Oxumorôs
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Après la guerre, la paix nouvelle reste précaire et menacée...
 
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 La mort des bonnes résolutions (Libre)

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Samuel Pinsker
Serpentard, 4 ème Année
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Samuel Pinsker


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MessageSujet: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeVen 29 Jan - 13:27:05

Ah, le mois de septembre, la rentrée, les bonnes résolutions... Comme chaque année, Samuel s'était promis de travailler davantage. T'es un grand garçon, tu te prends en main, et tu récoltes des bonnes notes – et tant pis si p'pa-m'man en pètent d'aise. Parce que comme tu es grand, tu as compris que tu bossais pour toi, pas pour eux.
Mouais.
De telles velléités le prenaient environ chaque premier septembre depuis sa deuxième année, et duraient, les bonnes années, une semaine complète. Dans l'intervalle, le blondinet avait le temps de s'apercevoir que bosser, en plus dêtre contraignant, c'est assez peu gratifiant lorsqu'on part avec des lacunes monumentales. Le simple fait de lire une page de manuel lui prenait dix bonnes minutes, et cela suffisait, en général, à le décourager. Alors, il refermait le bouquin d'un geste rageur, le jetait dans un coin, et prenait sa tête dans ses mains en mode « je n'y arriverai jamais ». Le blocage se renouvelait alors, et avec lui la certitude d'être condamné à l'échec.

Pour l'heure, il n'en était pas encore là. Le Serpentard venait d'entamer sa deuxième journée de bonnes résolutions ; la première avait été consacrée à l'établissement d'un planning de travail, une tâche parfaitement inutile mais incroyablement valorisante, en plus d'être amusante. Il avait commencé par recopier son emploi du temps en couleurs, puis avait décidé du temps à consacrer à chacune ; il avait reporté chaque discipline aux horaires voulus, en couleur aussi – comment passer deux heures à faire du coloriage tout en ayant l'impression de travailler. À défaut d'être un bon élève, Samuel avait au moins du talent pour l'organisation.

Le mercredi après-midi, selon ce planning rigoureux, devait être consacré à la métamorphose. La bête noire du petit blond. La sévérité de McGonagall l'avait découragé d'emblée, et c'est la mort dans l'âme qu'il se rendait à ce cours. Même la pratique lui semblait terriblement difficile, et les encouragements ne parvenaient qu'à le bloquer davantage. Lorsqu'il voyait Lenny réaliser une métamorphose tout en ayant l'air de penser à autre chose, une intense fureur le prenait et il se sentait prêt à casser sa baguette magique en morceaux.

Ce mercredi, Samuel avait fui la salle commune de Serpentard, peu propice au travail avec son feu et ses confortables fauteuils, et il s'était installé dans le parc, sur une pierre plate qui formait une sorte de banc. Son Manuel de métamorphose ouvert sur ses genoux, il tâchait de lire, tout en suivant la ligne de l'index ; pour atténuer un peu la difficulté de l'exercice, il murmurait chaque syllabe qu'il lisait, et le résultat final donnait une suite quelque peu décousue de mots :


-La pratique de la métamorphose... in... ter... es... pa... ces... interespaces... re... qui... re... qui... ert... mais ça veut rien dire cette merde...

Découragé, Samuel assena un coup de poing au livre. Qu'est-ce que c'était que ce besoin de mettre des mots difficiles à tous les coins de ligne ? Comme si lire tout ce résumé (trois pages !) n'était pas en soi d'une épouvantable complexité... Cette année, les bonnes résolutions n'auraient pas duré bien longtemps. Exaspéré par le manuel de métamorphose, le Serpentard le fourra sans précaution dans son sac puis, jetant son planning de travail devant lui, il tenta de l'enflammer en utilisant un sort qu'il avait entendu prononcer :

-Incendio !

Rien, bien entendu, ne se passa, et le blond, rageur, se mit à déchirer le parchemin pour passer sa colère, non sans invectiver le malheureux planning dans le langage fleuri qui lui était coutumier :

-Tiens, saloperie, prends ça... Voilà ce que j'en fais de ta métamorphose à la con...
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Alix Craft
Préfet de Serdaigle, 5 ème année
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Alix Craft


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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeVen 29 Jan - 15:52:51

[HJ: je m'incruste ^^ dis-moi si ça ne te vas pas Wink ]

Le temps était un peu frais au goût d'Alix, mais ça, ce n'était pas une nouveauté pour lui, si léger et fragile. Ayant donc prit l'habitude de trembler quelque soit le temps, quand bien même le soleil dardait ses rayons les plus puissants, le sorcier s'était armé d'une chaude écharpe en soie verte, sa favorite; assortie à cette dernière, les yeux du Métamorphomage virèrent automatiquement à l'émeraude, adoptant une bien jolie teinte. Il allongea aussi légèrement ses cheveux par derrière, laissant quelques mèches plus courtes retomber sur son visage fin alors qu'il emprisonnait le reste à l'aide d'un élastique fin, vert lui aussi. Comme cette tenue convenait au jeune mannequin vêtu d'un simple jean et d'une très belle veste légère sachant l'enlacer avec soin tout en restant bien sûr décente-la période "émo" rebelle était terminée maintenant XD- le jeune Serdaigle esquissa quelques pas dans l'herbe qui tanguait doucement au gré du vent. Comme tout bon Bleu et Bronze était sensé l'être, Alix passionné des études avait déjà terminé ses devoirs. Il faut dire que seul la plupart du temps; le garçon n'avait pas beaucoup d'autres options pour échapper à l'ennui. Mais maintenant que tout était terminé et que Calypso avait rendez-vous avec ses copines, le pauvre mannequin se retrouvait à errer là sans but. Il resserra son écharpe d'un geste gracieux avant de regarder un peu autour de lui.

Alix aimait bien la nature, enfin, quand il n'y avait ni limaces ou lombrics pour le faire s'enfuir en hurlant de peur. Curieux comme les humains relativisaient les choses! Le préfet n'avait pas hésité à s'engager dans la résistance, mais à côté de ça, il tremblait comme une feuille morte devant une bestiole un peu trop gluante. Bah... Ainsi était la vie, on ne pouvait pas être parfait n'est-il pas? Ce disant, les yeux verts-en tout cas pour le moment- du Métamorphomage tombèrent sur une silhouette dans un coin du parc, solitaire et manigançant il ne savait quoi. Pris de curiosité, le Serdaigle s'approcha prudemment et s'aperçut avec stupeur que la dite personne était en train de déchirer un livre, où un tas de parchemins... Bref du papier en tout cas. Le Bleu et Bronze n'était pas de nature à laisser les gens déprimer ou se garnir de haine dans leur coin... Étant préfet, même si la personne n'était pas de sa maison, il devait aussi écouter les élèves et essayer d'arranger avec les professeurs-ou seul- ce qui n'allait pas. Peut-être que l'inconnu le rejetterait vertement, en pleine rupture amoureuse-ce qui ne regardait absolument pas Alix donc, préfet ou pas- ou simplement trop jaloux de ses secrets pour se confier, voir simplement assez méfiant pour ne pas en parler à un étranger, mais tant pis... Le garçon avait l'air d'avoir à peu près son âge; peut-être avaient-ils été en cours ensemble! D'ailleurs la tête de celui qui se révéla être un Serpentard lui rappelait quelque chose.

Alix ne jugeait pas les gens en fonction de leur maison, au début si, il avait terriblement peur des Verts et Argents, croyant aux préjugés stupides, renforcé dans cette idée par sa famille honnie qui prônait l'idéologie de cette maison, mais au final... Pendant la guerre; certains d'entre eux avaient résisté, perdus la vie, ou des proches, alors pourquoi seraient-ils tous si différents que cela, et pourquoi l'école les accepteraient-ils si les Serpentards étaient tous foncièrement méchants? S'approchant quand même avec une certaine prudence inévitable- il était dur d'abandonner ses anciennes manières de pensées, même avec la plus grande volonté du monde- le Serdaigle offrit un sourire au sorcier. Restant debout, légèrement éloigné de ce dernier pour ne pas l'étouffer, l'envahir et lui donner l'impression d'une agression; le Métamorphomage remit une mèche de cheveux derrière son oreille, mais le vent se chargea de la déranger de nouveau dans l'instant, abandonnant cette dernière; le sorcier décida de se lancer, d'annoncer sa présence-s'il n'avait pas déjà été repéré étant donné qu'il ne se cachait pas non plus- un peu stressé à cette idée, car bien souvent, le pauvre Alix n'était pas très doué en ce qui concernait le relationnel... Il faisait pitié aux gens avec ses manières efféminées et le fait qu'il fut résistant n'avait rien changé! Les vieilles habitudes et préjugés ont la vie dure aussi... Mais finalement, prenant sur soi, il s'adressa finalement au Serpentard.


-Salut, aurais-tu un quelconque souci? Tu parais vraiment fâché.


Étant trop éloigné jusqu'à maintenant, le mannequin n'avait pas entendu les vociférations du Serpentard, heureusement car il aurait fuit, effrayé par tant de violence-on ne se refait pas hein- voyant finalement un sac aux côtés du garçon un peu maltraité, et un planning-vraiment maltraité quand à lui- le sorcier sourit, croyant comprendre l'une des sources possibles des troubles de son interlocuteur.

-Les horaires ne te conviennent pas?


Il sourit, taquin mais pas le moins du monde méchant ou supérieur. Autant mettre l'autre à l'aise et lui donner l'occasion de trouver une excuse, ne pas "l'accuser" dans l'instant d'avoir du mal en classe. D'ailleurs, ce n'était peut-être pas le cas, si ça se trouvait, c'était vraiment les horaires de l'année qui le mettaient dans un tel état.
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Samuel Pinsker
Serpentard, 4 ème Année
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeSam 30 Jan - 14:45:36

Il faudrait absolument qu'il essaie d'apprendre l'Incendio, songea Samuel en achevant de déchiqueter son planning. Ou qu'il aille dans quelque tabac moldu acheter un briquet, aux prochaines vacances... Comme il était dommage de ne pas pouvoir faire flamber ce maudit parchemin ! Cela parachèverait en beauté l'enterrement définitif des bonnes résolutions pour la quatrième année. Un bon autodafé, un feu de joie, c'était tout de même plus spectaculaire qu'un parchemin déchiré... Un peu déçu de l'absence de flammes, le blondinet refit une tentative d'Incendio, sa baguette pointée sur l'un des confettis de son planning qu'il tenait de la main gauche ; très concentré, il marmonna la formule, à bout touchant, et lâcha aussitôt le morceau de papier en poussant un petit cri : aucune flamme n'était apparue, mais le Serpentard avait reçu comme une décharge électrique dans les doigts... Il se décida à ranger sa baguette, tout en frottant ses doigts à présent parcourus par des fourmis, un regard hostile posé sur les débris du planning. Ramassera ? Ramassera pas ? La simple idée de se baisser pour ramasser ces stupides souvenirs d'éphémères bonnes résolutions lui semblait idiot ; le vent n'aurait qu'à faire son office en les dispersant. Le garçon avait mieux à faire que jouer la bonniche ; par exemple, sortir de son sac son vieux couteau, et tâcher de sculpter quelque chose dans un morceau de bois... ou aller au bord du lac essayer de pêcher un bébé strangulot ? Les occupations plus intéressantes que les devoirs ne manquaient pas...

