années; normal il en avait hérité. Dans son testament le vieux directeur ne l'avait pas oublié et lui avait offert cette balance avec laquelle, le Survivant avait tant joué lors de ses nombreuses convocations, la faisant osciller avec ses doigts, comme une réponse abstraite aux regards évocateurs que lui lançait le directeur. Elle avait été son refuge, le petit détail qui lui permettait de se raccrocher à quelque chose qui, lui restait figé malgré les années qui passent et le rassurait. Pour en revenir à l'enseignante, elle avait l'air folle, peu avenante mais extrêmement bien préparée, son cas était-il préférable à celui de Lockhart pas dangereux-quoique...- mais totalement incompétent. Que penser d'elle au final alors?

En grillant la queue de rat, il se blessa la main, la retirant vivement, le garçon eut un grognement désapprobateur qui ressemblait plus au râle d'un animal que d'un humain. Il constata que sa potion demeurait noire et soupira, cette fois à la manière d'un élève complètement désespéré par les problèmes qu'il avait à réussir son exercice. Bien que pas vraiment doué en potion Harry était cependant capable de se récupérer, il arrivait à des résultats corrects désormais, déjà parce qu'il avait un niveau supérieur à celui d'un septième année, c'était comme s'il redoublait même sans avoir été à l'école l'année précédente... Mais aussi parce que ses expériences personnelles l'avaient amené à faire des potions bien plus complexes comme celle d'Animagus par exemple, et lorsque l'on pouvait parvenir à réussir ça... On arrivait forcément à faire le reste! Il fut bien content de constater qu'il s'était amélioré même si sa potion d'Animagus était un cas exceptionnel, vu qu'il avait été bien plus attentif en la faisant, en appelant à toutes ses capacités. Le breuvage obtint finalement la couleur rouille demandée grâce aux orties et bizarrement, le sorcier s'en sentit rassuré... Même lui ne semblait pas trop oser s'opposer à la prof, à tâcher de rester discret or le meilleur moyen était de rester dans la moyenne et de ne pas rater sa potion.

De justesse comme souvent dans cette matière, le Survivant réagit avant que l'eau ne se mette à bouillir, il prit la dernière fiole de poudre ne contenant qu'un gramme cette fois et jeta le contenu dedans, posant le verre à côté. Mais le mamba noir sifflant s'approcha et le Survivant se sentit repris de tremblements, sa gorge se gonfla, prête à envoyer un grognement bien senti, voir un hurlement de loup pour dire au reptile de ne pas trainer sur son territoire... Heureusement l'adolescent se contint et tout ce qui sortit de ses lèvres fut un

-Va-t-en... Allez, va ailleurs.

Discret mais inutile car prononcé de façon humaine. Lorsque le sorcier essaya de nouveau de le faire partir cependant, croisant son regard cette fois, il parla en fourchelang, tout en ramassant les bouts de la fiole cassée à cause de ses réactions face au serpent.

-File, va rejoindre ta maîtresse. [Fourchelang]

Un mal de tête lancinant maltraita sa pauvre tête, visiblement le loup n'appréciait pas la cohabitation de ce pouvoir qui lui était quasiment opposé dans le même corps. C'était assez terrible à vrai dire et l'adolescent vacilla légèrement. Heureusement le brun était habitué à ce genre de situation-pour d'autres raisons bien sûr- et il parvint à cacher son mal être, se reprenant alors que l'animal s'éloignait; Harry rencontra alors les yeux de Circé, ne sachant si celle-ci l'avait entendu s'exprimer en Fourchelang mais s'en fichant royalement... Après tout 90% de la population célèbre connaissait ce fait le concernant alors...

Remuant pendant les deux minutes prévues le breuvage, le sorcier bouillonnait lui-même. Son doigt légèrement brûlé lui faisait mal, mais ça ce n'était rien, ce qui le rendait si nerveux et brisait ses muscles, c'était son pouvoir qui se manifestait de plus en plus, brouillant sa vue dès que le serpent se rapprochait de son territoire. Jetant les feuilles d'absinthe et la peau de salamandre, l'adolescent s'éloigna au dernier moment de son chaudron, ne se rappelant pas des instructions à ce sujet mais son instinct le prévenant du "danger". La potion s'enflamma, comme la surface d'un lac recouvert de pétrole, c'était très étrange de voir un liquide déborder de flammèches rouges. Le phénomène ne dura cependant pas et l'adolescent se retrouva face à une potion couleur carmine très agitée, comme si les flots ayant absorbé les flammes voulaient imiter la danse de son antonyme brûlant.