Avant que Samuel se soit décidé, un garçon s'était approché pour lui parler. Sans trop écouter ce que lui demandait le personnage, le blondinet se sentit aussitôt menacé ; le type n'était autre qu'un des préfets nouvellement nommés, l'un des collègues de Lenny, une personne dont il fallait se méfier comme de la peste, donc. Il avait beau sourire et prendre l'air gentil, il n'en demeurait pas moins un préfet, donc un détenteur du pouvoir de distribuer des retenues – par exemple pour souillure du parc avec des parchemins déchirés. Sur la défensive, le Serpentard répondit en désignant les débris du planning :


-Non mais j'allais ramasser hein... j'allais pas laisser ça comme ça... Je...

Les excuses, les justifications lui venaient naturellement, à présent. À force de prendre retenue sur retenue lorsqu'il était arrivé à Poudlard, le blondinet avait fini par anticiper les reproches, et cela lui permettait désormais d'éviter la plupart des heures de colle. Il ne comprenait toujours pas en quoi pêcher à la main dans le lac ou élever des puces géantes était un problème, mais il s'adaptait, et cela portait ses fruits. Bien sûr, il lui arrivait de tomber lamentablement à côté de ses pompes, comme il venait de le faire avec le préfet de Serdaigle ; le brun le regardait maintenant avec une expression de surprise, et Samuel regretta fugitivement de n'avoir pas écouté un mot de ce que lui avait dit l'autre. Intrigué, il tenta, plutôt maladroitement, de recoller au peloton de la conversation :

-T'as un souci ?

Il se rendit compte, un peu trop tard, que ces quelques mots pouvaient passer pour plus agressifs qu'ils ne l'étaient en réalité, et il avoua, sincèrement mais toujours sans la moindre diplomatie :

-Excuse-moi, j'ai pas tout suivi ce que tu me disais...

Oui, tu as parlé dans le vide, mais c'est pas grave, hein ? C'était en substance ce que venait de dire Samuel, pas forcément conscient que la franchise pouvait parfois être blessante.
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Alix Craft
Préfet de Serdaigle, 5 ème année
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Alix Craft


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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeDim 31 Jan - 11:12:22

Comme il était plaisant de parler dans le vide... L'adolescent fronça un sourcil; un peu dépité à l'entente du retour de question " t'as un problème?" puis de la douce manière de dire " je me fiche de ce que tu racontes, je n'ai rien écouté" qu'avait l'autre garçon. Faisant des efforts pour ne pas se fâcher; Alix se contenta de croiser les bras, ses yeux mi-clos en une attitude de princesse vexée. Quelque chose avait retenue l'ire du mannequin, en effet, son interlocuteur semblait le craindre... Vu la phrase précédent les deux autres assez agressives, on aurait dit un enfant prit en faute. Le Métamorphomage ne comprenait pas, car à vrai dire, il n'avait rien d'effrayant, ce n'était sûrement pas sa carrure qui faisait flancher l'autre... Peut-être l'insigne alors, oui c'était certainement ça! Il faut avouer que la guerre avait marqué les esprits et que les élèves se rappelaient sûrement de la dictature que les préfets alors Pro sang-pur avaient mené, les punissant injustement. Alix se demandait encore comment des jeunes de leur âge avaient pu prendre autant de plaisir à la torture! Décidant donc d'être tolérant, de ne pas penser que c'était parce que c'était "lui", le différent que l'autre garçon le rejetait mais à cause d'un traumatisme post-guerre ou quelque chose dans le goût.

-Laisse-fit-il en abaissant doucement sa main pour désigner à son tour les débris de planning.- Ça ne fait rien, il arrive des moments où nous entrons dans une colère noire, c'est normal. Prend ton temps pour te calmer. Parfois ça fait du bien d'exploser.

Et Alix savait ce dont il parlait. Lorsqu'il se mettait en colère, le jeune garçon laissait tout le monde planté là pour partir d'un air digne; une fois seul, le sorcier pouvait tout détruire ce qui venait à portée de ses doigts: vases, vaisselle, et bien sûr parchemins. Le fait de ne pas réussir à tout arracher du premier coup à cause de son manque de force naturel ou de sa main à demi paralysée le mettait dans une rage encore plus folle. Ce n'était donc pas lui qui allait juger l'autre sur son apparente ire assez conséquente. Il sourit pour se donner contenance, ne sachant pas trop à quoi s'attendre. Son interlocuteur allait-il encore l'envoyer sur les roses? Il faut dire que même si l'image néfaste d'Alix la fillette s'était un peu amenuisée après que preuve fut faite sur sa participation active à la résistante, elle demeurait quand même suffisamment présente pour que l'on ait honte de le fréquenter. On pouvait vous regarder dans les couloirs ensuite puis vous dire " alors tu t'es trouvé une petite copine " alias Alix évidemment et autres termes peu glorieux sur l'évident problème d'hormones du garçon qui avait traîné avec le pauvre Serdaigle. Franchement, les gens étaient stupides ! Mais c'était un peu pareil pour les filles et garçons; dès que deux d'entre eux étaient amis on disait forcément qu'ils sortaient ensemble... Comme si l'amour contaminait l'amitié. C'était vraiment nul d'embêter les gens avec ça! Espérons que Samuel ne craignait pas les retombées, sinon il allait vite renvoyer Alix d'où il venait de peur d'avoir une réputation par la suite.

-Ne t'inquiète donc pas ainsi. Je voulais juste savoir ce qui n'allait pas. Voir si je pouvais t'aider.

Le Métamorphomage était à son tour mal à l'aise, comme s'il avait à son tour un peu peur de son interlocuteur. Il n'aimait pas de faire envoyer dans les roses-comme tout le monde me direz-vous- et se sentait en colère par la suite, mais aussi coupable, se disant qu'il avait forcément fait une quelconque maladresse pour mériter le traitement! Alix était quelqu'un de très sociable; il essayait toujours d'aller vers les gens mais malheureusement, ce n'est pas parce que l'on ne reste pas enfermé sur soi que l'on est forcément doué en relations humaines... Les quiproquos avaient très vite lieu entre le Serdaigle et ses interlocuteurs, c'était difficile de ne pas dire une maladresse ou une bêtise quelconque puis de se faire rembarrer bien vite. Apparemment la leçon n'était pas prête d'entrer dans sa tête et s'en était affligeant car le métisse faisait toujours de son mieux. Il faut dire que le fait d'avoir été élevé dans une famille de sang-pur particulièrement méprisante et méprisable ne l'avait pas aidé à se faire des amis puisque les membres fiers de cette lignée restaient entre eux; ancrés dans leur passé doré, leurs manières ridicules et leurs riches fanfreluches. Le sorcier avait tout fait pour se distinguer d'eux, mais échapper totalement à son éducation était dur, voilà pourquoi, cela couplé à sa différence faisaient qu'il peinait toujours dans les relations amicales... Un comble pour quelqu'un qui ne demandait que ça.

-Mais tu n'es pas obligé de me dire hein...

Ajouta finalement le mannequin, ayant peur que l'autre ait l'impression d'être envahit et le morde en retour. Étrange jeu du chat et de la souris qui se produisait là, en effet; il n'y avait visiblement que deux souris pour jouer. L'une craignait l'autre qui avait le "pouvoir", et la seconde avait peur de blesser la première... C'était vraiment un curieux échange que commençaient là les deux garçons.


-Je m'appelle Alix et toi?

Le Serdaigle termina par cette phrase amicale pour tenter de revenir à une conversation plus normale, moins stressante pour les deux partis. Il soupira avec indolence, se demandant pourquoi les relations humaines étaient si difficiles! En tout cas le Serpentard avait l'air d'être son opposé parfait. Il était peu soigné dans sa tenue, et quoiqu'Alix ne cherche pas l'extravagance ou l'exubérance, son style sobre et discret restait toutefois élégant. L'autre était aussi blond et blanc qu'Alix était inexplicablement métisse, paraissant venir d'Amérique Latine avec quelques traces de pays asiatiques alors que ses parents et sa sœur étaient de purs anglais; ses cheveux mi long noirs et lisses noués avec un élastique contrastaient fortement avec les épis de blés "perchés" sur la tête de l'autre garçon; une belle couleur claire et des cheveux en bonne santé mais totalement décoiffés. Quant à la tenue du jeune mannequin, sans être tirée à 4 épingles non plus; elle était bien soignée. Le sorcier sourit, espérant que leur caractère ne soit pas si opposé que leur apparence, sinon ils étaient mal barrés pour se comprendre...

Il sortit finalement sa baguette et pointa les débris de planning, esquissant le geste de rotation demandée pour ce sortilège, espérant qu'aucun bout de papier n'avait égaré, sinon, le Métamorphomage ne pourrait pas réparer, il ne savait pas encore substituer un morceau de chose brisée en créant de toute part une nouvelle matière.

-Reparo

Regardant ensuite le parc, un peu distrait par un bruit non loin-pas alertant mais assez curieux quand même pour tourner la tête- il revint au jeune inconnu; n'ayant du coup, même pas eu l'occasion de voir si son sort avait fonctionné ou pas.
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Samuel Pinsker
Serpentard, 4 ème Année
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeDim 31 Jan - 20:00:36

Y aurait-il eu erreur sur les intentions du préfet ? Samuel considéra l'hypothèse avec étonnement ; à quoi pouvait bien servir un préfet, si ce n'était à distribuer retenues et punitions aux élèves contrevenant au règlement ? Et le propre du jeune Pinsker était d'être, en permanence ou à peu près, en état d'infraction, sans forcément le vouloir d'ailleurs... Ou est-ce que par hasard, laisser par terre des débris de parchemins ne constituait pas une entorse au règlement ? La chose était fort surprenante ; en règle générale, salir le parc ou le château n'était pas toléré à Poudlard. Si un seul de ces confettis s'était retrouvé au sol dans le château, et que Rusard soit tombé sur le coupable, c'était à une convocation chez le directeur de Serpentard qu'il aurait fallu s'attendre...

Quoi qu'il en soit, le préfet de Serdaigle semblait réellement pacifique, et il n'adressait aucun reproche au blondinet. Intrigué, Samuel l'observa un peu plus en détail, écoutant attentivement, cette fois, ce qu'il disait. Cela faisait du bien de laisser exploser sa colère, oui... mais ce qui aurait réellement fait du bien, ç'aurait été de pouvoir faire flamber ce maudit planning. Le Serpentard marmonna un « oui c'est vrai » qui n'engageait à rien, tout en couvant d'un regard morne les morceaux du planning. Le préfet de Serdaigle lui expliqua gentiment qu'il voulait simplement l'aider, et Samuel hésita un instant avant d'affirmer :


-Non, non, c'est rien... rien de grave quoi...

Il s'interrompit, pas très sûr de vouloir expliquer ce qui avait motivé sa colère ; il allait passer pour un sauvage incapable de se contrôler, et pour un débile pas fichu de comprendre un paragraphe de son manuel – face à un Serdaigle, en plus, un gars qui devait avoir lu la moitié de la bibliothèque de Poudlard... Conscient cependant d'avoir vexé le préfet, il décida de passer outre ses réticences, et avoua :

-C'est juste que... je voulais étudier la métamorphose et... pfff... j'y comprends rien. Ça m'a énervé, voilà...

Il préféra ne pas préciser qu'à force de ne rien comprendre aux cours, il en venait à s'interroger sur sa présence à Poudlard, et eut un sourire forcé pour indiquer au Serdaigle que ce n'était rien de grave. Juste qu'il avait repris les cours depuis quelques jours à peine et qu'il en avait déjà marre, pas de quoi fouetter un chat...

Le garçon, délicat, ne s'attarda pas sur cette explication, et se présenta sur un ton cordial. Alix. Samuel hocha la tête, tout en cherchant le nom de famille du préfet, et répondit en essayant de perdre le ton d'amertume que lui avait donné l'évocation de la métamorphose :


-Moi c'est Samuel. Samuel Pinsker, j'suis en quatrième année, mais tu dois connaître mon frère... Lenny. Il est préfet aussi, à Serpentard...

Qui ne connaissait pas Lenny, de toute façon ? Il avait la classe, tellement plus la classe que son cadet pas foutu de lire deux pages de manuel... Le blond se sentait les nerfs à fleur de peau rien que d'y repenser ; cette charognerie de manuel, bien au chaud dans son sac... la cause de tout. Si Alix n'avait pas été là, le bouquin en aurait probablement pris pour son grade, mais la présence d'un inconnu imposait de se tenir comme un garçon civilisé. Un bruit dans un fourré fit tourner la tête aux deux adolescents ; un oiseau, sans doute, en train de traverser les branches... Samuel bondit sur ses pieds, plissant les yeux, et reconnut le plumage :

-C'est un geai, tu le vois, là-bas ? Il a des plumes bleues sur l'aile, ça permet de le reconnaître...

Question métamorphose, il était nullissime, mais pour les oiseaux, le Serpentard ne craignait personne. À force de passer du temps à l'extérieur, il finissait par s'y connaître, et les espèces présentes dans le parc de Poudlard n'avaient guère de secrets pour lui. Il se pencha un peu pour mieux voir l'oiseau, mais le geai avait mieux à faire et s'envola ; l'adolescent reporta son attention sur Alix, qui venait de reconstituer le planning, et il eut une expression de regret.

-T'aurais pu le laisser comme ça, tu sais... fit-il sur un ton lourd en désignant le parchemin redevenu intact. C'était rien d'intéressant... au contraire.
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Alix Craft
Préfet de Serdaigle, 5 ème année
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeMar 2 Fév - 13:34:29

Alix ne s'attendait pas à cette réponse, il pensait que l'autre allait le jeter dans les orties puis passer son chemin en le traitant intérieurement de débile, d'imbécile ou autre panel de mots encore moins agréables à entendre. D'ailleurs, mieux que ça-enfin, façon de parler pour le "mieux- le Serpentard peinait en métamorphose; le domaine de prédilection d'Alix. En réalité ce n'était pas la matière préférée du Serdaigle, mais il était très doué, et pour cause! Faisant lui-même objet de l'un des cours de la vieille Mc Go en étant l'un des très rares spécimens de Métamorphomages, autant dire que l'adolescent avait le don dans la peau pour cette matière; sa vie se résumait à des exercices de Métamorphose alors au final, à force d'essayer de contrôler ses gênes premièrement puis d'en profiter, Alix savait y faire. Souriant avec gentillesse, heureux de pouvoir proposer son aide-en Runes, ça n'aurait même pas été la peine, le Serdaigle se maintenait à peine à la moyenne.-

-Si tu veux, je peux t'aider pour la métamorphose. En fait, tu dois sentir la magie du sortilège comme si tous ces changements devaient se produire dans ton corps. Bien plus que la technique, la métamorphose est une question d'imagination et de force mentale pour imposer ta vision des choses à l'ordre naturel déjà établi, c'est ainsi que tu modifies la matière à ta guise.


Alix avait mis des années à comprendre ça et c'était pour cette raison que son pouvoir le menait par le bout du nez. Le jour de sa répartition, l'enfant était si intimidé par les regards posés sur sa personne que ses cheveux et ses yeux avaient viré au rose vif lorsqu'il s'était rendu vers le tabouret pour poser le choixpeau sur sa tête. Le pauvre mannequin se rappelait encore de ce grand, très grand moment de solitude comme si c'était hier! Heureusement, même si son don échappait encore à son contrôle lors d'émotions très fortes aussitôt transcrites en langage imagé -donc sur son physique- l'adolescent arrivait à faire quelques petites choses sympas avec son don, ce dernier lui avait bien servi l'année dernière, lui sauvant à lui et à sa collègue des Drôles de Dames plusieurs fois la mise.

-Samuel...

Il réfléchit un instant, puis se rappela que quelque chose l'avait frappé chez ce garçon... Ah oui! Son frère Lenny, voilà ce qui avait "choqué" le mannequin: l'étonnante différence entre son interlocuteur et le préfet des Serpentard! Ces deux là étaient un peu de la même trempe de Pénombre et lui. Alix avait la peau brune d'un métisse alors que sa soeur était blanche comme la porcelaine, elle était pro mangemort alors que le Serdaigle avait activement fait parti de la résistance, Pénombre s'attachaient aux vieilles traditions, Alix au progrès, à la mode d'aujourd'hui, à l'évolution et si fichait du statut de sang. Son aînée enfin ne supportait pas que l'on contredise les normes, lui était efféminé, ne sachant rester à sa place de "garçon normal". C'était une vraie plaie que de vivre avec quelqu'un en étant aussi différent! Les deux sorciers restaient ancrés sur leurs positions; Alix se demanda si c'était la même chose pour Lenny qui représentait la classe et Samuel la spontanéité. A cause de sa réputation et du peu qu'avait pu observer le préfet des Serpentards, le Serdaigle n'était pas tout à fait convaincu de pouvoir s'entendre avec; ce denier avait l'air particulièrement pédant... Du genre à vouloir se rendre plus important qu'il ne l'est! Gageons que son frère soit différent.


-Ah oui Lenny.


Fit le mannequin en n'imposant à sa voix aucune émotion, il ne s'attarda pas non plus à l'évocation du patronyme; à vrai dire le garçon ne l'intéressait pas beaucoup... Pour l'instant, Samuel était face à lui, gentil, et naturel, tout ce qu'appréciait le Serdaigle, autant ne pas trop s'attarder sur les absents n'est-il pas?

-Vous êtes vraiment différents, enfin d'après ce que j'ai pu voir! Vous arrivez quand même à vous entendre?

Il avait en effet entendu parler de frères et sœurs très différents mais ayant réussi le miracle de trouver un terrain d'entente, curieux de la savoir en ce qui concernait Samuel, le Bleu et Bronze l'encouragea d'un sourire sincère et tranquille; bien plus à l'aise depuis que l'autre ne lui avait montrer aucun signe de rejet. Bien sûr cela pouvait encore changer mais bon, autant ne pas y penser sinon adieu spontanéité! Si on commençait à tout repasser en revue, à réfléchir dix fois à sa prochaine phrase pour savoir si ce que l'on disait ne risquait pas de blesser l'autre, la conversation n'aurait plus rien de spontané.

-C'est un geai, tu le vois, là-bas ? Il a des plumes bleues sur l'aile, ça permet de le reconnaître...

Alix tourna la tête, suivant le geste du garçon qui venait automatiquement de couper court à toute conversation. Le petit être frêle apparut alors aux yeux du Serdaigle qui se retint presque de respirer. Il se demanda furtivement comme une petite chose aussi fragile pouvait survivre dans ce monde là. D'un côté c'était réconfortant de voir que même les moins forts en apparence arrivaient à se faire une petite place au soleil. L'oiseau était vraiment adorable avec ses jolies plumes bleues, sa petite frimousse et ses minuscules billes noires qui faisaient office d'yeux. Il s'ébroua, ébouriffant ses plumes puis s'enfuit, au grand regret du préfet qui soupira d'aise après avoir vu un tel spectacle.

-Il est tellement mignon, j'adore la nature mais je ne la connais pas du tout-Son éducation prônait l'utilisation de la nature pour arriver à ses fins, pas son observation.- Hey mais...-Reprit Alix, semblant soudain recevoir une illumination subite.- J'ai une idée! Je t'aide à réviser ta métamorphose et toi, si tu veux bien, comme tu as l'air de t'y connaître, tu m'apprends les noms des oiseaux et des autres animaux. Ça te dit?

C'était un échange sain que celui-ci, et simple surtout! Alix espérait que Samuel ne refuse pas son offre qui ne comportait aucun piège. Il s'intéressa de nouveau à ce qui se passait dans le parc, paraissant soudainement passionné; désignant un mignon petit oiseau aux ailes bleues au ventre jaune, ressemblant au geai sans en être un; le Serdaigle tout fier désigna le seul oiseau qu'il connaissait, ou croyait connaître... Si ça se trouve il se trompait complètement.

-Regarde, il me semble que c'est une mésange, non?