Harry écrasa méthodiquement sa queue de rat, y mettant peut-être un peu trop d'enthousiasme pour avoir l'air naturel, il avait réglé dans le même temps sa montre qui sonnait toutes les 5 minutes pour ne pas oublier de mettre sa racine d'ortie, il attendit les 4 dernières minutes avec un soupir d'impatience puis jeta nonchalamment la queue de rat restante. Alors que le garçon se détendait après ce pic culminant d'énervement, il mixa sa figue verte et versa le jus doucement, sa potion était entièrement rouge avec une petite nuance orangé au milieu. L'adolescent n'avait aucune idée de la qualité de sa potion mais c'était normalement tout à fait correct. Récoltant un échantillon le Survivant le mit bien à l'abri et laissa le reste dans le chaudron, ce qui était dans son tube à essai c'était par précaution, sachant tous les ennuis qui lui arrivaient ce serait fort probable qu'il perde le liquide d'une façon ou d'une autre comme souvent; avoir un zéro mais pire encore se mettre à dos la prof ne le tentait vraiment pas.

Pendant ce temps le Mamba noir était réapparu, frôlant ses jambes de telle façon que l'adolescent laissa tomber une autre fiole, heureusement vide. Se penchant pour en ramasser les débris, il se trouva face à l'animal et sentit une vague de colère mêlée à de la crainte l'envahir. Ses yeux verts s'irisèrent d'une lueur indéfinissable et dans un geste connu seul du serpent et de lui-même, il découvrit ses lèvres; ses dents s'aiguisèrent rapidement, ressemblant à celles de vampire ou plutôt d'un animal, émettant un grognement sourd à trop basse émission pour que les autres ne l'entendent, le garçon montra les crocs, ce qui donnait un rendu très étrange vu son apparence humaine sauvegardé. Heureusement le Survivant su arrêter sa transformation et il se redressa, sans dire un mot. Immobile à côté de sa table... Comme si rien ne s'était produit.
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Circé Hawthorne
Directrice de Serpentard, professeur de potions
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Circé Hawthorne


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeSam 25 Sep - 17:32:07

Les élèves s’appliquaient. Ils avaient compris en mesurant la longueur du protocole que la potion requérait toute leur attention. La préparation était délicate. Elle agissait sur le corps, provoquait quelques changements organiques qui, s’ils étaient mal dosés, pouvaient entraîner un certain nombre de complications. Circé aimait bien composer des recettes à partir de cette base. Sans attenter à la vie de ses interlocuteurs, elles pouvaient leur donner une idée de ce dont elle était capable. Tuer à chaque contrariété n’était pas la meilleure issue. Les cadavres commençaient à s’accumuler. Si la justice s’impliquait au milieu de ses affaires, Azkaban deviendrait son tombeau. Mais elle prendrait la fuite avant, évidemment. Il était impensable de continuer à vivre sans explorer les arcanes les plus sombres de l’art des potions. Et il lui semblait que ses recherches la rapprochaient d’une essence magique exceptionnelle. Elle posa un regard absent sur les plaques violacée qui serraient la peau de son bras. Les tissus mourraient par endroits. Son expérience transformait sa substance. Elle se demandait parfois si elle finirait par prendre l’aspect révulsant des mages noirs. Ce serait une mutation intéressante, tant que son corps gagnait une puissance égale à sa laideur.

Le mamba surveillait la classe à sa place. Il lui était impossible de rester concentrée sur une chose aussi vaine. Ses pensées la portaient vers les potions que l’idée de la Serdaigle lui évoquait. Puis, le silence se faisait soudain. Son esprit se fermait dans une cellule aveugle, et l’immobilité éveillée pouvait durer très longtemps. Elle avait déjà passé des journées complète assise, figée, à s’interroger une fois sa conscience retrouvée sur la fuite du temps. Elle voyait le soleil se lever et se coucher dans la même seconde, et il était déjà l’heure de dormir. Les journées étaient belles lorsqu’elle entrait en ataraxie. Mais un sifflement troubla son univers capitonné. Il n’appartenait pas à ses serpents, un humain venait de d’exprimer dans la langue sacrée. Circé leva ses yeux sombres vers l’étudiant. Personne n’avait remarqué l’écart d’Harry Potter, le murmure était trop discret pour une oreille humaine peu exercées aux intonations reptiliennes. Il se passait un phénomène étrange. Elle savait que le Survivant avait dérobé le fourchelangue au seigneur des ténèbres. Il n’était pas digne de ce don. Le serpent ne se retrouvait pas en lui. Il était regrettable que la dernière personne d’Angleterre à maîtriser ce langage après elle fût cet individu stérile. Mais autre chose la dérangeait. Il y avait un autre prédateur sous cette enveloppe humaine, une créature à sang chaud, de poils et de crocs. Le mamba s’était approché trop près. Sa présence le dérangeait et il cherchait à le chasser du territoire. Or, Potter montra des dents, tranchantes, trop longues pour lui appartenir vraiment. Un animagus.