Fit-il tout sourire, contemplant la petite bête émouvante avec des étoiles dans les yeux et la main près de son cœur. Il garda cette pose un bon moment, n'osant faire un geste de peur que la créature mignonette comme tout ne s'enfuit trop tôt. Comme elle finit par le faire, le préfet offrit de nouveau son attention à Samuel qui semblait très peiné tout à coup. Son ton lourd, le fait qu'il désigne le parchemin et ses précédentes paroles laissaient aisément deviner l'origine du problème. Alix ne voulait pas laisser le Serpentard dans cette impasse; certes ce dernier était un inconnu pour lui mais après tout, les amitiés même les plus profondes commencent toujours par une rencontre entre eux "étrangers" n'est-ce pas? De plus, le Bleu et Bronze était persuadé que les études aidaient les gens à s'en sortir, il savait que ce n'était pas le mannequinat qui allait résoudre tous ses problèmes d'un coup de baguette par exemple, certes, ça embêtait sa soeur et lui permettait de gagner un peu d'argent, de quoi ne plus dépendre trop de sa petite personne arrogante et insupportable... Mais tout ça ce n'était que du provisoire! On avait toujours besoin d'études, même pour appuyer ses passions et il voulait essayer d'expliquer cela à Samuel qui paraissait vraiment désespéré, ou alors en colère, voir les deux! Ses sentiments étaient difficiles à déterminer -après tout le Métamorphomage n'était pas Leglimens- mais en tout cas, il ne s'agissaient pas de sentiments agréables.

-T'aurais pu le laisser comme ça, tu sais... C'était rien d'intéressant... au contraire.


-Bien sûr que si, c'est toujours intéressant les études. Regarde, tu as l'air d'aimer la nature-Alix ne connaissait pas le garçon, mais sa manière enthousiaste de désigner l'oiseau, sa peine semblant soudain s'envoler l'avaient convaincu que le Serpentard aimait la nature, d'ailleurs peut-être haïssait-il les études car cela l'empêchait d'être toujours dehors? Ça se tenait comme hypothèse, allez savoir.- et bien les études peuvent te servir plus tard, à savoir comment la protéger efficacement et te faire entendre en ce sens... Tu pourrais exercer un métier qui te plaît, je ne sais pas en rapport avec ça où une autre de tes passions. Je pense que les études aident les gens à s'en sortir, mais aussi qu'elles renforcent et équilibrent la connaissance que l'on a déjà sur un sujet que l'on aime. La Métamorphose, tu peux la voir autrement qu'un tas de parchemins à remplir ou des incantations latines à réciter... Par exemple, il faut essayer d'imaginer ça comme une transformation, comment le geai est passé du stade de l'œuf à oiseau... C'est un peu la nature des choses en accéléré.


Il sourit, essayant de se montrer convainquant, voulant remonter le moral à son camarade. S'asseyant finalement sur le banc et croisant une jambe, le sorcier sortit tranquillement ses cours de Métamorphose, mine de rien... Voyons voir si Samuel était quelqu'un de curieux. Alix pouvait très bien lui faire approcher la métamorphose par ce moyen plus ludique, en lui faisant la conversation par exemple, le tout dans un cadre agréable et naturel.


-Regarde.

Alix montra ses yeux, il visualisa les ailes du geai et se concentra, ses yeux verts virant peu à peu en un bleu très ressemblant au plumage de l'oiseau, une vague de chaleur douce passant dans son corps pour le prévenir que "l'opération" avait réussi. Comprendre que la métamorphose était une matière où il fallait avoir beaucoup d'imagination, savoir visualiser les choses l'avait fait progresser à une vitesse fulgurante dans la maîtrise de son don! La guerre l'an passé aussi y avait largement contribué.


-Tu dois imaginer que ce changement ait lieu dans ton propre corps à toi. Comme un dessin dont tu effaces peu à peu les traits pour les transformer en ce que tu veux voir, une succession d'images.

Bien sûr Samuel n'était pas Métamorphomage mais il pouvait ressentir les choses de la même façon, avec la même force, le but avec cette matière c'était de mettre toute son âme au service de l'imagination! A tel point qu'on devait voir la couleur ou l'objet modifier apparaître devant ses yeux. Alix laissa ses yeux redevenir verts, les empêchant de retrouver leur couleur originelle dorée, son ADN n'avait aucune stabilité, il pourrait passer le restant de sa vie avec les yeux verts (Cf Tonks qui a changé de nez étant plus jeune et a conservé le nouveau depuis ce temps) mais étant né avec la couleur d'or, ses prunelles avaient pour l'instant tendance à vouloir retrouver cette coloration. Cependant le Bleu et Bronze était assez doué maintenant pour éviter ça, question d'images, d'imagination et de volonté. Laissant Samuel engranger tous ses dires, le mannequin relu rapidement quelques lignes de sa première page de cours qu'il connaissait pourtant déjà par cœur. En tout bon Serdaigle il avait déjà fait ses devoirs bien en avance et déjà apprit le chapitre prochain; cependant il essayait de se donner contenance, un peu mal à l'aise car peu habitué à parler, et se dévoiler autant.
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Samuel Pinsker
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeMer 3 Fév - 10:27:02

Samuel était resté résolument sourd aux explications d'Alix, mais une pointe d'agacement montait en lui. Et qui disait agacement disait souvent grosse sottise à la clé pour ce garçon peu doué pour s'expliquer ; faute de mots, il finissait par régler les problèmes à coups de poing, le seul terrain où il se savait supérieur aux autres élèves. Cela lui avait valu une mauvaise réputation (bagarreur, violent, dangereux ; son bulletin scolaire était plein de ces remarques), mais il était faux de croire qu'il aimait se battre. Il ne se servait de ses poings qu'en dernier recours, lorsque la conscience aiguë de son infériorité ou de son inadaptation devenait insupportable. Alors, pour faire taire ce qui lui rappelait cette infériorité, il n'avait plus le choix... S'il avait maîtrisé comme Lenny un langage varié, l'ironie naturelle et l'aisance en société, il n'aurait pas eu besoin d'en venir là. Mais une discussion de plus de trois minutes était déjà un exploit, et si la controverse se prolongeait, il n'avait d'autre échappatoire que la fuite ou la bagarre.

Alix ne pouvait pas savoir qu'en proposant si gentiment son aide, il ne faisait que retourner le couteau dans la plaie. Lorsqu'il expliquait les mécanismes de la métamorphose, Samuel entendait seulement « c'est facile, tu n'es qu'un pauvre idiot, tu ne comprends même pas une chose aussi enfantine »... De quoi exaspérer le blondinet, qui se raisonnait en silence pour ne pas écraser la tête d'Alix dans la boue.


*Non, Lenny serait pas content, il a dit qu'il fallait faire des efforts... En plus c'est un préfet, si je lui casse la gueule c'est des ennuis sans fin... *

Par chance, Alix venait de passer à autre chose. Il connaissait Lenny – forcément, ils étaient dans la même classe – et demandait si les deux frères s'entendaient bien. Le terme était peut-être un peu fort, mais Samuel répondit fièrement :

-Bien sûr qu'on arrive à s'entendre...

Inconsciemment, il s'était légèrement redressé, comme il le faisait lorsqu'il évoquait son aîné. Il aurait préféré sauter dans le feu que l'avouer, mais il vouait une véritable admiration à son frère, et la pensée que Lenny l'aimait bien le remplissait de fierté. Si un mec aussi parfait que son frère l'appréciait, c'est qu'il y avait tout de même du bon en lui...

Mais l'observation du geai fut l'occasion pour Alix de revenir à la charge, et le visage de Samuel s'assombrit. Qu'est-ce que c'était que cette manie de vouloir le faire progresser en métamorphose ? Il ne demandait rien, et ne supportait pas de travailler avec quelqu'un – et même de travailler tout court. Il tourna la tête vers l'oiseau que lui désignait le Serdaigle, confirma d'un signe qu'il s'agissait bien d'une mésange, cherchant comment refuser la proposition sans blesser le garçon. Ses ressources diplomatiques étaient malheureusement fort limitées, et tout ce qu'il trouvait se terminait invariablement par une note assez désagréable. Comme il réfléchissait, Alix s'était lancé dans un petit cours improvisé de métamorphose. Samuel le regarda changer la couleur de ses yeux, sans faire de commentaire ; un instant de silence passa, avant que le Serpentard déclare, en s'efforçant de contenir la hargne qu'il éprouvait :


-Non mais écoute... La métamorphose, j'en ai rien à foutre. C'est pas la peine de batailler, j'ai pas envie de travailler avec toi, ni avec personne d'autre. En plus, ajouta-t-il en posant un regard critique sur Alix, en plus... t'es préfet.

Il avait prononcé ces deux syllabes sur un ton glacial, comme si le simple fait d'être préfet constituait une offense et justifiait qu'il refuse la collaboration. Il se fichait pas mal de l'allure efféminée du garçon (franchement, quand on est le frère de Lenny, ça aide), mais il ne pardonnait pas cet insigne frappé d'un grand P. Impossible de faire confiance à quelqu'un qui porte ce foutu badge. Il faisait déjà une exception pour son frangin, il ne fallait pas trop en demander... Observant les évolutions de la mésange, le Serpentard ajouta :

-Pis en plus, je veux pas bosser chez les sorciers plus tard. Je veux passer mon permis et faire chauffeur de taxi à Londres.

De toute façon, nul comme il l'était dans ses études magiques, il valait mieux qu'il renonce à vivre dans ce monde. Bon, les parents n'apprécieraient pas d'avoir un fils chauffeur de taxi, mais après tout, il était exclu qu'il fasse de brillantes études et devienne Ministre de la Magie, autant en faire leur deuil...
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Alix Craft
Préfet de Serdaigle, 5 ème année
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeMer 3 Fév - 14:23:38

[HJ: J'aime tes rp's I love you ]

Comme quoi, les bonnes impressions qui envahissaient enfin le Serdaigle ne pouvaient pas durer éternellement. Au moment même où l'adolescent pensait avoir accompli le plus dur dans ce qui consistait à établir une "relation", il vit le visage du garçon se fermer. A toutes vitesse et avec une angoisse croissante, le préfet chercha où il avait encore fait une erreur. Le plus stressant c'était de ne rien trouver; non absolument rien de déplacé ou vexant... Alors pourquoi Samuel semblait-il lui jeter des éclairs avec les yeux? Peut-être était-ce de la paranoïa de la part du Serdaigle qui avait tellement l'habitude de se faire envoyer dans les roses! Son esprit devait sûrement anticiper la douleur de la chute alors qu'elle n'allait même pas se produire. Ce ne devait pas être à lui qu'en voulait le Serpentard, peut-être un nouveau tracas? Ou tout simplement rien... C'était l'imagination du métisse qui le travaillait certainement. D'ailleurs la réponse quoique limite du Vert et Argent fut correcte, on sentait une vibration dans sa voix mais il se contenait bien; Alix ne remarqua rien de son manège au début, se détendant même quelques secondes avant que le mot préfet ne claque dans l'air, violent, glacial. L'adolescent fronça les sourcils, surprit par cette réaction... Non mais c'était quoi cette façon de juger les gens? Alix était, sur le coup, terriblement déçu de voir que son imagination ne lui avait absolument pas joué de tour... En fait il avait vu le tout venir mais comme Samuel s'était très bien contenu, il avait cru à une erreur de sa part. En réalité le Serpentard était un fieffé abruti de première. Dire que le Serdaigle avait été gentil comme tout, c'était à vous dégoûter tiens. Les yeux Mi-Clos fixant Samuel d'un air blessé et insistant, le Bleu et Bronze répondit d'une voix tout aussi glaciale à ses accusations. Surtout que son interlocuteur ne connaissait rien à la situation alors pourquoi juger?