- Ma maîtresssse…
siffla le mamba en colère. Persssonne ne me dirige ici homme-loup. Tu te serais transsformé que je t’aurais déjà mordu à mort.

Circé fronça doucement les sourcils. Ses serpents ne la suivaient que par amitié, ils étaient libres de partir ou de lui désobéir s’ils le souhaitaient. Mais le mamba ne ferait rien à moins d’être directement menacé. Au milieu des hommes, il savait très bien ce qu’un laisser-aller signifierait. Elle le regarda glisser à l’autre bout de la pièce. Le brave reptile n’avait pas dévoilé son don, quoiqu’il fût sans doute évident aux yeux du survivant.
Les flammes apparaissaient dans chaque chaudron. Il y avait peu de raté, mais rien d’exceptionnel. Elle alla vers le Gryffondor d’un pas droit et posa une main glaciale sur son épaule.


- Je vous conseille de contrôler vos pulsions Potter… votre énergie néfaste n’est un plaisir pour personne, souffla-t-elle dans sa nuque.


Ses yeux étudièrent un instant sa potion. Le résultat était très moyen. Elle eut une grimace dédaigneuse et se retourna pour longer les allées d’élèves. Ses regards n’appelaient aucun commentaire. La potion du Poufsouffle était évidemment ratée, il lui faudrait trouver un autre volontaire. Un peu plus loin, un élève blond de se maison semblait très concentré sur un travail qui ne concernait plus son cours. Un croquis. Elle s’arrêta devant sa table et posa le bout des doigts sur la feuille pour détourner le garçon de son ouvrage. Ce qu’elle vit la surpris. Le dessin ressemblait beaucoup à un serpent, et ce serpent ressemblait au sien. C’était peut-être le même. Elle le considéra un long moment, sans réagir, comme un enfant devant un objet intéressant mais complètement inconnu. Tous les élèves ignoraient le mamba du mieux qu’ils le pouvaient, et ce jeune homme avait eu l’idée absurde de le représenter sur du papier. C’était plutôt réussi comparé à la potion imparfaite qui reposait sans son chaudron.
Elle s’éloigna du dessin et plongea la louche dans la préparation du Serpentard. Le liquide manquait de fluidité, la couleur n’était pas assez prononcée, et les effluves trop épicées. C’était néanmoins rattrapable. Plongée dans un silence obstiné, l’étrange femme ajouta quelques racines d’orties, trois gouttes d’encre et une pincée de poudre de chrysalide. Le breuvage s’enflamma à nouveau, et sa couleur était désormais parfaite. Elle remplit une fiole et l’éleva devant la classe.


- La potion que vous venez de préparer entre dans la catégorie des poisons doux. Ceux-ci ne représentent aucun risque pour la vie et la santé de celui qui les absorbe mais entrainent un certain nombre de désagréments physiques. Aucun traitement ne peut venir à bout de leurs effets. Quelques antidotes peuvent les soulager mais il faut généralement attendre un certain nombre d’heures avant la disparition des symptômes. Les boutiques de farces et attrapes utilisent souvent des recettes de ce genre pour leurs philtres. Mais celui que vous avez ici serait une très mauvaise plaisanterie.
– Elle lança un regard acéré au Poufsouffle et lui offrit la fiole. – Buvez maintenant. Vous ne pisserez pas bleu mais je peux vous assurer que la couleur sera très intéressante.
La sonnerie retentit. Elle laissa à Jack le soin de boire la potion – son regard sinistre joint à celui du serpent qui s’était élevé à la hauteur de sa poitrine ne lui laissaient pas vraiment le choix, et s’adressa une dernière fois à la classe :
- Vous poserez une fiole sur mon bureau en sortant. N’essayez pas de garder un extrait de cette préparation sur vous, je le saurais et la punition sera bien plus sévère que celle de votre camarade. Quand aux effets de cette potion… il vous les annoncera lui-même ce soir.