-Non mais écoute... La métamorphose, j'en ai rien à foutre. C'est pas la peine de batailler, j'ai pas envie de travailler avec toi, ni avec personne d'autre. en plus... t'es préfet.

-Ah c'est ainsi que tu le prends? Et bien ne t'attend jamais à voir tes problèmes te régler si tu restes comme ça, te reposer sur tes lauriers et échecs. Quant au fait que je sois préfet, tu ne connais absolument RIEN de la situation! Je te prie de ne pas juger!


L'adolescent avait reçu cet insigne en partie grâce à ses notes et son sérieux, certes... Mais c'était surtout en remerciement à sa présence dans les rangs de la résistance. Pendant la guerre il y avait eu beaucoup de victimes; pas seulement des morts, non, certaines personnes restaient traumatisées à vie, d'autres marquées physiquement. Alix qui avait connu la torture et était désormais handicapé à 38 % sur sa main droite à demi paralysé avait accepté le rôle de préfet en partie à cause du symbole que cet insigne représentait; mais aussi dans le but d'épauler sa meilleure amie, complice pendant la résistance qui était, elle, nettement plus encline, volontaire pour ce poste. L'adolescent en avait vraiment assez des gens qui croyaient que cet insigne fasse des jaloux, ou engendre la haine. On croyait souvent que ces derniers léchaient les bottes aux profs ou alors on voulait leur place... Allez savoir! Peut-être que Samuel s'était mit en colère en voyant qu'Alix connaissait plein de choses en métamorphose? Pourtant le Serdaigle avait bien fait attention à ne pas le rabaisser, soulignant que ce dernier avait aussi ses dons dans d'autres matières. De toutes façons beaucoup de personnes pensaient qu'Alix n'était qu'un chanceux indécent qui avait pour lui le physique et l'intelligence; personne n'allait chercher derrière le miroir: une santé plus que fragile et un mental vacillant. Parfois le garçon faisait preuve d'un grand courage mais souvent, il craquait très facilement et s'effondrait vite sur le sol. Il faudrait alors qu'on arrête de lui porter de l'animosité en pensant que la vie l'avait trop choyé, c'était entièrement faux! D'ailleurs quand on voyait ses parents et sa sœur on devinait que c'était le contraire.

-L'insigne de préfet ce n'est pas pour faire mon intéressant ou autre! Franchement bravo la mentalité! Les préfets sont là pour aider... Faire le pont entre les élèves et les professeurs! A la base on est de votre côté... Histoire que les jeunes soient représentés dans les conseils de classe et tout. On dit que la plupart sont tyranniques, profitent de leur pouvoir... Et bien quand on voit ta réaction, rester aimable tout au long de l'année s'avère effectivement très difficile. Non mais c'est quoi cette façon d'avoir des préjugés?

La guerre ne lui avait pas servi d'exemple ou quoi? Juger quelqu'un en fonction de son apparence, dénier la magie de ce mot que l'on appelle tolérance. Alix était furieux! Ne pouvait-on pas décider d'accepter une augmentation de grade méritée sans voir sa réputation encore ternie? Bien qu'à la base le garçon n'avait pas voulu de cet insigne, il défendait tout de même son choix final... Après tout si Samuel voulait avoir le titre de préfet il n'avait qu'à se bouger un peu et travailler pour arriver à recevoir de la considération! Non pas que le Serdaigle recherche uniquement à plaire aux autres, au contraire il cultivait ses désirs goûts et son originalité envers et contre tous-surtout sa soeur en fait.- mais de temps en temps, il était quand même bon d'être reconnu, non? Quel mal y avait-il? Surtout quand on couplait cela avec une intention de bien faire! Quel rustre celui-ci! Sire qu'Alix s'était intéressé à ses goûts, par pur plaisir de la découverte d'ailleurs, et que l'autre se refermait comme une huître à la moindre proposition, tout à fait honnête en plus.

-Pis en plus, je veux pas bosser chez les sorciers plus tard. Je veux passer mon permis et faire chauffeur de taxi à Londres.

-C'est ça, et bien vas-y de suite, et rappelle-moi de ne jamais prendre le taxi à Londres.

C'était des sales mioches comme ça qui coûtaient cher à la société sorcière! Non pas que l'argent soit le souci du Serdaigle mais c'était une façon de parler. En fait le Serpentard paralysait tout le système, le parasitant même! Selon le Bleu et Bronze pou réussir quelque chose on devait y mettre du sien. Pas besoin d'être excellent, d'ailleurs lui-même avait échoué pour sa candidature pour devenir styliste, il n'était pas assez bon... Et alors? On devait arrêter de pleurnicher et travailler à côté pour réussir au lieu de se complaire dans sa médiocrité. Un gentil garçon-enfin Alix se voyait comme tel sur le coup- vous proposait de vous aider en métamorphose contre la possibilité de lui offrir un apprentissage sur votre passion, c'était peut-être trop simple comme deal en fait! Les gens aiment faire compliqué, ce devait être trop sain pour que le Serpentard y croit, quelque chose de plus tordu, d'ambigu aurait fait l'affaire mais là ce devait être trop beau pour être honnête. Enfin bon, Alix ne comprenait rien à l'esprit humain de toutes manières, il ne savait pas comment de socialiser et venait probablement de se faire un ennemi de plus. Terriblement vexé et blessé le jeune sorcier attrapa un parchemin et se mit à griffonner nerveusement dessus pour se donner contenance; recopiant inutilement le livre ouvert sur ses genoux... C'était juste histoire de ne pas penser à sa déception et le manque de confiance en lui qui refaisait allègrement surface. Franchement, qu'avait-il fait de travers encore une fois? Était-il vraiment un cas désespéré pour que toutes ses tentatives de socialisation se soldent par un échec cuisant? Avec Samuel Alix venait d'ailleurs de battre un triste record. Jamais encore l'adolescent n'était parvenu à se mettre quelqu'un à dos aussi vite.
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Samuel Pinsker
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeMer 3 Fév - 18:51:17

Et une leçon de morale pour le Serpentard, une ! Les poings serrés dans ses poches, Samuel se mit à faire les cent pas tandis qu'Alix se lançait dans un sermon plus que mal venu. Ne pas juger, ne pas parler de situations qu'on ne connaissait pas... Mais que faisait-il, à cet instant même, avec ses beaux discours ? Il ne se gênait pas, le petit préfet, pour porter des jugements sur le blond, comme si toute sa vie n'avait aucun secret pour lui. Ses problèmes ? Mais il n'avait pas de problèmes ; ses mauvaises notes ne méritaient pas ce titre, elles ne l'empêchaient ni de vivre, ni de pratiquer la magie. Ses lauriers, ses échecs ? Mais de quoi parlait-il exactement ? Que savait-il du cadet Pinsker, hormis ce que celui-ci venait de lui dire ?

D'insistantes fourmis taquinaient les poings serrés du garçon, de plus en plus virulentes à mesure que le Serdaigle le mettait plus bas que terre. Il s'indignait contre ses préjugés, et s'abreuvait de sa propre éloquence... Samuel, de son côté, devait déployer de gros efforts pour ne pas lui cogner dessus directement. Lenny lui avait fait promettre de se tenir tranquille, il lui avait expliqué quels ennuis il risquait désormais en tant que préfet si son petit frère faisait des siennes... et Samuel ne voulait surtout pas attirer des ennuis à son aîné. Il ne cessait d'aller et venir devant la pierre qui lui avait servi de banc, donnant par moments un coup de pied rageur dans une pierre ou un morceau de bois, tout en s'efforçant de se calmer. L'ennui était que chaque mot supplémentaire prononcé par Alix venait aiguillonner sa colère, rapprochant dangereusement le Serdaigle d'un épilogue douloureux.

Alix se tut enfin, et Samuel cessa de faire les cent pas. Arrêté pile devant le préfet, les poings crispés au fond de ses poches, le blondinet demanda sur un ton rageur :


-C'est bon, t'as fini ? J'dois me mettre à genoux et demander pardon ?

Il inspira profondément pour se calmer, repensa aux conseils de Lenny pour faire abstraction des pénibles, mais la seule vue d'Alix lui faisait tout oublier. Il n'avait plus qu'une envie : lui taper dessus pour lui faire payer ses paroles blessantes, sa leçon de morale et son cours de métamorphose. Il se retint de lui coller une bonne quiche, cependant, et se contenta de le pousser suffisamment fort pour le faire tomber de la pierre dans la boue ; en ramassant son sac, il déclara simplement :

-T'as rien compris. Tu m'emmerdes.

Et sans se demander s'il avait blessé le préfet, physiquement ou moralement, il s'éloigna à grands pas. S'il restait avec le Serdaigle, il savait qu'il n'arriverait plus à se contrôler ; il avait épuisé ses réserves de patience et d'argumentation, et l'on arrivait au moment où seule la violence lui permettait de s'exprimer. Ses nerfs exigeaient déjà une échappatoire plus musclée, et il passa sa colère sur l'arbre le plus proche. Un grand coup de poing dans l'écorce d'un chêne lui fit pousser un cri de douleur, sa main écorchée serrée contre lui. Décidément, il valait mieux cogner les gens, c'était moins dur que les arbres !
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Alix Craft
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeMer 3 Fév - 21:18:20

-C'est bon, t'as fini ? J'dois me mettre à genoux et demander pardon ?

- Non. Je n'accepte pas les pardons hypocrites ou inutiles. Tu n'y croirais même pas à ton "pardon".