Jack était parti pour une torture de vingt-quatre heures. La potion agissait effectivement sur la vessie, mais chaque envie d’aller aux toilettes creusait une blessure qui faisait uriner d’importantes quantités de sang. Le plus amusant étant, bien évidemment, que ces envies se manifestaient toutes les heures et provoquaient d’énormes douleurs. Cette pensée lui arracha l’un de ses très rares sourires. Il s’effaça très vite. Son regard s’attarda un instant sur le serpentard qu’elle avait aidé avant qu’il ne quitte la salle, mais on la sentait déjà ailleurs, comme si ce cours n’avait jamais eu lieu.

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Samuel Pinsker
Serpentard, 4 ème Année
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Samuel Pinsker


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MessageSujet: Re: [Cours n°1] Années 4 à 7   [Cours n°1] Années 4 à 7 Icon_minitimeVen 15 Oct - 16:45:09

La mine sérieuse, Samuel crayonnait avec soin, à la recherche du meilleur rendu pour les écailles du serpent. Qui pouvait se vanter d'avoir déjà vu le cadet Pinsker aussi concentré sur un travail, au point – un comble – de se confondre presque avec son aîné ? À l'école primaire, personne. À Poudlard, peut-être, quelques professeurs avaient-ils déjà eu ce rare plaisir. Dans certaines matières, il arrivait au garçon de faire preuve d'une application un peu déconcertante ; en soins aux créatures magiques, en botanique, lorsqu'il fallait réaliser un croquis au lieu d'une réponse rédigée, Samuel s'appliquait et obtenait là ses rares bonnes notes hors des travaux pratiques.

La potion refroidissait doucement dans le chaudron, il n'avait plus rien à faire, et dessiner n'était pas une occupation plus idiote que se faire les ongles comme la bimbo à la table devant lui. Il ne prit donc pas la peine d'adresser le moindre signe en réponse à Lenny qui lui faisait les gros yeux, et se concentra sur le dessin. Le serpent se déplaçait dans la pièce, et le gamin le suivait des yeux, un peu intrigué par le sifflement furieux qu'il émit près de Potter ; il n'y prêta cependant pas grande attention, et mit la dernière main à son dessin. À bien le regarder, c'était l'un des plus beaux dessins qu'il ait faits jusque-là ; petit à petit, sa technique s'affinait, ses dessins se faisaient moins laborieux, et ce serpent constituait une sorte d'achèvement.
Comme il fignolait l'oeil de l'animal, essayant de lui donner quelque vivacité, une main se posa sur le coin de la feuille, et il sursauta. Il avait presque oublié la présence du professeur Hawthorne, et il se sentit soudain très mal. Du coin de l'oeil, il aperçut la mine consternée de son frère ; à n'en pas douter, l'enseignante allait le convoquer en retenue et, chose plus grave, déchirer le dessin. Dans ces circonstances, le professeur Rogue aurait été sans pitié... Mais Hawthorne restait plantée là, sans rien dire, à tel point que Samuel se sentit très embarrassé et, la tête baissée, fit le dos rond en attendant l'orage.

À sa grande surprise, le professeur ne fit aucun commentaire ; elle attrapa d'un geste sec quelques ingrédients sur la table du gamin, et entreprit de corriger la potion. Malgré lui, Samuel releva la tête pour suivre les mouvements précis de l'enseignante, et aussi pour voir l'expression de son visage ; mais Hawthorne gardait un masque indéchiffrable tandis qu'elle s'affairait. Elle leva enfin une fiole de potion, d'une potion très différente de celle que Samuel avait laissée dans son chaudron, et donna quelques explications, avant d'ordonner à Jack de boire le contenu du flacon. Tandis que tous les regards se tournaient vers le condamné, Hawthorne demanda à la classe de déposer des échantillons de potion sur son bureau en partant. Samuel hésita un instant – après tout, cette potion n'était plus la sienne – puis se décida en songeant que sa directrice de maison aurait suffisamment de mémoire pour savoir qu'elle l'avait largement aidé. Il posa son dessin presque terminé sur le coin de la table, nota son nom sur une fiole qu'il remplit de potion, et alla la déposer sur le bureau du professeur avant de procéder au rangement de sa paillasse. Lorsque la cloche sonna, il se dépêcha de sortir, sans plus songer au dessin abandonné sur le coin de la table.
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