Répondit le Serdaigle avec une violence assez étonnante, son ton était aussi au glacé que les eaux de la mer du nord. Il y avait dans son expression une envie de blesser à son tour, de se venger. Physiquement le jeune sorcier se sentait mal. Ses mains tremblaient et des élancements lui comprimaient la poitrine. Le Métamorphomage était tellement dégoûté et gêné par ses propres erreurs qu'il avait vraiment envie de s'enfuir! Pourtant quelque chose lui disait qu'en s'éloignant il se sentirait encore plus mal. C'était un peu comme si le métisse espérait un changement soudain; qu'on lui permette de rembobiner la séquence juste maintenant pour revenir en arrière et ne jamais proposer au Serpentard de l'aider en cours. Bien sûr, Alix avait aussi ses torts, il n'aurait pas dû faire une leçon de morale à ce garçon mais cela avait été plus fort que lui, l'adolescent en avait vraiment assez qu'on le juge comme ça, sur son apparence ou quelques paroles. Bien entendu, étant humain, le jeune sorcier avait fait exactement la même chose en déduisant les ressentis de Samuel ou en lui énumérant ses erreurs, mais bon, après tout, qui avait cherché en premier? Alix se sentait coupable mais pour rien au monde il n'avouerait son 50 % de faute. Un des autres défauts du mannequin était sa capacité à être têtu, vraiment têtu! Au point de ne pas reconnaître ses erreurs. Oh il finissait bien par le faire mais jamais sur le coup. Ayant été sans cesse contredit et brimé dans son enfance, il ne supportait plus qu'on ne le laisse pas exprimer ses "folies" ou son originalité. Constatant que Samuel portait atteinte à sa manière d'être en lui reprochant des paroles pourtant très gentilles; évidemment, le modèle s'était braqué.

Inutile de dire que maintenant, faire la paix allait être difficile! Pourtant une grande partie de l'esprit d'Alix souhaitait le faire, quitte à déblatérer des centaines d'excuses et s'accuser de mille fautes qu'il n'avait pas commis, occultant les véritables erreurs faites. Il savait que si leur relation prenait ce tournant, si les deux garçons se quittaient ainsi, en le revoyant, à chaque fois, le Serdaigle allait sentir un pincement au coeur... Il allait se sentir très mal et détourner les yeux, incapable de choisir entre colère et culpabilité, le second sentiment finissant par l'emporter avec le temps et le malaise ne faisant que s'accentuer! Même quelques années plus tard. La confusion chez lui avait la vie dure, elle restait longtemps ancrée en lui, deux ans après cette scène; le Bleu et Bronze y penserait encore parfois et se sentirait vraiment stupide. C'était bizarre, difficile à expliquer comme sensation mais franchement pas agréable de penser à son passé en ayant honte; en souhaitant tout effacer et se venger à la fois... Sentiments paradoxales mais qui savaient cohabiter pour le faire tourner en bourrique.

-T'as rien compris. Tu m'emmerdes.

Le coeur d'Alix se serra, c'était tellement stupide de se sentir triste à cause de l'ire d'un inconnu... Après tout, il suffisait de ne plus lui parler et voilà... Oui mais non! le préfet avait cette immense peur de décevoir les gens; il ne cherchait pas à leur plaire à tout prix puisqu'il refusait d'entrer totalement dans le moule pour ça... N'empêche que se mettre quelqu'un à dos, penser à son visage plein de colère puis ce que ce dernier pouvait raconter sur vous ensuite à ses camarades était extrêmement stressant! Alix avait peur de la création d'une rumeur ou d'une réputation, et Merlin savait que ce dernier terme faisait froid dans le dos! On avait vite fait de détruire une personne en lui créant une réputation à l'aide de rumeurs; lesquelles circulaient plus vite que la victime qui n'avait alors, plus aucune chance de montrer ce qu'elle valait, jugée avant même de prononcer un mot par des inconnus qui avaient entendu parler d'elle. C'était vraiment quelque chose d'horrible, de frustrant et qui vous serrait le cœur pendant très longtemps!

Il aurait peut-être pu faire cet immense effort au final, au nom de la nouvelle rentrée qui s'annonçait normalement plus belle que les autres... Plus de parents Mangemorts, plus de torture, juste la soeur qui honnie qui était désormais sa tutrice mais rien de bien grave... Oui, au nom d'une volonté de vivre une belle année, il aurait put finalement s'excuser, rêver d'ôter ce poids qui pesait en lui. Pourtant quelque chose l'en empêcha. Alix se sentit soudainement partir en arrière, comprenant que l'autre venait de le bousculer. Vu sa fragilité physique et sa légèreté, l'adolescent ne put se rattraper et il tomba par terre, le derrière dans l'herbe et les mains en arrière pour se rattraper. En soi c'était rude mais pas vraiment grave; sauf que sa main blessée avait reçu une onde de douleur peu agréable. Réprimant une grimace de douleur, Alix se leva lentement, il connaissait la souffrance... Franchement, il supportait plus celle de sa main que celle morale, ayant réussi à s'habituer aux coups de la Carrow mais jamais aux mots où aux implicites que signifiaient les gestes. Celui-ci augmenta sa colère, mas le dilemme restait car le mal être aussi, n'ayant pourtant aucune raison d'être s'accrut aussi. Ses yeux luisant de rage et de confusion mêlés, le Serdaigle décida de ne rien changer à son comportement, d'agir comme si Samuel ne lui avait rien fait, montrant ainsi qu'il n'était pas plus touché que ça. On allait aussi éviter le sermon sur le fait que les coups le faisaient bien rire après ce qu'il avait vécu l'année dernière... Après tout, Alix ne savait pas ce qu'avait vécu le Vert et Argent pendant cette période, de même il n'avait pas envie de s'infliger de terribles souvenirs à cause d'une simple bousculade. Bousculade qui voulait pourtant tout dire! Seul l'adage qui disait: "aux imbéciles on répond par l'indifférence" força Alix à ne pas plus sortir de ses gonds. Pour le coup ça n'empirait donc pas la situation mais ne l'améliorait pas non plus... Il se sentait juste plus en colère et plus coupable. Génial... Pragmatique, le garçon jeta un sort de "recurvite" à ses vêtements puis se perdit de nouveau dans ses pensées, oubliant la douleur à sa main et le geste d'énervement de Samuel. Ce dernier n'avait pas dû le pousser trop fort mais Alix était si fragile que n'importe quel coup lui infligeait plus de dégâts que la moyenne. A part sa douleur à la main et Samuel qui bouillait, s'éloignant petit à petit, rien n'avait changé. Ah si seulement tout pouvait s'effacer aussi facilement que des tâches sur un pantalon...

Pourtant, l'adolescent ne saurait s'abaisser à ramper aux pieds du Serpentard. Il savait aussi que ce genre d'épanchements, d'excuses vaines énervaient encore plus l'interlocuteur. Pourtant on ne pouvait s'empêcher de s'y essayer parfois, souhaitant croire ardemment qu'a défaut de la dignité qui s'enfuyait à toutes pattes, on pourrait garder une certaine sérénité en croisant la personne plus tard... En réalité bien souvent, quand bien même cette dernière vous excusait c'était encore pire, on se rappelait combien on s'était humilié devant elle, pour rien en plus puisqu'elle vous était inconnue... L'on se sentait redevable, bêtement endetté car l'autre avait désormais le pouvoir, vous ayant vu ramper devant lui pour implorer le pardon, il vous dominait désormais. Alix ne tenait plus en place lorsque son esprit s'emballait ainsi. Ses articulations, sa respiration le brûlaient, il avait tendance à tout prendre trop à cœur, à être vraiment très empathique... Ressentant la douleur des gens, leur bonheur ou bien comme maintenant, leur dégoût. L'adolescent avait tendance à tout augmenter au premier degré et aucun détail, nul petit ennui ne saurait s'enfuir de sa tête, le hantant bêtement, lui rappelant ses cuisants échecs. Pire encore, Alix savait que le coup du sort si cruel, s'amuserait bien à lui faire rencontrer Samuel plus souvent que les statistiques ne le prévoyaient dans les couloirs ou le parc. Il faudrait quitter les lieux, changer d'endroit pour être totalement blanchi et pouvoir recommencer, renaître ailleurs. Le métisse avait rêvé de cette opportunité bien des fois, incapable ou presque de faire face à ses échecs, preuves de ses échecs, même les plus infimes. Marchant donc au hasard après avoir rageusement rangé ses affaires, il se dirigea sans rien regarder vers une partie du parc. Un cri se fit entendre tout proche. Daignant enfin lever les yeux l'adolescent écarquilla les yeux. Comme prévu, le fameux destin cruel s'était amusé à le faire marcher jusqu'à Samuel, pourtant le Serdaigle était certain d'avoir marché au moins un kilomètre! Ce devait être à cause de cette douleur mentale qui se répercutait sur son physique, Merlin que sa poitrine lui faisait mal, la honte, la colère, autant de sentiments décuplés. Après tout Alix était un artiste, et ceux-ci sont connus pour être exégètes dans l'art de la sensibilité. De biais, le sorcier regarda brièvement le Serpentard, passant devant ce dernier pour bien lui prouver qu'il ne le suivait pas. En fait toute son attitude indiquait le contraire, il voulait éviter le jeune garçon, c'était bien explicite comme message: ses muscles étaient tendus et son regard balayait les lieux, incertains... Néanmoins le garçon put s'apercevoir que Samuel était blessé, ça ce n'était pas très difficile à deviner vu la façon dont la victime tenait sa main contre sa poitrine et puis le cri poussé tout à l'heure, tout près, ne pouvait que provenir de ses lèvres. Une chaleur intense afflua dans le corps d'Alix qui craignait d'être encore rejeté. Une nouvelle bousculade ou même un poing dans sa figure ne le dérangeait pas plus que ça... Enfin façon de parler, bien sûr c'était douloureux et instinctivement le sorcier se méfiait de Samuel pour sa promptitude à distribuer des coups; disons qu'Alix craignait bien d'autres mots blessants.Cependant le vœu de faire page blanche, de retourner en arrière était si fort qu'il osa s'adresser au Vert et Argent d'une voix neutre, choisissant soigneusement ses mots pour ne pas vexer une fois de plus le garçon si susceptible à son goût; et puis bon, pourquoi se montrer tout sucre tout miel avec celui qui venait de le blesser moralement? Non, la neutralité c'était bien, ne pas envenimer la situation sans toutefois se mettre à genoux.

-Tu veux que je soigne ça?

Ses yeux désormais mi-clos ne s'attardèrent pas longtemps sur Samuel. Il gardait ses distances, ne se montrait pas envahissant ni agressif, ni trop gentil... Franchement, Alix ne savait pas réagir avec ce type, mais bon, l'éthique lui disait qu'il ne pouvait pas le laisser comme ça! Et quelque part, le Métamorphomage espérait sans doute réparer l'erreur... Effacer la dette. Ce n'était pas vraiment une question de dette dans ces cas là mais c'était ainsi qu'Alix le ressentait. Sans doute se trompait-il de prendre tout ça autant à cœur mais dans la vie, on n'a pas toujours raison; et à 15 ans, l'adolescent faisait juste de son mieux. Le garçon contempla sa main abîmée pendant ce temps, cette dernière le lançait encore mais ça finirait bien par partir. Ça s'était déjà bien atténué.

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Samuel Pinsker
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeJeu 4 Fév - 22:48:23

La douleur porta à son comble la fureur de Samuel, qui égrena un chapelet de jurons et d'insultes destinées à l'arbre – peut-être pas seulement à l'arbre ; peut-être ces injures visaient-elles le garçon qui venait de l'énerver, ou peut-être... peut-être étaient-elles destinées à lui-même, lui qui réagissait avec une brutalité dont il sentait bien ce qu'elle pouvait avoir de dégradant... Aussi loin qu'il s'en souvienne, il avait toujours été un garçon violent et incapable d'user des ressources du langage, et il se sentait terriblement inférieur aux autres, à ceux qui savaient couvrir leur violence de mots. Lenny, par exemple, qui maniait en maître l'ironie, et savait comme personne réduire son cadet au silence ; face à ses piques hautaines, les coups de poing n'avaient guère de valeur, et Samuel avait pleinement conscience de l'infériorité de son mode d'expression par rapport à celui de son frère... Mais quoi qu'il fît, il ne parvenait pas à s'approprier ce langage si familier, et qui lui échappait pourtant. Il utilisait des mots tous les jours, ile lui restaient étrangers. Il ne parvenait pas à les assembler avec autant de brio que son frère, ne savait pas les mettre en ordre de bataille, et, au moment de les mobiliser, il était sec, réduit aux onomatopées et à l'usage de ses poings.

On lui avait fait voir des spécialistes, et le blondinet n'avait retiré qu'une seule certitude de ces consultations : il était un être fruste, une brute incapable de raisonnement, un garçon médiocre à tous points de vue. Si au moins il pouvait être assez demeuré pour ne pas s'en rendre compte, et ne pas en souffrir... Mais il avait tout de même assez de jugeote pour se savoir irrécupérable. L'arbre écopa encore d'un grand coup de pied, porté avec la précision d'un spécialiste – pour la baston, Samuel ne craignait personne. Il savait porter ses coups au centimètre près pour faire le plus mal possible et faire mordre la poussière à l'adversaire. Puisqu'il n'avait pas le sens de la répartie, il avait au moins celui de la taloche...

Une goutte de sang avait perlé sur sa main, mais ce n'était pas assez grave pour s'y arrêter. Le Serpentard avait l'habitude de ce genre de petites plaies, et même si le choc lui avait arraché un cri de douleur, il ne tarda guère à retrouver son comportement habituel. Dans une posture proche de celle d'un karatéka, il s'apprêta à expédier un nouveau coup de pied à l'arbre, histoire de se passer les nerfs aussi complètement que possible avant de rentrer au château ; un bruit de feuilles froissées attira son attention, et il se retourna, agacé, puis incrédule. Alix se tenait devant lui, et il proposait de le soigner...

Samuel se frotta les yeux. Non, ce n'était pas possible... Il venait de l'envoyer bouler, de le pousser dans la boue et il revenait lui offrir son aide. Il y avait du pas net là-dessous. Soit ce garçon était stupide, soit il était masochiste... Le blond ferma les yeux un instant pour s'inciter au calme, mais l'envie de cogner était trop forte. S'il restait une seconde de plus, le Serdaigle allait en prendre plein la poire. Furieux, le Serpentard s'écria :


-Mais oublie-moi ! Laisse-moi !

Et, sans autre formule de politesse, il prit ses jambes à son cou et fila jusqu'au château. Pas sûr qu'Alix comprenne que cette fuite venait de le soustraire à une séance de boxe en plein air.
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Alix Craft
Préfet de Serdaigle, 5 ème année
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeVen 5 Fév - 10:02:34

[HJ: à moins que Samuel ait oublié quelque chose, je suppose qu'il ne reviendra pas Sad Donc le topic est fini... C'était super de RP avec toiiiii !!! Quelqu'un peut venir à la suite de ce poste au fait :pirat: . Même toi Samuel^^ enfin si tu trouves une raison ou tu en as l'envie Wink Venezzzzzzzz ]

Alix regarda avec étonnement la violence de Samuel s'exprimer, il inclina doucement la tête sur le côté, tout simplement incapable de se détacher de cette scène. Fut un temps, le mannequin se serait évanoui face à une telle expression de colère, à la bestialité de la situation... Mais plus maintenant, bien que les actes du Serpentard le fassent frissonner, le métisse ne bougeait pas. La violence? Il n'était pas taillé pour la rendre, les mots et répliques cinglantes lui échappaient également... L'atout du Serdaigle était de savoir ployer comme un roseau. Avant, Alix en aurait été incapable mais après une année de sang, de torture et d'injures; il était suffisamment "habitué" pour ne pas s'enfuir en hurlant devant les caprices dangereux que Samuel s'infligeait, à lui et à l'arbre. Ce garçon devait être un peu malade pour s'énerver ainsi à cause d'une matière ou d'une discussion avec lui dans laquelle aucune insulte n'avait été balancée. La culpabilité du Bleu et Bronze s'en allait doucement, la colère aussi... Il avait trouvé l'excuse, la raison, ce n'était pas lui qui était en faute, ce garçon était tout simplement dérangé! Peut-être que le Serpentard était hyperactif? Non... Schizophrène? Un peu glauque comme scénario là... Où alors c'était un loup-garou! Ces êtres avaient une forte tendance à la violence même sous forme humaine; et quand on savait que Dumbledore en avait accepté un à Poudlard-la légende de la Cabane Hurlante avait fini par être élucidée par le Serdaigle, à force de lire des dizaines et des dizaines d'ouvrages sur le château, où alors c'était un professeur qui leur avait parlé de ça... Il ne savait plus très bien.- Peut-être avait-on offert la même possibilité à Samuel qui perdait visiblement le contrôle sur son côté animal.

Mais au fond, Alix hésitait. Selon les livres, les Loups-Garous sous forme humaine avaient certaines caractéristiques reconnaissables, leur violence, ça c'était déjà prouvé sur le Serpentard, mais les cernes n'y étaient pas, quand aux dents plus aiguisées, le sorcier n'avait pas eut vraiment l'occasion d'admirer celles du Vert et Argent qui ne tenait pas en place. De plus Samuel avait eu un éclair de sensibilité lorsqu'il lui parlait avec amour de son geai... C'était donc trop léger pour conclure sur la "maladie" de la lycanthropie, et puis il y avait trop de contre-preuves à prendre en compte pour les ignorer. Penchons pour un cas psychologique inexplicable tout simplement.

Lorsque l'adolescent eut terminé de maltraiter l'arbre, Alix était toujours là, armé de sa patience inébranlable. Quand on ne savait rendre ni les coups, ni les insultes, il fallait bien avoir une qualité pour contrebalancer et survivre... Le Métamorphomage était très endurant, certes, un bon coup bien porté lui assurait l'infirmerie plus tôt que n'importe quelle autre victime plus tout un tas de complications et d'infections dues à sa santé très fragile mais mentalement, c'était un battant! Il avait un mental assez fragile dans la plupart des cas, il craquait facilement et pleurait vite mais, derrière cette sensibilité se cachait une rapidité et une force de récupération assez étonnante, qu'on ne soupçonnerait absolument pas chez quelqu'un comme lui. Très vite Alix se remettrait et répondrait à sa façon, par la ruse sans aucun doute. Le Serdaigle n'allait pas plier, il en donnait l'impression mais cachait des grandes ressources et une patience infinie, il savait attendre son heure. Après tout, le garçon avait prouvé sa force de caractère l'année dernière, pendant la résistance. Ce n'était donc pas ce sale mioche et ses gouttes de sang sur son point qui allaient l'effrayer! Bon d'accord, un peu, mais rien qu'un tout petit peu hein...

Finalement l'autre ne le frappa pas, contrairement à ce qu'attendait le mannequin, prêt à essayer d'esquiver les coups. A défaut d'être puissant, il était rapide, ça avait parfois eu son avantage dans les batailles. Ses victoires se comptaient sur le bout des doigts d'une main mais quand même, ça lui éviterait peut-être d'être amoché dès le premier jour. Mais non, le coup ne vint pas, ni même les insultes. Sans doute que le cas psychologique devait suivre un traitement spécial qui le forçait à se contrôler? En tout cas, c'était quand même grave d'admettre des gens de ce genre au sein d'une école! Et oui, Alix était en général tolérant mais il lui arrivait aussi d'avoir des préjugés. Aujourd'hui, pour Samuel c'était ainsi. L'adolescent l'avait définitivement rangé dans la case: "Cas psychologique dangereux inexplicable."

-Mais oublie-moi ! Laisse-moi !

Encore vexé et souffrant terriblement de son échec en relation humaine, ce malgré tout le mal qu'il pensait de Samuel, se confortant dans l'idée que ce n'était pas de sa faute, l'adolescent décidé en dernier recours de répondre par l'ironie. Alors que le Serpentard prenait les jambes à son cou-chose qu'Alix ne comprit absolument pas d'ailleurs- il l'accompagna de sa voix, railleuse et presque méchante même.

-C'est ça. Va te faire oublier toi-même dans un asile psychiatrique, pauvre imbécile.


Pas sûr que l'autre ait entendu, mais ça faisait du bien de lancer sa colère ainsi, d'être méchant pour une fois et de jeter une ou deux méchanceté dans la figure de cet abruti qui venait, une fois de plus, de prouver les difficultés que le préfet éprouvait pour se socialiser. Alix avait beau se dire qu'il n'aurait rien pu faire, que ce n'était pas parce que c'était lui que l'autre s'était énervé, que c'était juste un espèce de taré n'ayant rien à faire dans une école; ça ne le consolait que moyennement. Avisant l'arbre, le sorcier fronça un sourcil puis ne sachant décidément plus quoi faire, il donna un grand coup à son tour... Mal lui en prit. Aussitôt le souffle coupé, incapable de crier ou gémir tant s'était douloureux, il entoura sa pauvre main toute endolorie de l'autre. le voila avec 10 doigts en sale état, la droite à demi paralysée et la seconde trop douloureuse pour se mouvoir correctement. Quel idiot ce Serpentard... Pfft... Finalement ce n'était ni lui, ni Alix qui avait gagné cette joute. Le grand vainqueur c'était l'arbre! Le Serdaigle retourna s'assoir sur le banc, massant sa main qui, heureusement, ne saignait pas mais était déjà toute rouge, et ce, à cause d'un unique petit coup de rien du tout... Ne prêtant plus attention à ces souffrances bassement matérielles et physiques, le Serdaigle sortit un livre d'études pour essayer de se calmer mais... Peine perdue, un chagrin inexplicable l'envahissait irrémédiablement. Attendant il ne savait quoi dans ce froid qui s'était soudainement abattu dans le parc, le jeune garçon leva les yeux, peut-être que Samuel allait revenir avec une bande de copains aussi tarée que lui pour le frapper? Ou bien une autre personne se promenant le rencontrerait et finirait pas se fâcher avec lui après quelques mots... C'était triste et bête la vie, le voilà assis, en train d'espérer que quelqu'un vienne, n'importe qui, même Samuel en plein excès de rage... Juste, ne pas rester seul. Lui aussi devait être un cas psychologique inexplicable au final.
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Siobhan Greene
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:13:18

[ J'ai l'accord d'Alix pour poster =) ]

C'est fou comme le fait que l'idée ne me soit pas venue plus tôt me laissait perplexe. Enfin, voyons, il était là sous mes yeux depuis tout ce temps et je n'y avais même pas pensé!! Sans doute parce qu'il était un peu trop transparent. Que nous n'avions pas les mêmes amis. Qu'il était à Serdaigle. Certes Alek était à Serdaigle, mais mes principales connaissances étaient tout de même à Serpentard. Je cultivais l'honneur des Sang-Pur par habitude, et parce qu'il fallait bien que nous, les gens supérieurs, nous regroupions.

Je ne savais pas trop comment qualifier mon état, en cette fin d'après-midi. On était déjà au milieu de la semaine et j'avais si mal dormi la nuit dernière que je craignais le pire. Faisant une entorse à une de mes habitudes les plus féroces, j'avais décidé de quitter la salle commune pour prendre l'air. Je n'allais jamais, au grand jamais, dehors, car je cultivais la blancheur de ma peau - contrainte et forcée certes, mais les autres n'étaient pas sensés le savoir - et ma silhouette gracile. Donc les promenades dans les bois et les rayons du soleil sur ma peau, très peu pour moi. En fait, un des rares temps que j'aimais, c'était la pluie, qui inondait mon visage et mes cheveux et me coulait dans le cou, trempait mes vêtements pour me laisser frissonnante et grelottante... mais j'avais alors cette merveilleuse sensation de me sentir en vie. Mes muscles transis de froid me rappelaient douloureusement leur présence et mon cœur battait plus vite qu'à l'accoutumée, résonnant lourdement entre mes côtes. Je n'avais plus qu'à rentrer chez moi et à prendre un bon bain chaud... Ces sensations là, je ne les avais pas quand j'étais sous l'emprise de mes médicaments - c'est à dire presque tout le temps. J'étais comme shootée en permanence, et je vivais sans vraiment sentir mon corps, ce qui était plutôt frustrant.

Je marchai dans le parc, donc, et fort heureusement le ciel était gris blanc et je n'avais pas trop à me cacher du soleil. L'herbe grasse me chatouillait les chevilles. J'avais mon short en jean, mes ballerines bleues et une chemise d'homme nouée sur le ventre et déboutonnée en haut. Il ne faisait pas froid, et je constatai avec ravissement que mes vertiges s'atténuaient un peu, atténuées par la brise légère de Poudlard... Un petit sourire satisfait aux lèvres, je tirais un paquet de Lucky Strike de ma poche de derrière, plaçai une cigarette entre mes lèvres et l'allumai. C'est alors que je l'aperçus...

Mon regard bleu glacé cerclé de maquillage noir se posa un instant sur lui avant d'y revenir avec plus d'attention. Il était seul, penché en avant, sur un livre ou je ne sais quoi. A en juger de son profil, soit il était très concentré, soit il était dans un état de dépression avancée. C'est alors que les rouages de mon cerveau se mirent en marche, activés par je ne sais quel déclic, et que je constatai l'étendue de ma bêtise. Alix Craft... C'était lui, le mannequin assez connu, qui posait pour tout un tas de marques pour lesquelles j'aurais tué père et mère. J'avais des vêtements de créateurs - merci ma tante - et de très bonne qualité - l'avantage d'être gravement malade c'est que vos parents vous obéissent au doigt et à l'oeil - mais pas autant que j'en rêvais. Je n'avais que trop longtemps attendu!!!

Comme tous les mannequins, il était tout fin et tout efféminé. Question finesse je n'avais rien à lui envié et j'avais d'ailleurs posé plus petite pour des magasines de mode, moi aussi. Tranquillement, j'arrivais près de lui et m'assis sur le banc. Repliant un genou devant moi, je tirais une bouffée sur ma cigarette avant de m'adresser au Serdaigle:

- Ca n'a pas l'air d'aller, Alix?

Je souris légèrement, mon regard intensément braqué sur lui. Puis, tirant une nouvelle fois mon paquet de ma poche, je l'ouvris et lui tendis.

- Un peu de réconfort?

Nonchalamment, je recrachai ensuite la fumée vers le haut en faisant un O parfait.


Dernière édition par Siobhan Greene le Ven 19 Mar - 16:59:05, édité 1 fois
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Alix Craft
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MessageSujet: Re: La mort des bonnes résolutions (Libre)   La mort des bonnes résolutions (Libre) Icon_minitimeJeu 18 Mar - 16:14:31

Alors qu'il se croyait seul et abandonné, le jeune sorcier vit une silhouette se profiler au loin. Il crut que c'était Samuel qui revenait se venger puis remarqua que l'ombre était bien trop fine pour représenter cette espèce de brute épaisse. Les yeux chauffés à blanc par les larmes, le Métamorphomage les essuya, on ne savait jamais... Alix n'ayant aucun ami à part Calypso mais énormément d'ennemis ne préférait pas se montrer dans cet état, surtout que la personne venait bel et bien vers lui, la direction prise ainsi que son regard qu'il devina bleu au fur et à mesure qu'elle approchait ne trompaient pas. Le Serdaigle se demandait bien ce que cette fille lui voulait, il se rappelait l'avoir vu en cours de temps à autre et être connu comme une Serpentarde certes jolie mais cruelle et distante. Ainsi, lorsque Siobhan-Alix avait pas mal de temps louché sur son petit ami en secret, ce qui expliquait qu'il connaissait le prénom de la chanceuse.- lui demanda si quelque chose n'allait pas, il se méfia. Douce ironie du sort, la conversation qu'il avait eut avec Samuel semblait recommencer. En effet, l'adolescent était arrivé à ce même endroit pour demander au Serpentard ce qui le chagrinait, et maintenant, c'était une fille de sa maison qui faisait de même avec lui, visiblement contaminé par le mal être de Samuel.

-En quoi cela t'importe-t-il?

répondit froidement le mannequin, on sentait bien à sa manière de s'exprimer que sa dignité blessée ne supporterait pas un nouvel outrage, aussi, en toute logique l'adolescent se méfiait. Il oubliait souvent qu'on le connaissait à cause de son "travail" de modèle; après tout il n'exerçait la profession que depuis très peu de temps mais avait atteint une certaine notoriété de suite car son physique avait plu à un homme influent du milieu... Très capricieux la mode. Enfin tout ça pour dire que le métisse s'inquiétait donc de l'intérêt que lui portait tout à coup Siobhan, au point de connaitre son prénom d'ailleurs! Un sourire étira les lèvres de la jeune fille et elle sortit un paquet de cigarettes... Alix comprit alors, ou tout du moins, cru comprendre; elle venait ici pour s'amuser à ses dépends, le tester! Cela se faisait souvent entre jeunes, une sorte de bizutage pour savoir si "t'es cap ou pas cap". Elle allait sûrement le traiter de tapette en s'esclaffant si jamais il refusait de fumer et se moquerait aussi s'il le faisait... Pfft c'était malin! Pourquoi le provoquer en bravant l'interdit? Sans doute parce qu'il était préfet, ahah... Très spirituel tiens. Alix n'eut pas le courage de lui faire la remarque, ni de citer le règlement, il avait eut son compte pour aujourd'hui, autant feindre l'indifférence!

Mais quand même le garçon devait prouver son "courage" en acceptant la cigarette, il soupira, n'avait-il pas déjà assez prouvé de choses comme cela dans sa vie? Visiblement avoir été résistant ne l'épargnait pas des surnoms débiles tels que fillette ou tapette, et franchement, il n'avait pas du tout envie d'entendre ces insultes aujourd'hui, sous peine de craquer de nouveau... Seulement l'adolescent savait sa santé très fragile, aussi mieux valait ne pas s'engager sur ce terrain. Bon le mieux à faire était donc d'ignorer sa seconde remarquer. Un air distant et méfiant s'était dessiné dans ses iris claires, il tourna la tête vers la jeune sorcière, lui répondant simplement d'un ton égal.

-Que me veux-tu?

Car elle ne l'approchait pas pour le consoler; ça n'avait pas de sens, déjà ils ne se connaissaient pas et en plus, avec la réputation qu'il se traînait, elle n'allait quand même pas prendre le risque d'être vu avec un "looser" comme ça. Pfft, si cela se trouvait, ses amis n'étaient pas loin en train de tout regarder histoire de se moquer de lui! Même son petit ami devait faire parti du groupe, beau gosse mais certainement très superficiel pour sortir avec une fille au top en ce qui concernait la mode, les potins, les dernières méchancetés à faire. C'était en effet une "fashion girl" selon les rumeurs! Ce dont Alix ne s'apercevait pas en pensant ça, c'était qu'il reproduisait le schéma... On le jugeait sur des rumeurs et lui faisait pareil, c'était assez terrible quand même comme cercle. En fait il avait passé un début de journée tellement désagréable qu'il n'avait pas la force de faire bouger ses méninges et imaginer que tout cela était peut-être faux... Ces rumeurs la concernant, et qu'au fond elle était gentille. Oui mais pourquoi venir le voir lui et surtout maintenant après tant de temps en se côtoyant sans jamais vraiment se regarder? Ça n'avait pas de sens! Ça ne pouvait pas être du à une compassion soudaine pour sa personne, si? Il était sceptique, mais après tout c'était assez normal, et compréhensible vu comme Samuel l'avait envoyé baladé ainsi que ses mauvaises expériences chez lui et à Poudlard pendant les années précédentes. Le mannequin était quelqu'un de sociable en général, la preuve avec Samuel qu'il avait essayé d'aider, mais là, ça risquait d'être compromis vu comme la chose avait tournée! Son esprit de résistant s'était réveillé et l'adolescent se méfiait maintenant, retrouvant tous ses réflexes de combattant de la dictature... Soit cherchant le moindre signe avant coureur d'agressivité ou autre à l'encontre de sa personne sur cette fille provocatrice, laquelle fumait tranquillement à ses côtés.
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